Written by: Ahmed Mansour
( 1 ) : The whole book
l’Egypte dans le Saint Coran

 

l’Egypte dans le Saint Coran

Auteur: Dr. Ahmed Subhy Mansour

Traduit par: Ahmed Fathy

 

 

 A propos de ce livre:

 Ce livre analyse les versets coraniques qui abordent l’Egypte dans les récits de Joseph et de Moïse et donne un aperçu comparatif des faits coraniques et de l’histoire égyptienne écrite dans les livres de l’égyptologie, dans le but de jeter la lumière sur les conditions sociopolitiques de l’Egypte. Ce livre a déjà été publié par Akhbar Al-Yom Press, en avril 1990, au Caire. L'auteur a révisé le texte du livre et ajouté des annexes qui n'avaient pas encore été publiées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Table des matières:

 

Avant de lire ce livre

Dédicace

Avant-propos

Chapitre I: La vie politique dans l'Egypte ancienne à travers les versets coraniques

Chapitre II: La vie religieuse dans l'Egypte ancienne

Chapitre III: Quelques traits de la civilisation antique égyptienne mentionnés dans le Coran

Chapitre IV: Leçons à tirer

Conclusion

Annexes:

Annexe I: Le Sinaï égyptien dans le Coran

Annexe II: Histoires coraniques et découvertes archéologiques

 

 

 

 

 

 

 

 

Avant de lire ce livre

 

 

 

1- Ce livre a déjà été imprimé et publié au Caire, en Egypte, par Akhbar Al-Yom Press, en avril 1990, dans une série mensuelle intitulée Kitab Al-Yom, et le livre reçut le numéro 306. Ce n’était jamais facile que cette fondation appartenant à l'Etat, comme Akhbar Al-Yom, publie un livre rédigé par notre personne. En particulier, le cercle d’impression et de distribution d’Akbar Al-Yom Press était contrôlé par des disciples de M. M. Al-Shaarawy (le plus célèbre télévangéliste et auteur égyptien azharite wahhabite, décédé à la fin des années 90), qui ont été dirigé par Ahmed Zayn, comme ces disciples ont fait beaucoup de profit en réimprimant de nombreuses éditions de livres écrits par Al-Shaarawy sur «l'interprétation» du Coran. Al-Shaarawy était une star à son âge d'or et dont le pouvoir, l'autorité et la richesse ont amené de nombreux éditeurs de journaux et de magazines à publier ses photos, déclarations, opinions, paroles de "sagesse", fatwas, etc. Akhbar Al-Yom Press avait alors la part du lion dans l'édition et l'impression de nombreuses éditions de livres écrits par Al-Shaarawy. Le directeur et président de Akhbar Al-Yom Press et du journal Akhbar Al-Yom était un copte chrétien, M. Saeed Sonbol. Son appartenance religieuse l'a amené à laisser à Ahmed Zayn des affaires, des livres, des articles et des sujets religieux publiés par Akhbar Al-Yom Press et son journal, ce qui le rendant ainsi responsable de tout matériel religieux publié dans toutes les publications de Akhbar Al-Yom: ouvrages, magazines et journaux dans des sections et des colonnes de la pensée religieuse. Ahmed Zayn a contrôlé la distribution et l’impression de livres publiés traitant de questions et de sujets religieux. Selon la rumeur, Al-Shaarawy aurait renoncé à son droit  en tant qu'auteur à ses disciples dans Akhbar Al-Yom Press; cela les a poussés à combattre toute autre pensée religieuse qui contredit (ou même ne suit pas) celle d'Al-Shaarawy, sans parler de notre école de pensée (le coranisme) qui réfute Al-Shaarawy et sa pensée wahhabite en utilisant le texte coranique lui-même. Ainsi, une lutte intellectuelle entre le pouvoir et la volonté a eu lieu au sein de Akhbar Al-Yom Press à cause de notre livre "L'Egypte dans le Saint Coran" avant sa publication. Les deux adversaires de cette bataille de volontés opposées sont deux hommes: l'un homme bon représentant le côté de la bonté et de la liberté de pensée, M. Abdel-Warith Al-Disouky, et un homme mauvais et corrompu représentant le côté de la pensée obscurantiste et fossilisée wahhabite, Dr. Abdel-Moneim Al-Nimr, un ancien ministre.

2- Peu de temps avant la première vague d'arrestations infligée aux hommes coranistes au Caire, nous prêchions dans de nombreuses mosquées, passant d'une chaire à une autre, avec nos compagnons coranistes. Les fauteurs de troubles parmi les gens sunnites nous ont généralement poursuivis et ont causé le plus de problèmes possible. Pendant ce temps, les hommes de l'appareil de sécurité d'Etat égyptien étaient sur les lieux et nous surveillaient de près, attendant les ordres pour nous arrêter à tout moment. Pendant près d'un an, nous nous sommes installés en même temps dans une mosquée en construction dans le quartier chic d'Al-Zamalek au Caire, oú habite la classe aisée, surplombant le Nil, afin de prononcer des sermons coranistes lors des prières du vendredi. Ce quartier chic était peuplé de citoyens aisés, bien éduqués et cultivés. M. Al-Disouky était parmi les habitués de cette mosquée chaque vendredi. Nous ne le connaissions pas à l'époque, car nous n'avions pas l'habitude de chercher à connaître des gens. Une fois que nous aurions fini de prononcer nos sermons coranistes, nous rentrerions immédiatement dans notre maison du quartier Matariyya au Caire, qui est le quartier des classes pauvres. Quelques mois plus tard, nous nous sommes installés dans une autre mosquée que les hommes coranistes avaient construite dans le quartier de la classe moyenne Al-Agouza au Caire. Bientôt, des fanatiques sunnites nous ont chassés de force de cette mosquée et l’ont occupée, avec l’aide des hommes de l'appareil de sécurité d'Etat égyptien, et nous avons été arrêtés avec quelques-uns de nos compagnons coranistes en 1987. Un article a été écrit pour nous défendre (pendant notre incarceration) dans le journal Akhbar Al-Yom, et plus tard, l'auteur de cet article a voulu nous rencontrer en 1989 dans son bureau; il était M. Al-Disouky. Assez vite, nous avons appris qu'il avait l'habitude d'écouter nos sermons coranistes dans le quartier chic d'Al-Zamalek et qu'il était un journaliste peu connu en Egypte, mais son école de journalisme intellectuel a formé de nombreux journalistes en herbe et prometteurs dans les années 1970 et 1980, mais M. Al-Disouky a toujours préféré rester à l'écart des lumières et de la lutte pour les positions etrenom, car il n'a jamais aimé contacter des personnalités du pouvoir politique. Il est resté en tant que superviseur d'éditeurs à Akhbar Al-Yom et a rarement écrit des articles. M. Al-Disouky a été témoin de la promotion de nombreux de ses étudiants; ils sont devenus rédacteurs en chef pour d'autres journaux, mais il est resté heureux et satisfait de son poste et fidèle à sa philosophie. Il était aimé et respecté par d'autres comme leur parrain en raison de sa nature généreuse, de son attitude paternelle, de son honnêteté, de son intégrité, de sa tolérance et de sa dignité. Nous l'avons rencontré dans son bureau à sa demande et il nous a offert l'opportunité d'écrire une colonne intitulée "Opinion du peuple" en 1989. Cette colonne a été arrêtée brusquement plus tard et nous avons été interdits d'écrire à Akhbar Al-Yom par des décrets émanant d'organes "supérieurs" qui contrôlaient tout en Egypte à l'époque du régime Moubarak. Plus tard, nous avons su que le chef d’Al-Azhar à l’époque, le cheikh Gad Al-Haq, est intervenu pour nous empêcher d’écrire notre colonne en déposant une plainte à notre encontre à la police de sécurité d'Etat égyptien, car nous avons écrit un article prouvant, à l’aide du Coran, que les intérêts des banques sont admissibles et non interdits en l'islam comme le prétendaient les gens wahhabites à l’époque, alors que les sociétés d’investissement wahhabites sont mals et interdits en l'islam car elles constituent une entreprise frauduleuse qui leur permet de voler de l’argent à des masses crédules, une autre histoire douloureuse. M. Al-Disouky nous a permis d'écrire un article de temps en temps, et non de façon régulière, et nous avons su plus tard qu'il avait mené de nombreuses batailles à l'intérieur d'Akhbar Al-Yom pour rendre cela possible, de nombreux hommes s'étant opposés à notre écriture dans le journal. Nos articles indépendants étaient gratuits; nous n'étions pas payés et nous l'acceptions, et on ne s'attendait pas à ce que les personnes qui contrôlent Akhbar Al-Yom nous paient quand ils ont permis, avec condescendance, à M. Al-Disouky de publier nos articles. Les hommes qui étaient proches des cercles d'autorité étaient bien payés pour leurs pièces sans signification, alors que nos articles appelant à l'illumination et à la réforme n'étaient jamais payés. Nous avons accepté cette injustice afin d'aider à démanteler la pensée religieuse obscurantiste qui contredit le Coran. Nous étions impécunieux à l'époque et nos vêtements usés le prouvaient, malgré les rumeurs qui circulaient, selon lesquelles nous aurions reçu d'importantes sommes d'argent de la part de puissances "extérieures" ou étrangères visant à "détruire" l'islam! M. Al-Disouky (comme un père charitable) a réalisé à quel point nous étions impécunieux et nous a généreusement proposé un poste gouvernemental, mais nous avons poliment refusé, affirmant que nous n'avions besoin d'aucun emploi susceptible de nuire à nos efforts de réforme. En fait, il a offert de nous verser une rémunération de sa poche mais nous avons de nouveau refusé poliment. Comme il souhaitait nous aider financièrement de toutes les manières possibles, nous lui avons proposé une excellente idée. Nous aurions écrit un livre qui serait publié par Akhbar Al-Yom, une série de livres mensuels. M. Al-Disouky a très bien accueilli cette idée, mais il nous a conseillé de choisir un sujet qui ne susciterait aucun problème, ni contre lui ni contre nous. Nous avons choisi le titre "L'Egypte dans le Saint Coran", et il l'a admiré immensément. Nous avons écrit le livre en une nuit et avons remis à M. Al-Disouky une copie de son manuscrit le lendemain. Pour son bien, nous avons évité les questions controversées relatives au sujet de ce livre, telles que notre deduction suivante: Le Mont Al-Tur au Sinaï (où Moïse était adressé par le Seigneur Dieu, conformément au Coran) était le véritable lieu / mosquée dans lequel Muhammad avait été transporté pendant le Voyage nocturne, mentionné ici: "Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur [Muhammad], de la Mosquée Sacrée à la Mosquée Al-Aqsa dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles. C'est Lui, vraiment, qui est l'Audient, le Clairvoyant." (17:1) pour recevoir l'intégralité du texte coranique dans son coeur à un moment où il a rencontré l'archange Gabriel. Ce que nous avons décidé de ne pas mentionner a été ajouté à ce livre que vous lisez en ce moment sur notre site Web. Mais à l'époque, nous avons pris soin de ne pas causer de problèmes à M. Al-Disouky, et nous avons allégé le ton de notre livre et dilué autant que possible son style d'écriture. Pourtant, malgré toute cette prudence, des problèmes sont survenus. Quelques jours plus tard, nous avons entendu parler de la bataille à l'intérieur de Akhbar Al-Yom Press pour empêcher la publication de notre livre. Notre ami copte, le journaliste Philip Gallab, a affirmé ce qui se passait à propos de cette lutte entre M. Al-Disouky et ses ennemis wahhabites, qui sont nos ennemis aussi, en particulier Dr. Al-Nimr. Dans le magazine Al-Hilal, au Caire, le journaliste Ghoneim Abdou a écrit un article sur la bataille à l'intérieur d'Akhbar Al-Yom Press. Il a critiqué Dr. Al-Nimr qui s'opposait à un livre sur l'Egypte dans le Saint Coran. Son article dans le journal Al-Ahaly, dans sa rubrique intitulée "Secrets", affirmant qu'un célèbre cheikh Azharite (Dr. Al-Nimr) était derrière la décision d'empêcher la publication d'un livre par Akhbar Al-Yom Press (appartenant au gouvernement égyptien), écrit par un grand penseur musulman azharite.

3- Dr. Al-Nimr et les disciples d'Al-Shaarawy, dirigés par Ahmed Zayn, étaient les agents du mal qui se tenaient derrière pour empêcher notre livre d'être publié, et l'autorité d'Al-Shaarawy renforçait leur tyrannie. Nous avons découvert à l'époque que Dr. Al-Nimr nous haïssait tellement pour une raison que nous avons oubliée, mais il ne l'a pas oublié. Des années auparavant, il y avait eu une lutte silencieuse entre le doyen de l'Université Al-Azhar et ses amis d'un côté et Dr. Al-Nimr de l'autre. Au cours des étapes d'une telle lutte, une partie nous a contactés pour qu'il reprenne notre poste de professeur adjoint afin d'aider à la "réforme" de l'Université Al-Azhar, mais la vraie raison était d'embarrasser le doyen, ce qui nous a conduit à offrir notre démission pour mettre fin à la persécution et aux interrogatoires de type inquisition était une grave erreur en termes de niveau moraliste et de niveau juridique. La loi Al-Azhar stipule que les professeurs azharites doivent entreprendre la mission de clarification et d'élucidation des faits islamiques afin de différencier les faits des mythes. C'est précisément ce que nous avons fait et nous avons sanctionné pour cela. Nous avons été accusés d'avoir diffamé Al-Azhar en commettant erreurs impropres à un érudit azharite. Nos persécuteurs étaient ceux qui méritaient cette accusation parce qu'ils haïssaient la pensée réformiste et punissaient les libres penseurs comme nous qui appliquions la loi d'Al-Azhar. Ils nous avaient infligé un interrogatoire semblable à une inquisition, nous avaient privés de nos droits financiers et nous avaient empêché d'enseigner à l'Université Al-Azhar. En effet, ils ont manipulé leur autorité pour nous causer le plus de problèmes possible, car ils nous haïssaient ainsi que notre pensée coraniste. La partie qui nous a contactés nous a assuré que notre retour victorieux à l'Université Al-Azhar ferait rouvrir le dossier de notre persécution pour nous venger de nos persécuteurs précédents. Cependant, après réflexion, nous avons refusé de rentrer; ceux qui nous voulaient revenir ne partageaient pas notre foi (c.-à-d., le coranisme) et ils voulaient nous utiliser comme un moyen de gagner leur combat contre un autre groupe pour des gains matériels transitoires; cela aurait été très insultant pour notre personne. Dr. Al-Nimr a été exaspéré par notre refus de retourner à notre poste à l'Université Al-Azhar. Ce qui l'a encore plus exaspéré, c'est notre refus de la demande d'un jeune journaliste égyptien dans un journal du Golfe (intitulé "Al-Muslimoon" autant que nous puissions nous en souvenir) qui nous souhaitait en tant qu'invité à un forum sur la 'Sunna', et les cheikhs azharites (y compris Dr. Al-Nimr) débattaient avec nous de questions qui tournaient autour de la soi-disant 'Sunna'. Après des mois de négociations, nous refusons catégoriquement de nous rendre dans cette monarchie du Golfe pour assister à un tel forum, car le journaliste n’avait pas garanti que nos déclarations ne seraient ni modifiées ni changées lorsqu’il aurait écrit sur le forum dans son journal. Les cheikhs azharites (y compris Dr. Al-Nimr) étaient furieux parce qu'ils voulaient que les sommes importantes versées par ce journal soient versées à ceux qui participeraient à ce forum, qui a été annulé en raison de notre refus d'y assister. Le journaliste nous a dit qu'ils se souciaient moins du sujet que de l'argent, et qu'ils étaient déçus de l'annulation du forum. Ils ont estimé que nous les avions insultés avec arrogance en n'acceptant pas de participer à un débat dans un forum avec eux, et Dr. Al-Nimr a cherché à se venger de nous en empêchant la publication de notre livre chez Akhbar Al-Yom Press.

4- M. Al-Disouky s'est opposé à ces ennemis wahhabites en insistant sur la publication de notre livre intitulé "L'Egypte dans le Saint Coran", soutenu par M. Sonbol, ce qui a poussé lDr. Al-Nimr furieux à être si insultant envers M. Sonbol en l'accusant (en tant que un Chrétien copte) de vouloir détruire «l'islam» en autorisant la publication d'un livre rédigé par un négateur des hadiths de la Sunna. M. Sonbol a retiré son soutien, a laissé toute l'affaire à M. Al-Disouky et s'est penché vers la sécurité! Pendant le mois de Ramadan, nous sommes allés au bureau de M. Al-Disouky pour nous renseigner sur notre livre. Il nous a conseillé de faire profil bas et de rester silencieux afin de ne pas donner à nos adversaires wahhabites la possibilité de trouver des prétextes pour nous oppose, en nous assurant qu'il les vaincra finalement et notre livre sera publié malgré tout. Le livre a en fait été imprimé et le gouvernement a demandé à ce que des copies soient livrées à un comité de savants azharites réputés "modérés", afin de décider si le livre serait distribué ou non et s'il contenait un quelconque remarques "anti-islam" telles qu'affirmées par Dr. Al-Nimr. Parmi les membres de ce comité, il y avait un ancien ami à nous, Sayed Al-Taweel, à qui nous étions députés au début des années 80 sous la direction du groupe salafiste de l'appel 'islamique' au Caire, et dont nous étions le principal prédicateur, avant de le quitter en 1985 après avoir formuler notre coranisme: la vraie islam. Le rapport rédigé par les membres du comité était assez juste; ils ne trouvèrent dans le livre aucune remarque "anti-islam" (c.-à-d., ils voulaient dire phrases et expressions ridiculisant et niant les soi-disant hadiths de la 'Sunna'), comme l'affirme notre ennemi, Dr. Al-Nimr, qui a attaqué le livre sans le lire. Par conséquent, le livre a été distribué au Caire et M. Al-Disouky et nous-mêmes sommes sortis victorieux de cette bataille.

5- Une autre étape de conspiration a commencé, bien sûr. En général, les journalistes et les écrivains du journal Akhbar Al-Yom écrivent sur le nouveau livre dans la série de livres mensuels, dans le cadre de la propagande; cela n'est jamais arrivé dans le cas de notre livre. En règle générale, chaque nouveau livre de cette série de livres mensuels d’Akhbar Al-Yom Press devrait être distribué et placé à des emplacements bien en vue dans les kiosques à journaux; Akhbar Al-Yom Press n'a jamais respecté cette politique en matière de distribution, car on se plaignait de la façon dont les propriétaires de kiosques de journaux avaient caché des exemplaires de notre livre et de ne jamais en vendre aucun à moins que l'acheteur potentiel ne le lui demande par le titre après avoir insisté pour l'acheter! Nous avons découvert que le bureau de distribution de Akhbar Al-Yom Press avait imposé de tels ordres à tous les propriétaires de kiosques à journaux et à tous les points de vente Akhbar Al-Yom Press au Caire! Ils avaient caché intentionnellement des exemplaires de notre livre, et nous avons constaté nous-mêmes ce fait lorsque nous en avons acheté des exemplaires.

6- Ainsi, il semblait au début impossible que notre livre fût un best-seller face à ces obstacles de la distribution. Pourtant, l'impossible s'est produit; Akhbar Al-Yom Press a imprimé plusieurs milliers d'exemplaires de notre livre (nous n'étions pas certains du nombre exact), et chaque exemplaire a été vendu en échange de 1 L.E. (c.-à-d., une livre égyptienne) et le contrat stipulait que nous recevrions 10 piastres pour chaque exemplaire vendu. Quand Akhbar Al-Yom Press nous a donné un chèque de L.E. 2000, nous en avons déduit que les exemplaires vendus étaient au moins 20 000 exemplaires. Les disciples d’Al-Shaarawy d’Akhbar Al-Yom Press étaient particulièrement choqués, car ils réimprimaient plusieurs éditions de chacun des livres d’Al-Shaarawy, avec lesquels les gens s’ennuyaient et dont le taux de vente diminuait. La propagande pour les livres d'Al-Shaarawy augmentait sans cesse, mais en vain; des tas d'exemplaires de ses livres sont restés intacts dans les kiosques à journaux et les librairies. Selon la rumeur, à l'époque, la réimpression de tels livres non vendus était un moyen de voler de l'argent à Akhbar Al-Yom Press, qui avait perdu de l'argent qui était tombé dans la poche des disciples d'Al-Shaarawy. Les gens qui se lassaient des livres d'Al-Shaarawy à l'époque l'ont montré en achetant notre livre qui offre une nouvelle perspective; ils ont aimé le fait que l'auteur de ''L'Egypte dans le Saint Coran" ne copiait jamais les phrases et les notions des livres de hadiths, du fiqh, de l'histoire, etc. à propos de l'Egypte, mais qu'il tirait directement toutes les idées du Coran et les comparait à ce que l’on sait de l’Egypte antique de l’époque pharaonique de manière intellectuelle avec une nouvelle perspective rafraîchissante, tout en évitant le jargon et la terminologie difficile. Notre livre a donc rencontré un grand succès et tout le monde a demandé un exemplaire. Les disciples d’Al-Shaarawy étaient enragés par la perte de leur source d’argent mal acquis et craignaient de perdre leur stature et que leur cheikh puisse perdre du terrain et s’effondrer. En effet, à l'époque, le marché du livre au Caire, ainsi que dans d'autres gouvernorats et villes, était saturé de nombreux titres des livres d'Al-Shaarawy et de ses discours et sermons sur des stations de radio égyptiennes et de ses émissions sur des chaînes de télévision égyptiennes. Les disciples d'Al-Shaarawy ont dû réagir rapidement avant de perdre plus de terrain, car ils ont été vaincus par nous-mêmes et par M. Al-Disouky; ils ont rassemblé le reste des exemplaires distribués dans tous les kiosques à journaux et librairies, ainsi que dans les points de vente et les locaux d'Akhbar Al-Yom Press; ils ont donc confisqué des milliers d'exemplaires et les ont jetés dans des sous-sols à l'intérieur des coffres-forts d'Akhbar Al-Yom Press. Ainsi, ces copains "dignes de confiance" ont confisqué un livre qui rapportait des bénéfices à Akhbar Al-Yom Press et des livres d'Al-Shaarawy sont restés empilés dans tous les kiosques à journaux et librairies dans la capitale et les autres villes, en dépit d'être invendus et des pertes financières qui ont été causées à Akhbar Al-Yom Presse. Ce sont toujours les mauvaises manières des copains "dignes de confiance" quand ils contrôlent quoi que ce soit, n'importe quel endroit et n'importe quel peuple, dans un pays corrompu. Quelques mois plus tard, un cheikh apparenté à ces disciples d'Al-Shaarawy a publié un autre livre utilisant le même titre "L'Egypte dans le Saint Coran". Bien sûr, le livre a échoué à vendre beaucoup; son auteur l'a rempli de récits d'historiens et de théologiens tirés de livres traditionnels. Quelques mois plus tard, les exemplaires confisqués de notre livre ont commencé à apparaître dans le cadre de la Foire internationale du livre du Caire, organisée tous les ans pendant trois semaines en janvier-février, et nous avons réussi à en acheter quelques exemplaires, ainsi que dans la principale librairie de Akhbar Al-Yom Press au Caire qui ouvre toute l'année. Très rapidement, tous les exemplaires de la première (et dernière) édition de notre livre ont été vendus.

7- Ainsi, notre livre intitulé "L'Egypte dans le Saint Coran" a fait l'objet d'une résistance et a été combattu avant et après sa publication et sa diffusion, mais il est sorti vainqueur de ses ennemis malgré leur pouvoir, leur richesse et leur autorité. Cette victoire affirme les faits suivants.

(A) Si les penseurs coranistes avaient la possibilité de recevoir de 1/100 des outils, sites, médias et aide financière à la disposition des gens sunnites / wahhabites, l'histoire des Arabes et des "musulmans" changera pour le mieux, et de même pour l'histoire du monde moderne. Imaginons qu'un jour, les gens coranistes deviendraient propriétaires d'une institution médiatique (comme Akhbar Al-Yom Press), d'un institut pour qualifier les prédicateurs coranistes, ainsi que d'une chaîne satellite et d'un grand site Web qui atteindrait des millions de personnes et attirait quotidiennement de nombreux visiteurs. Si de tels rêves se réalisent un jour, les gens coranistes auront suffisamment d’influence pour montrer le vrai islam (c.-à-d., le coranisme) au monde entier, et ils joueront un grand rôle dans l’instauration de la paix et de la sécurité internationales ou mondiales.

(B) Les religions terrestres, comme le wahhabisme sunnite, ne peuvent pas se tenir seules; ils ont toujours besoin du pouvoir et de l'autorité des gens pour les protéger contre la critique et la réfutation et pour les imposer aux citoyens comme s'ils étaient «l'islam». Pour que les gens les achètent et les acceptent, les cheikhs confisquent toute pensée nouvelle, en particulier l'école de pensée du coranisme qui réfute le wahhabisme sunnite, le soufisme et la religion chiite en utilisant seulement le Coran. Cela explique pourquoi les gens coranistes sont persécutés, opprimés et réprimés dans de nombreux pays et déclarent rarement leur foi en public dans le monde arabe, alors qu'ils sont trop impécunieux pour atteindre le grand public. Les penseurs coraniques n'ont qu'un site Web dans le cyberespace: www.ahl-alquran.com

(C) Un autre problème est qu’il y aura rarement des personnes courageuses (comme M. Al-Disouky) qui défendront les valeurs coraniques supérieures de l’islam (c.-à-d., justice, vérité, droits de l’homme, dignité humaine, liberté religieuse absolue, liberté de parole, de pensée, d'expression, etc.) malgré le pouvoir, la richesse et l’autorité des ennemis du Coran. Les bonnes personnes comme M. Al-Disouky se distinguent par leur dignité et leur honnêteté, ainsi que par leur capacité à rejeter des possessions et des ambitions de ce monde transitoire pour préserver leur intégrité, leur respect de soi, leur liberté d'action et leur dignité. M. Al-Disouky était un excellent exemple d'écrivain honnête dans un environnement qui était à la hauteur de la corruption et infiltré de faussetés afin de corrompre et de contrôler intentionnellement les esprits des citoyens: la presse ou le journalisme. Très peu de ses étudiants ont suivi son exemple; la plupart d'entre eux ont mis leur conscience de côté pour pouvoir être promus et acquérir une mesure de richesse, de stature, de gloire et d'autorité. Ils se sont débarrassés de toutes les valeurs plus élevées en échange de possessions et de postes matériels transitoires, alors qu'ils étaient moralement en faillite. Ils sont tombés dans le piège des démons basés sur leur propre choix et leur libre volonté, alors que M. Al-Disouky a choisi de vivre honnêtement et respectueusement, tout en dédaignant l'argent et les tyrans. Les tyrans égyptiens ne forcent jamais personne à danser dans leurs processions et à les glorifier; les gens hypocritiques et obséquieux de ce genre si méchants, bas et vils sont nombreux. Malheureusement, dans les pays du tiers-monde, on leur laisse une marge de manoeuvre pour contrôler et façonner l’esprit des masses et fausser leur mémoire collective; en effet, de nombreuses générations d’Egyptiens ont été victimes d’eux et ont perdu leur identité et leur capacité de raisonnement.

8- Après des décennies d'une telle bataille menée par nos ennemis contre notre livre, nous le republions ici sur notre site Web. M. Al-Disouky est décédé, Philip Gallab et Saeed Sonbol sont morts, et Al-Shaarawy, Dr. Al-Nimr et Ahmed Zayn ont péri, mais notre livre est resté et restera.

9- Le Seigneur Dieu dit ce qui suit dans le Coran: "N'as-tu pas vu comment Allah propose en parabole une bonne parole pareille à un bel arbre dont la racine est ferme et la ramure s'élançant dans le ciel? Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose des paraboles à l'intention des gens afin qu'ils s'exhortent. Et une mauvaise parole est pareille à un mauvais arbre, déraciné de la surface de la terre et qui n'a point de stabilité. Allah affermit les croyants par une parole ferme, dans la vie présente et dans l'Au-delà. Tandis qu'Il égare les injustes. Et Allah fait ce qu'Il veut." (14:24-27).

 

 

 

 

Dédicace

 

 Nous dédions ce livre aux magiciens égyptiens de Pharaon de Moïse; ces Egyptiens qui ont servi d'excellent exemple de sacrifice pour la Vérité et le Seigneur Dieu, quand ils ont dit ce qui suit au Pharaon de Moïse qui a ordonné leur mise à mort: "«Par celui qui nous a créés, dirent-ils, nous ne te préférerons jamais à ce qui nous est parvenu comme preuves évidentes. Décrète donc ce que tu as à décréter. Tes décrets ne touchent que cette présente vie. Nous croyons en notre Seigneur, afin qu'Il nous pardonne nos fautes ainsi que la magie à laquelle tu nous as contraints». Et Allah est Meilleur et Eternel." (20:72-73)

 

 

 

 

Avant-propos

 

 Le Coran est la Parole du Seigneur Dieu, le livre divin donné aux êtres humains essentiellement comme source de religion; ce n'est pas un livre d'histoire ou de sciences, mais sa méthodologie et son discours contiennent différents styles: récits coraniques de peuples et de prophètes du passé, de paraboles et de faits scientifiques. Par conséquent, de tels styles ne sont pas la fin en soi; ce sont plutôt des moyens d'atteindre un but, qui est de guider les êtres humains vers la Vérité. Par conséquent, les récits coraniques ne suivent pas la méthodologie historique des narrations, récits et livres historiques, passés et présents, adoptés par divers historiens de toutes les époques. Tout historien mentionnerait des détails, sur tout fait historique, tels que l'heure, le lieu, la succession d'événements, les agents / héros, la date, les personnes impliquées, les répercussions et l'impact, etc., et ils se soucient rarement de tirer des leçons ou de donner une morale à tel ou tel incident ou fait historique, laissant au lecteur le soin de déduire par lui-même. Le Coran diffère beaucoup à cet égard; la leçon tirée est le but et le centre de toutes les histoires coraniques, qui ignorent la plupart des détails qui intéressent tant les historiens. Le Seigneur Dieu dit ce qui suit dans le Coran: "Dans leurs récits il y a certes une leçon pour les gens doués d'intelligence. Ce n'est point là un récit fabriqué. C'est au contraire la confirmation de ce qui existait déjà avant lui, un exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde pour des gens qui croient." (12:111). Tirer des leçons est assuré lorsque les récits historiques du Coran sont exempts de détails sur l’heure, le lieu et la plupart des noms, de manière à les rendre abstraits et à un problème général pouvant s’appliquer et se reproduire à toutes les époques et à tous les endroits et certaines circonstances et conditions. Les grands récits coraniques, par exemple, ne mentionnent jamais les noms des mécréants du tribute de Qorayish, ni même des noms de croyants, car ces récits coraniques parlent de leurs descriptions et de leurs actes afin de généraliser la morale afin de nous faire apprendre ce qu'il faut éviter et quoi appliquer et adopter; ainsi, le texte coranique parle de ''les mécréants'', ''les polythéistes'', ''les pieux'', ''les justes'', ''les hypocrites'' etc. afin que de telles descriptions conviennent à tous ceux qui voudraient adopter et les appliquer à toutes les époques et tous les lieux. "Ont-ils adopté, en dehors d'Allah, des intercesseurs? Dis: «Quoi! Même s'ils ne détiennent rien et sont dépourvus de raison? Dis: «L'intercession toute entière appartient à Allah. A Lui la royauté des cieux et de la terre. Puis c'est vers Lui que vous serez ramenés». Et quand Allah est mentionné seul (sans associés), les coeurs de ceux qui ne croient pas en l'Au-delà se crispent et quand on mentionne ceux qui sont en dehors de Lui, voilà qu'ils se réjouissent." (39:43-45). Par conséquent, le texte coranique transforme le principe polythéiste de Qorayish au 7ème siècle en un cas généralisé indiquant une quelconque incrédulité à quelque époque ou lieu que ce soit, c’est pourquoi peu de détails de leurs principes polythéistes sont mentionnés dans le Coran. Les versets sont généraux et s’appliquent à tous ceux qui, à n’importe quelle époque, ne croient pas de la même manière et nient l’Au-delà (par exemple, selon le verset coranique 39:45). Malgré le fait que le texte coranique nous raconte et commente de nombreux événements qui se sont déroulés pendant l'ère de la révélation du Coran, la méthodologie coranique transforme l'événement historique spécifique en un cas généralisé. C'est pourquoi le mot (Qorayish) n'est jamais mentionné dans le texte coranique, sauf une fois dans le chapitre coranique 106, intitulé (Qorayish), qui ne comprend que 4 versets: "A cause du pacte des Qorayish. De leur pacte [concernant] les voyages d'hiver et d'été. Qu'ils adorent donc le Seigneur de cette Maison [la Ka'ba], qui les a nourris contre la faim et rassurés de la crainte!" (106:1-4). Dans ce livre, nous essayons de suivre tous les versets coraniques concernant l’Egypte afin de déduire et de discerner les détails permettant de brosser un tableau de la situation et des circonstances de l’Egypte, tant sur le plan social que politique, à l’époque des occupants, nommés les Hyksos, et à l’époque de la dynastie des Pharaons Ramsès. Il est naturel et attendu que ces versets coraniques sur l’Egypte ne reflètent pas l’ensemble de la vie égyptienne. Mais on peut en dire autant des livres d’égyptologie et d’histoire de l’Egypte ancienne, bien que les archéologues et les historiens nous en disent beaucoup, mais beaucoup de leurs découvertes manquent et ne disent pas le dernier mot dans la plupart des choses liées à ce domaine de manière exhaustive, façon intégrale du tout, bien que ce soit leur domaine et spécialité et leur objectif principal. Le Coran n'est pas du tout un livre d'histoire. Nous devons garder cela à l’esprit lorsque nous lisons ce livre, et par conséquent, aucune méthodologie de recherche historique typique des historiens n’est adoptée dans le texte coranique, ce n’était pas ce qui était attendu ou requis. Pourtant, la révélation coranique, qui est descendue sur la terre il y a 14 siècles, contient des indications sur certains faits établis par les découvertes faites récemment par des archéologues. N'oublions pas non plus que les faits coraniques de nature historique sont des vérités absolues et que les vrais croyants ne doivent jamais en douter. En revanche, les conclusions des historiens et archéologues sont relatives et peuvent être mis en question. N'oublions pas non plus que des archéologues ont découvert récemment que certains dirigeants pharaoniques supprimeraient facilement les noms de leurs prédécesseurs et leur attribueraient leurs actes héroïques et historiques ainsi que leurs monuments; cela indique que l'histoire humaine peut être déformée et falsifiée, même lorsqu'elle est écrite en hiéroglyphes. Ce n'est pas le cas pour les histoires coraniques, et nous lisons ce qui suit à leur sujet dans le Coran: "Dans leurs récits il y a certes une leçon pour les gens doués d'intelligence. Ce n'est point là un récit fabriqué. C'est au contraire la confirmation de ce qui existait déjà avant lui, un exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde pour des gens qui croient." (12:111). 

 

 

 

 

 

 

Chapitre I: La vie politique dans l'Egypte ancienne à travers les versets coraniques

 

 

 

Premièrement: le mot (Egypte / Misr) dans le texte coranique:

(A) Le mot ''Egypte'' (ou Misr en arabe) est mentionné cinq fois dans cinq différents versets du texte coranique.

[1] "Et Nous révélâmes à Moïse et à son frère: «Prenez pour votre peuple des maisons en Egypte/Misr..." (10:87).

[2] "Et celui qui l'acheta était de l'Egypte/Misr..." (12:21). 

[3] "...«Entrez en Egypte/Misr, en toute sécurité, si Allah le veut!»" (12:99). 

[4] "Et Pharaon fit une proclamation à son peuple et dit: «O mon peuple! Le royaume de l'Egypte/Misr ne m'appartient-il pas ainsi que ces rivières qui coulent à mes pieds? N'observez-vous donc pas?" (43:51). 

[5] "...Descendez donc à n'importe quelle ville/Misr; vous y trouverez certainement ce que vous demandez!..." (2:61). 

 Nous pensons que les quatre premiers vers cités se réfèrent à l’Egypte au sens géographique du terme. Cependant, nous ne croyons pas que dans le dernier verset cité, 2:61, que (Misr) ne désignait pas l'Egypte géographique, mais que le terme coranique (Misr) en 2:61 désignait n'importe quelle grande ville civilisée. Les règles grammaticales arabes pour conclure cette opinion sont que le terme (Misr) dansle verset 2:61 a été utilisé avec différente inflexion grammaticale arabe, ce qui en fait un mot arabe indéfini et non le mot étranger défini «Egypte» lui-même. En ce qui concerne le reste des quatre versets cités, le terme (Misr) n’a absolument aucune inflexion grammaticale, car il s’agit d’un mot non arabe en ce qui concerne sa racine linguistique ou son origine étymologique, et il désigne sans aucun doute le pays appelé Egypte. Cette différenciation linguistique montre que le mot (Misr) a deux significations.

(I) Le mot (Misr) en tant que nom propre géographique non arabe, désignant une patrie située en Afrique (sans aucune inflexion grammaticale) dans le Coran désigne le pays ou la patrie où vivent les Egyptiens, et ce sens est répété dans quatre versets coraniques: 10:87, 12:21, 12:99 et 43:51.

(II) Le mot (Misr) mentionné dans le verset 2:61 signifie toute grande ville civilisée, car l'inflexion grammaticale pour ce mot indique un nom arabe singulier. La plupart des vieux lexiques et dictionnaires de langue arabe écrits au cours du Moyen Age affirment que le mot arabe (Misr) est un nom singulier qui désigne une grande ville qui est remarquable par rapport à l'environnement ou aux communautés nomades et aux petites villes et villages, et sa forme plurielle en arabe est le mot (Amsar): grandes villes, cités-états ou gouvernorats civilisés au sein d'un empire ou califat, et sa double forme en arabe est "Misran", terme utilisé pour décrire les deux plus grandes villes d'Irak à le temps: Bassorah et Koufa. Ces informations linguistiques indiquent le fait historique que l’Egypte est la mère de la civilisation mondiale; les communautés civilisées ont commencé pour la première fois en Egypte, avant le reste du monde. C'est pourquoi le mot arabe (Misr) signifie une grande ville civilisée. Même cela est indiqué dans les paroles de Joseph lorsqu'il dit à sa famille après l'avoir fait venir en Egypte, à l'abri du désert ou de l'environnement bédouin: "…Et Il m'a certainement fait du bien quand Il m'a fait sortir de prison et qu'Il vous a fait venir de l'environnement bédouin…" (12:100). Cela signifie que les villes civilisées d'Egypte étaient si grandes par rapport à toutes les autres régions du Levant, d'Arabie, d'Irak et d'Afrique du Nord, à l'époque de Joseph. Cela signifie que les frontières de l'est de l'Egypte (après le Sinaï) constituaient un environnement désertique de nature primitive et de mode de vie bédouin. Ceci est également indiqué dans les paroles de Moïse lorsqu'il s'adressa à son peuple dans le verset 2:61, leur dit-il: "...«Voulez-vous échanger le meilleur pour le moins bon? Descendez donc à n'importe quelle ville/Misr; vous y trouverez certainement ce que vous demandez!»..." (2:61). Bien que Moïse ait probablement voulu dire n'importe laquelle des grandes villes, linguistiquement, appeler les grandes villes par le mot (Misr) montre l'importance et la magnificence de l'Egypte, ainsi que son emplacement et son influence dans tout le monde antique à l'époque de Moïse, en tant que civilisation la plus ancienne du monde. Cela indique que le terme «Egypte» ou (Misr) désigne également le grand pays ou le plus grand pays. C'est pourquoi les lexiques et les dictionnaires arabes utilisent le nom de ce grand pays pour désigner la civilisation et les sociétés civilisées en général, même dans des endroits éloignés du Nil, comme nous le déduisons du verset 2:61.

 

(B) Le texte coranique fait référence à l'Egypte comme "la terre":

 Un autre accent mis sur l’importance pour l’Egypte, sa stature et son importance dans le monde antique est indiqué dans le texte coranique par le fait que l’Egypte est désignée dans les récits coraniques par «la terre». Cette description est utilisée avec d’autres endroits dans d’autres récits coraniques, indiquant que le puissant peuple d’un pays, d’une patrie ou d’une région donnée qui s’imaginait être le contrôleur de la Terre et que personne sur la planète n’était plus puissant qu’il ne l’était. Nous voyons ceci dans ce verset coranique sur la tribu Aad: "Quant aux Aad, ils s'enflèrent d'orgueil sur terre injustement…" (41:15). Ainsi, l’Egypte est également décrite et désignée sous le nom de «terre» car elle est restée pendant des siècles un pays très puissant et puissant, redoutée par le reste des nations, en particulier à l’époque de la dynastie Ramsès, celle qui témoin de l'histoire de Moïse. Citons d’autres versets coraniques qui confortent notre opinion; commençons par le chapitre coranique 28: "Pharaon était hautain sur la terre…" (28:4); "Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été faibles sur la terre…" (28:5); "Et les établir puissamment sur la terre…" (28:6); "…Tu ne veux être qu'un tyran sur la terre..." (28:19); "Et il s'enfla d'orgueil sur la terre…" (28:39). Citons des versets du chapitre 7 du Coran au sujet du récit coranique de Moïse, et nous voyons comment l’Egypte est appelée «la terre»: «…Laisseras-tu Moïse et son peuple commettre du désordre sur la terre…» (7:127); "...car la terre appartient à Allah..." (7:128); "...Il se peut que votre Seigneur détruise votre ennemi et vous donne la lieutenance sur terre..." (7:129); "Et les gens qui étaient opprimés, Nous les avons fait hériter les contrées orientales et occidentales de la terre que Nous avons bénies..." (7:137). Dans le verset 7:137, nous voyons la plus grande description de l'Egypte par le Seigneur Dieu comme une terre bénie, importante parmi tous les endroits de la planète. De même, dans le récit coranique de Joseph, nous voyons encore une fois l’Egypte appelée «la terre»: "Et [Joseph] dit: «Assigne-moi les dépôts de la terre...»" (12:55); "Ainsi avons-nous affermi (l'autorité de) Joseph dans la terre..." (12:56). Cela signifie que l’Egypte possédait à l’époque les dépôts de tout le monde antique et que la haute stature de Joseph en tant que puissant gouverneur d’Egypte, que le Seigneur Dieu lui avait accordée à l’époque par le roi des Hyksos, le faisait contrôler les pays voisins dans le monde antique. Par conséquent, le Coran reflète ce que ressentaient les anciens Egyptiens, qui considéraient leur patrie comme le lieu central de la terre à l’époque et le centre de la civilisation et du monde civilisé en général, à l’époque où les Européens vivaient dans des cavernes et sur les arbres de manière primitive. Une autre référence à l'Egypte en tant que "la terre", désignant le contrôle du monde antique à l'époque, se trouve également dans ce verset qui contient les mots de l'homme croyant parmi les membres de la famille de Pharaon de Moïse: "O mon peuple, triomphant sur la terre, vous avez la royauté aujourd'hui..." (40:29). Le Pharaon de Moïse a estimé que l'appel de Moïse provoquerait l'effondrement de la civilisation égyptienne: "Et Pharaon dit: «Laissez-moi tuer Moïse. Et qu'il appelle son Seigneur! Je crains qu'il ne change votre religion ou qu'il ne fasse apparaître la corruption sur la terre»." (40:26). Le texte coranique montre à quel point les Egyptiens aimaient beaucoup leur pays et en tiraient une fierté. Ils ont dit ce qui suit à propos de Moïse et d'Aaron: "Ils dirent: «Voici deux magiciens qui, par leur magie, veulent vous faire abandonner votre terre et emporter votre doctrine idéale." (20:63), et le suivant à propos de Moïse: "Il dit: «Es-tu venu à nous, ô Moïse, pour nous faire sortir de notre terre par ta magie?" (20:57). Nous remarquons ici que les anciens Egyptiens avaient dit que leur pays était la terre (au sens de son territoire et de sa patrie), car ils aimaient beaucoup leur pays et le considéraient comme dominant toute la planète, ou tous les pays environnants dans le monde antique. Enfin, nous affirmons ici que lorsque le Coran décrit l’Egypte comme «la terre», cela montre une autre caractéristique miraculeuse du texte coranique dans son enregistrement méticuleux de certains faits historiques, en plus d’autres indications scientifiques miraculeuses dans certains versets et l'éloquence du style dans la langue coranique / arabe. Ainsi, le texte du Coran est inscrit dans son texte, révélé par le Seigneur Dieu à Muhammad plusieurs siècles avant que les égyptologues puissent nous parler de l'Egypte antique par le biais de hiéroglyphes, montrant à quel point les anciens Egyptiens aimaient leur pays et en tiraient fierté. Les égyptologues qui ont déchiffré les symboles et les caractères des hiéroglyphes nous disent que les anciens Egyptiens ont nommé leur pays «Tumeri» en langue hiéroglyphique, ce qui signifie «la terre bien-aimée», et utiliser ce terme pour désigner l’Egypte signifie qu’ils l’aimaient beaucoup. Un autre terme hiéroglyphique était celui qui désignait des déserts et des territoires inconnus qui ne les intéressaient jamais: "Akhet", qui signifie horizon lointain ou désert. Nous espérons qu'un jour égyptologues et archéologues soient guidés dans leurs découvertes et leurs recherches par ce que le Coran nous dit à propos de l'Egypte ancienne.

 

Deuxièmement: indications coraniques sur les caractéristiques de l’Etat de l’Egypte ancienne à l’époque de Joseph:

 

1- Nous avons écrit sur la grandeur, le pouvoir et l'influence de l'ancien Etat égyptien il y a des millénaires, et sur la manière dont le Coran enregistre cet aspect de l'Egypte ancienne en y faisant référence par le terme «la terre». Il est naturel que cette gloire terrestre se soit manifestée essentiellement dans le système de gouvernement qui a donné à l’Etat de l’Egypte ancienne son pouvoir et sa puissance suprêmes. Cet ancien Etat égyptien (3200-2250 av. J.-C.) a commencé par unir les terres et territoires égyptiens partageant une langue commune par un grand pharaon appelé Menès ou Narmer, fondateur de la première dynastie pharaonique de l'histoire. Bien sûr, pendant des siècles, l’Etat égyptien à l’époque pharaonique a prospéré et s’est effondré plusieurs fois, et dans les périodes d’effondrement qui ont été suivies par des époques florissantes, plus aucune force ennemie extérieure n’a osé occuper l’Egypte pendant les périodes de dégénérescence interne (avant les rois des Hyksos). C’est un fait coranique que Joseph est entré en Egypte pendant l’occupation des Hyksos, car dans le chapitre 12 du Coran, le souverain de l’Egypte de l’époque est décrit à l’aide du mot «roi» à cinq reprises et n’est jamais désigné par le mot «pharaon». En revanche, dans l’histoire coranique de Moïse, le mot «Pharaon» est mentionné 74 fois pour décrire le souverain de l’Egypte de l’époque, et il n’est jamais décrit par le mot «roi».

2- Les historiens de l’Egypte ancienne affirment que les Hyksos n’ont laissé aucun monument égyptien qui puisse être étudié pour savoir comment les Hyksos ont gouverné l’Egypte en tant qu’occupants. La référence coranique au «roi» dans le chapitre 12 du Coran dans l'histoire de Joseph est la seule source fiable qui affirme que les rois des Hyksos n'étaient pas des pharaons. Nous gardons à l'esprit que le Coran, en tant que Parole de Dieu, dit la Vérité absolue, et cela inclut des événements historiques et les paroles de personnages de l'histoire dans les récits coraniques. Nous pouvons tirer des traits du caractère et du type de gouvernement du roi des Hyksos de l'histoire coranique de Joseph dans le chapitre coranique 12; il était un roi qui avait sa suite de conseillers à consulter, mais une telle suite ou groupe de conseillers de confiance n'a jamais été aussi semblable à la relation et à la dépendance très proches qui existaient entre le Pharaon de Moïse et sa suite et ses soldats féodaux. Le Pharaon de Moïse attendait et trouvait un soutien total et une obéissance aveugle de la part de sa suite, alors que le roi des Hyksos dans l'histoire de Joseph trouvait peu d'enthousiasme de ses membres de suite lorsqu'il leur parlait de ses rêves qu'il fallait interpréter: "...O conseil de notables, donnez-moi une explication de ma vision, si vous savez interpréter le rêve». Ils dirent: «C'est un amas de rêves! Et nous ne savons pas interpréter les rêves!»" (12:43-44). En étudiant de près les versets coraniques mentionnant la relation très étroite qui existe entre le Pharaon de Moïse et ses membres de la suite, nous voyons le contraste qui existe entre eux et les membres de la suite du roi des Hyksos; si c'était Pharaon qui leur parlait d'un rêve, ils auraient facilement voué leurs interprétations au zèle et à l'enthousiasme voulus, d'une manière qui plairait à Pharaon ou aurait amené dans le palais tous les magiciens, sorciers et diseurs de bonne aventure pour aider le Pharaon. En revanche, des membres de la suite du roi des Hyksos lui ont dit avec langueur en 12:44 qu’ils ne savaient rien de l’interprétation des rêves. Pourtant, le roi des Hyksos n’était pas faible de caractère ni de raisonnement, car il avait du bon sens, de la perspicacité, de l’intuition et du discernement quant à la façon de juger et de connaître les statuts des hommes érudits: comme il avait choisi Joseph pour le nommer à sa suite comme un homme puissant ou un depute / Potiphar. Le roi des Hyksos se sentit déçu lorsque ses membres de la suite ne réussirent pas à l'aider à interpréter ses rêves. Quand le échanson du roi lui a parlé de son détenu, Joseph, comme ils ont tous deux été emprisonnés ensemble, le échanson libéré et Joseph est resté emprisonné jusqu'à ce point, celui-ci a été envoyé à Joseph dans sa cellule pour savoir de lui l'interprétation des rêves du roi. Sans aucun doute, le roi des Hyksos comprit que l'interprétation de Joseph n'indiquait pas de simples mots vides; ils constituaient plutôt des avertissements sérieux sur les temps futurs, qui entraîneraient une famine et nécessitaient des plans fermes pour faire face à des années aussi difficiles, nourrir toute la population et aider les pays voisins. Ce roi sage des Hyksos réfléchit à la question et réalisa que la meilleure solution consistait à faire entrer Joseph à sa place, après l'avoir libéré de prison, afin de bénéficier de ses conseils et de ses consultations. C'était un aspect très positif dans le personnage du roi des Hyksos; il a consulté des experts sur toutes les questions sérieuses et les questions d'importance vitale pour les personnes qu'il dirigeait. Le Coran nous apprend que le roi des Hyksos a envoyé un messager spécial à Joseph en prison, ce qui signifie qu'il a été honoré en prison par le roi, ce qui était quelque chose d'inattendu pour un prisonnier dans les temps anciens. Pourtant, Joseph aurait apparemment insisté pour quitter sa cellule de prison seulement après avoir été déclaré innocent de la culpabilité dont il était injustement accusé. Cela piqua davantage l'intérêt du roi des Hyksos sur le vrai personnage de Joseph. Nul doute que c échanson ait parlé au roi davantage de Joseph et de la raison de son emprisonnement. Par conséquent, le roi des Hyksos était résolu à enquêter lui-même sur le cas de Joseph et sur les raisons pour lesquelles il avait été mis en prison il y a des années. Ce roi envoya chercher les femmes et les interrogea en les accusant d'abord d'avoir fait des avances sexuelles à Joseph, ce qui indique que le roi n'a jamais accusé Joseph d'essayer de séduire les femmes, comme il le défendait en fait. Bien sûr, nous savons d'après le Coran que les femmes ont effacé le nom de Joseph avant leur roi et même la femme de Potiphar a fait de même et a avoué qu'elle était le coupable dans toute l'affaire. Après cette situation unique et comme Joseph fut déclaré innocent, il fut amené volontairement devant le roi dans son palais, après avoir été invité à assister à une audience avec le roi, et Joseph acquiesça après avoir été innocenté comme il le souhaitait. Le dialogue que le roi souhaitait avec Joseph avait finalement eu lieu et, avant cela, le roi avait dit: "Et le roi dit: «Amenez-le moi: je me le réserve pour moi-même». Et lorsqu'il lui eut parlé, il dit: «Tu es dès aujourd'hui près de nous, en une position d'autorité et de confiance»." (12:54). Après le dialogue entre Joseph et le roi des Hyksos, le roi était davantage convaincu de Joseph et admirait immensément son caractère, lui accordant une position et une stature élevées dans son palais: le Potiphar. Joseph a demandé à être nommé superviseur et contrôleur supérieur de tous les entrepôts du royaume égyptien, car il possédait l'expertise nécessaire pour assumer cette fonction dans les années critiques à venir. Ainsi, nous déduisons de tels faits historiques sur le roi des Hyksos, à partir du chapitre 12 du Coran, faits jamais mentionnés dans les livres et les récits de l'histoire.

3- Les historiens de l'Egypte ancienne supposent que les rois des Hyksos ont adopté la cruauté et la violence avec les Egyptiens, mais ils n'ont trouvé aucune preuve pour appuyer ce point de vue. pourtant, le Coran fournit des preuves à l'appui de cette affirmation: une personne innocente comme Joseph a été jetée dans une cellule de prison pour dissimuler ou étouffer le scandale de la femme du Potiphar et des autres femmes aristocratiques qui admiraient et désiraient Joseph, dont le seul qu'il adhérait à la chasteté, malgré le fait qu'il était menacé d'emprisonnement: "Puis, après qu'ils eurent vu les preuves (de son innocence), il leur sembla qu'ils devaient l'emprisonner pour un temps." (12:35). Par conséquent, l'autorité des Hyksos aurait peut-être tout oublié de Joseph en prison pour le restant de ses jours, si ce n'était pour la Providence quand une succession d'événements a eu lieu au roi des Hyksos. De plus, nous voyons que les classes les plus pauvres en Egypte à l'époque payaient le prix élevé de la mode de vie de la classe aisée, débauchée et dégénérée des souverains Hyksos. Joseph, qui préserva sa chasteté et n'obligea jamais les convoitises charnelles de la femme du Potiphar et du reste des riches femmes aristocratiques, perdit sa liberté. Nous discernons également une autre situation qui affirme que les Hyksos ont traité les Egyptiens de manière cruelle et injuste. Preuve: l'histoire des deux hommes emprisonnés dans la même cellule avec Joseph. L'un des deux hommes était un boulanger et l'autre un échanson, et ils se sont liés d'amitié avec leur détenu de cellule, Joseph: "Deux valets entrèrent avec lui en prison. L'un d'eux dit: «Je me voyais [en rêve] pressant du raisin». Et l'autre dit: «Et moi, je me voyais portant sur ma tête du pain dont les oiseaux mangeaient. Apprends-nous l'interprétation (de nos rêves), nous te voyons au nombre des bienfaisants»." (12:36). Cela signifie que les deux hommes ont vu des rêves dérivés de leur travail d'origine, et la succession d'événements nous permet de discerner qu'ils appartenaient à deux classes différentes; l'échanson a été pardonné assez tôt et a nommé au palais du roi et s'est rapproché de lui qu'il a participé à la discussion du roi avec sa suite au sujet des rêves. Cela signifie qu'il avait une grande stature et appartenait aux classes supérieures de la société des Hyksos. Une fois rentré dans son monde familier et riche, il avait complètement oublié sa promesse d'intercéder pour Joseph auprès du roi pour le libérer car il était innocent. L'échanson savait bien sûr que Joseph était innocent et qu'il aurait pu l'aider lorsqu'il voyait le roi tous les jours. Pourtant, l'échanson a oublié Joseph et la vie en prison une fois qu'il a retrouvé son ancienne vie de palais, de classes supérieures et de richesse. Cet échanson ne se souvenait de Joseph que lorsque l'occasion se présentait et il estimait qu'il était urgent que Joseph serve le roi des Hyksos: "Or, celui des deux qui avait été délivré et qui, après quelque temps se rappela, dit: «Je vous en donnerai l'interprétation. Envoyez-moi donc»." (12:45). Ainsi, l'échanson appartenant aux classes dirigeantes a été rapidement libéré de prison et a trouvé un excellent travail dans le palais royal, tandis que le pauvre boulanger a été mis à mort par crucifixion; ce boulanger, selon son travail, appartenait aux classes inférieures et son crime pourrait être d'avoir volé de la farine ou du pain, comme on peut le voir dans son rêve qui reflétait sa culpabilité (voir 12:36). Pourtant, il a été mis à mort pour vol parce qu'il était un pauvre sans personne pour l'aider des classes supérieures.

4- L’emprisonnement était la première étape pour le pauvre boulanger avant sa crucification. Il est à noter que les prisons ont eu une importance particulière dans l’histoire de l’Egypte ancienne; le mot "prison" et les mots apparentés qui en découlent ne sont mentionnés dans le texte coranique que dans le cadre d'événements survenus en Egypte. Nous savons que la femme du Potiphar avait menacé d’emprisonner Joseph à deux reprises: devant son mari: "...«Quelle serait la punition de quiconque a voulu faire du mal à ta famille, sinon la prison, ou un tourment douloureux?" (12:25); et devant les femmes aristocratiques: "Elle dit: «Voilà donc celui à propos duquel vous me blâmiez. J'ai essayé de le séduire mais il s'en défendit fermement. Or, s'il ne fait pas ce que je lui commande, il sera très certainement emprisonné et sera certes parmi les humiliés»." (12:32). Nous savons d'après le Coran que Joseph a préféré être emprisonné plutôt que de commettre un péché majeur avec ces femmes et la femme de Potiphar: "...O mon Seigneur, la prison m'est préférable à ce à quoi elles m'invitent..." (12:33). Cette forte influence de la vie en prison était à l'intérieur de la psyché de Joseph, comme nous pouvons le constater par la manière dont il s'est adressé aux deux hommes à l'intérieur de la cellule de prison: "O mes deux compagnons de prison! Qui est le meilleur: des Seigneurs éparpillés ou Allah, l'Unique, le Dominateur suprême?" (12:39). Nous déduisons du Coran que l'influence de l'expérience de l'emprisonnement est restée gravée dans la mémoire de Joseph, même lorsqu'il avait toute autorité et tout pouvoir en tant que gouverneur (ou Potiphar / grand vizir) d'Egypte: "...Allah...Il m'a certainement fait du bien quand Il m'a fait sortir de prison..." (12:100). La prison égyptienne de l'époque était associée à la torture physique et à la souffrance psychologique, comme l'indiquent les paroles de l'épouse de Potiphar (voir 12:25 et 12:32). La cruauté de la vie carcérale dans l'Egypte ancienne à l'époque a poussé Joseph à demander à l'échanson qui sera libéré de plaider sa cause devant le roi des Hyksos et de lui dire qu'il était innocent et qu'il devrait être libéré, mais l'échanson a complètement oublié Joseph et il a passé plus de temps dans sa cellule de prison: "Et il dit à celui des deux dont il pensait qu'il serait délivré: «Parle de moi auprès de ton maître». Mais le Diable fit qu'il oublia de rappeler (le cas de Joseph) à son maître. Joseph resta donc en prison quelques années." (12:42). Nous savons avec certitude grâce au Coran que la prison égyptienne en l’Egypte ancienne est restée pendant longtemps une source de terreur et a été utilisée comme une menace par les gens au pouvoir; dans l'histoire de Moïse, le Pharaon menaça de l'emprisonner: "«Si tu adoptes, dit [Pharaon], une autre dieu que moi, je te mettrai parmi les prisonniers»." (26:29).

5- En dehors du roi Hyksos, nous remarquons qu'une position de haut rang était celle de gouverneur d'Egypte. Le titre ''Potiphar'' est mentionné deux fois dans le Coran lorsqu'il mentionne la femme du Potiphar et encore deux fois à propos de Joseph qui devient lui-même le Potiphar d'Egypte et qui occupe cette position la plus élevée dans le gouvernement égyptien dirigé par le roi des Hyksos. Le Coran exprime dans les versets suivants comment Potiphar, qui s'occupait de Joseph dans sa maison, était réduit à néant et éclipsé par sa femme, indiquant qu'il avait un caractère faible: "Et dans la ville, des femmes dirent: «la femme du Potiphar essaye de séduire son valet! Il l'a vraiment rendue folle d'amour. Nous la trouvons certes dans un égarement évident." (12:30); "...Et la femme du Potiphar dit: «Maintenant la vérité s'est manifestée. C'est moi qui ai voulu le séduire. Et c'est lui, vraiment, qui est du nombre des véridiques!»" (12:51). En revanche, le Coran exprime la force de caractère de Joseph lorsqu'il assuma le poste de Potiphar / gouverneur de l'Egypte, ses frères ne le connaissant jamais lorsqu'il leur fut présenté: "Et les frères de Joseph vinrent et entrèrent auprès de lui. Il les reconnut, mais eux ne le reconnurent pas." (12:58). Ces frères ont été surpris par la crainte de Joseph alors qu'ils le suppliaient d'éviter que leur plus jeune frère ne soit enlevé de force: "Ils dirent. «O Potiphar, il a un père très vieux; saisis-toi donc de l'un de nous, à sa place. Nous voyons que tu es vraiment du nombre des gens bienfaisants». " (12:78). Leur soumission à lui en tant que Potiphar, sans savoir qu'il était leur frère, est également mentionnée dans ce verset: "Et lorsqu'ils s'introduisirent auprès de [Joseph,] ils dirent: «O Potiphar, la famine nous a touches...fais-nous la charité. Certes, Allah récompense les charitables!»" (12:88). En lisant les faits accomplis par Joseph le Potiphar d’Egypte, nous discernons que ses missions incluent la supervision complète des affaires agricoles et économiques de l’Egypte, et que, ainsi, le Seigneur Dieu avait établi Joseph sur la terre, participant au règne du royaume égyptien à l'époque, comme nous le voyons dans ce verset, lorsque Joseph remercia le Seigneur Dieu: "O mon Seigneur, Tu m'as donné du pouvoir et m'as enseigné l'interprétation des rêves. [C'est Toi Le] Créateur des cieux et de la terre, Tu es mon patron, ici-bas et dans l'Au-delà. Fais-moi mourir en parfaite soumission et fais moi rejoindre les vertueux." (12:101). La position du gouverneur / Potiphar égyptien est mentionnée dans le Coran dans ce terme: Al-Azize d'Egypte (Aziz Misr), (littéralement, l'honoré de l'Egypte) et peut-être même le titre dans l'ancienne langue égyptienne utilisée à l'époque.

6- Nous déduisons du texte coranique que l'Egypte, à l'époque des rois des Hyksos, avait ses frontières orientales fortement surveillées. C’était une étape vitale et sans précédent dans l’Egypte ancienne, introduite par les occupants Hyksos afin d’accueillir plus tard certains invités asiatiques (comme les fils de Jacob et toute la famille plus tard) et de parer aux raids non désirés de nomades et de toute tribu de Bédouins belligérants venant d’Asie. Nous déduisons du verset suivant que Jacob cite que franchir cette frontière du Sinaï était une question qui nécessitait une préparation: "Et il dit: «O mes fils, n'entrez pas par une seule porte, mais entrez par portes séparées. Je ne peux cependant vous être d'aucune utilité contre les desseins d'Allah. La décision n'appartient qu'à Allah: en Lui je place ma confiance. Et que ceux qui placent leur confiance la placent en Lui»." (12:67). Les fils de Jacob appliquèrent à la lettre le conseil de leur père: "Etant entrés comme leur père le leur avait commandé [cela] ne leur servit à rien contre (les décrets d') Allah. Ce n'était [au reste] qu'une précaution que Jacob avait jugé [de leur recommander]. Il avait pleine connaissance de ce que Nous lui avions enseigné. Mais la plupart des gens ne savent pas." (12:68). Ainsi, nous savons que les frontières de l’Egypte orientale avaient de nombreuses portes et qu’elles étaient fortement gardées, et Jacob craignait que ses fils ne suscitent la suspicion de ces gardes susceptibles de nuire à ses fils; c'était la raison derrière son conseil à eux. Plus tard, quand Joseph dit à ses frères: "...Et amenez-moi toute votre famille»." (12:93), il voyagea pour attendre leur arrivée, avec leur famille, aux frontières du Sinaï, et il rencontra ses parents ainsi que ses frères et leurs femmes, et ils se rendirent dans la capitale égyptienne sans avoir peur, car il n'y avait aucune raison de craindre ni la même peur que la peur de Jacob pour ses fils lorsqu'ils franchirent la frontière pour la première fois: "Lorsqu'ils s'introduisirent auprès de Joseph, celui-ci accueillit ses père et mère, et leur dit: «Entrez en Egypte, en toute sécurité, si Allah le veut!»" (12:99). Cela signifie que la capitale égyptienne de l'époque s'appelait «Egypte», de la même manière que les Egyptiens d'aujourd'hui, dans leur dialecte arabe égyptien, désignent jusqu'à présent leur capitale actuelle, le Caire, sous le nom d'«Egypte». Les frontières fortement gardées empêchaient toute menace ou danger venant des Bédouins, de leurs raids et de leurs troupes, comme on pouvait le soupçonner de quelqu'un venant du désert, et les gardes devaient s'en assurer avant de laisser passer à l'intérieur du Sinaï, la porte orientale de l'Egypte à toutes les époques. Par conséquent, à son arrivée en toute sécurité, Joseph fut reconnaissant au Seigneur: "...Allah...Il m'a certainement fait du bien quand Il m'a fait sortir de prison et qu'Il vous a fait venir de la campagne, [du désert], après que le Diable ait suscité la discorde entre mes frères et moi. Mon Seigneur est plein de douceur pour ce qu'Il veut. Et c'est Lui l'Omniscient, le Sage." (12:100). En effet, cela indique que l’Egypte a été la mère du monde civilisé et le pays le plus important de l’antiquité. Les fils de Jacob / Israël habitèrent en Egypte et furent appelés comme les Hébreux et les Israélites, formant douze tribus, jusqu'à l'exode avec Moïse. Ces Israélites n’ont plus rien à faire (en termes de race et d’origine) avec les Juifs blancs dans l’Israël moderne, car les Israéliens blancs d’aujourd’hui sont descendus des tribus Khazar qui ont embrassé le judaïsme au Moyen Age et immigré en Europe avant que leurs descendants ne viennent en Palestine au 20ème siècle.

 

Troisièmement: indications coraniques sur l'Etat égyptien à l'époque de Moïse: entre le roi des Hyksos et le Pharaon de Moïse:

1- Nous tirons la notion du Coran que les rois des Hyksos se souciaient de la famille et des fils de Jacob / Israël, comme Joseph les rencontra aux frontières orientales du Sinaï. Cela signifie que même après la mort de Jacob / Israël et de Joseph, les rois Hyksos ont ensuite nourri et pris soin des Israélites venus de l’est en Egypte, et que les Israélites et les Hyksos étaient des étrangers détestés par les Egyptiens. Dans l'Ancien Testament, nous lisons ce qui suit sur la manière dont le roi des Hyksos s'est occupé de la famille de Joseph: [Source en ligne sur ce lien: https://fr.wikisource.org/wiki/Bible_Segond_1910/Ancien_Testament]: (Israël habita dans le pays d’Egypte, dans le pays de Gosen. Ils eurent des possessions, ils furent féconds et multiplièrent beaucoup.Jacob vécut dix-sept ans dans le pays d’Egypte...) (Genèse 47:27-28); (Joseph demeura en Egypte, lui et la maison de son père...) (Genèse 50:22); (Joseph mourut, ainsi que tous ses frères et toute cette génération-là. Les enfants d’Israël furent féconds et multiplièrent, ils s’accrurent et devinrent de plus en plus puissants. Et le pays en fut rempli.) (Exode 1:6-7).

2- Les historiens de l'Egypte ancienne nous disent que les Egyptiens se sont révoltés à un moment donné contre le règne des rois des Hyksos, les ont vaincus militairement et les ont chassés d'Egypte jusqu'au delà du Levant. Ainsi, on s’attendait à ce que la fortune des Israélites change radicalement; après avoir acquis les richesses et les terres qu’ils possédaient pendant le règne de rois des Hyksos, ils ont été privés de tous les droits et persécutés par les souverains pharaoniques égyptiens, résolus à se venger de tous ceux qui avaient aidé les occupants étrangers. Nous constatons que le changement de statut et de conditions a fait écho dans l'Ancien Testament: (Il s’éleva sur l’Egypte un nouveau roi, qui n’avait point connu Joseph.) (Exode 1:8).

 

Qui était le Pharaon de Moïse?

1- Les historiens ne s'accordent jamais pour définir et nommer le Pharaon de Moïse; certains d'entre eux supposent qu'il aurait pu être soit Thutmose I, Séthi I, Amenhotep I, Ramsès II ou Ramsès III. De telles conjectures manquent de preuves bien sûr. Certains autres historiens affirment que le pharaon qui a persécuté les israélites pourrait être Ramsès II, tandis que celui qui se noyait dans la Mer Rouge aurait pu être son successeur, Merneptah. Pourtant, il y a un consensus sur le fait que le Pharaon de Moïse était un dirigeant parmi ceux qui se trouvaient à moins de trois siècles de Thutmose Ier (1539-1501 av. J.-C.) et de l'exode des Israélites (environ 1213 av. J.-C.). Jusqu'à présent, aucun historien n'est précis quant à l'identité de Pharaon de Moïse et personne n'est venu avec des preuves ou des preuves à l'appui de son point de vue sur qui était le Pharaon de Moïse parmi les dirigeants pharaoniques de ces trois siècles.

2- Il est un fait connu chez les pharaons que jamais ils n'aimaient enregistrer dans leurs écritures les revers et les défaites, alors que les dirigeants pharaoniques avaient l'habitude de supprimer le nom de leurs prédécesseurs et de s'attribuer leurs exploits et leurs exploits. Cela jette des doutes sur la façon dont l'histoire pharaonique a été enregistrée par les scribes de l'ère pharaonique; cela s'applique en particulier à l'histoire de Pharaon de Moïse et à la façon dont il s'est noyé dans la vie de Moïse. Par conséquent, le Coran enregistre un fait historique jamais mentionné par les historiens: les Israélites ont hérité pendant un certain temps (avant leur exode vers la terre promise) du pouvoir égyptien après la mort de Pharaon de Moïse, l'effondrement de sa dynastie et la destruction de tous les édifices et monuments qu'il avait érigés: "Alors Nous Nous sommes vengés d'eux; Nous les avons noyés dans la mer, parce qu'ils traitaient de mensonges Nos signes et n'y prêtaient aucune attention. Et les gens qui étaient opprimés, Nous les avons fait hériter les contrées orientales et occidentales de la terre que Nous avons bénies. Et la très belle promesse de ton Seigneur sur les enfants d'Israël s'accomplit pour prix de leur endurance. Et Nous avons détruit ce que faisaient Pharaon et son peuple, ainsi que ce qu'ils construisaient." (7:136-137). Cette domination des Israélites sur l'Egypte fut temporaire et de courte durée; comme ils devaient obéir au commandement divin d'aller vers la terre promise. Le Seigneur Dieu dit ce qui suit à propos de Pharaon de Moïse et de sa famille, de ses partisans et de ses soldats: "Que de jardins et de sources ils laissèrent [derrière eux] que de champs et de superbes résidences, que de délices au sein desquels ils se réjouissaient. Il en fut ainsi et Nous fîmes qu'un autre peuple en hérita." (44:25-28). Le «peuple» mentionné dans le verset 44:28 était les Israélites. Nous concluons également le fait que, malgré la tyrannie et l'auto-déification de Pharaon de Moïse, il a transformé l'Egypte en un lieu de jardins, de fontaines, de superbes bâtiments et d'autres agréments confortables, ainsi que les héritiers temporaires de celui qui a gouverné l'Egypte pendant un certain temps après la mort de Pharaon de Moïse, les Israélites étaient selon le Coran: "Ainsi, Nous les fîmes donc sortir des jardins, des sources, des trésors et d'un lieu de séjour agréable. Il en fut ainsi! Et Nous les donnâmes en héritage aux enfants d'Israël." (26:57-59). Il est naturel que les scribes de l'ère pharaonique ignorent l'enregistrement de tels événements, mais le Coran les affirme et les enregistre.

3- La question sur l'identité réelle de Pharaon de Moïse sera débattue pendant longtemps, et le Coran ne mentionne jamais son nom. Nous avons déjà affirmé que la méthodologie coranique de la narration de l'histoire consiste à ignorer et à omettre la plupart des noms dans les récits coraniques. Certains des noms de personnes incrédules cités dans le texte coranique ont été transformés en symboles pour que les personnes qui croient au Coran, à toutes les époques et à tous les endroits, tirent des leçons utiles pour éviter les mauvaises manières; par exemple, Abou Lahab (mentionné dans le chapitre coranique 111, et d'anciens interprètes supposent qu'il s'agissait du nom de l'oncle paternel de Muhammad, décédé en tant que mécréant dans le Coran) et Azar (mentionné dans le verset coranique 6:74, et d'anciens interprètes supposent c'était le nom du père d'Abraham) sont des noms symboliques de perdants et de mécréants qui entreront en Enfer, bien qu'ils soient des parents de prophètes. Cela réfute l'affirmation de certains gens chiites et sunnites selon laquelle ils seraient des "saints" descendants intouchables et infaillibles de la fille de Muhammad, Fatima, qui était l'épouse d'Ali Ibn Abou Talib. Le nom de Pharaon de Moïse n'est jamais mentionné dans le Coran, et le terme "Pharaon" était un titre politique et jamais un nom propre. Ce personnage historique est un symbole dans le Coran de tout souverain tyrannique qui s'auto-divinise et qui va jusqu'au bout pour aller contre le Seigneur Dieu jusqu'à sa mort misérable et qui attend son destin en Enfer pour l'éternité, en tant que châtiment bien mérité. Les indications coraniques peuvent aider à décider qui était le vrai Pharaon de Moïse; nous affirmons ici le fait coranique que le Pharaon de Moïse était l'homme/souverain qui éleva le bébé Moïse dans son palais, persécuta les Israélites et se noya dans la Mer Rouge, et non deux hommes/souverains comme le suggère l'Ancien Testament et certains historiens. Les Israélites ont dit à Moïse et il a répondu: "Ils dirent: «Nous avons été persécutés avant que tu ne viennes à nous, et après ton arrivée.» Il dit: «Il se peut que votre Seigneur détruise votre ennemi et vous donne la lieutenance sur terre, et Il verra ensuite comment vous agirez»." (7:129). Le Seigneur Dieu dit ce qui suit au sujet de Pharaon de Moïse, de sa suite et de ses soldats: "Pharaon était hautain sur la terre; il répartit en clans ses habitants, afin d'abuser de la faiblesse de l'un d'eux: Il égorgeait leurs fils et laissait vivantes leurs femmes. Il était vraiment parmi les fauteurs de désordre. Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été faibles sur terre et en faire des dirigeants et en faire les héritiers, et les établir puissamment sur la terre, et faire voir à Pharaon, à Haman, et à leurs soldats, ce dont ils redoutaient...Les gens de Pharaon le recueillirent, pour qu'il leur soit un ennemi et une source d'affliction! Pharaon, Haman et leurs soldats étaient fautifs." (28:4-8). Par conséquent, nous concluons de ce contexte coranique que le même Pharaon qui a persécuté les Israélites était celui qui s’occupait du bébé Moïse et celui qui s’est noyé avec son vizir Haman, des membres de sa famille, des soldats et des membres de la suite pharaonique dans la Mer Rouge. Le Pharaon de Moïse dit à Moïse: "«Ne t'avons-nous pas, dit Pharaon, élevé chez nous tout enfant? Et n'as-tu pas demeuré parmi nous des années de ta vie?" (26:18). Ainsi, il ne faut jamais s’attendre ou penser que Ramsès II pourrait être le Pharaon de Moïse, car Ramsès II était le grand Pharaon qui a vaincu l’empire hittite dans la bataille de Kadesh, au Levant, les forçant à signer un traité de paix, supposé être le premier de l'histoire ancienne. Pourquoi affirmons-nous ici, d'après le Coran, que Ramsès II n'était pas le Pharaon de Moïse? Parce que Ramsès II contrôlait le Levant, et nous savons d'après le Coran que Moïse a fui l'Egypte pendant un certain temps après avoir tué un Egyptien pour se rendre à Madian, située près du Levant, et comment se fait-il que Moïse s'enfuie vers un territoire contrôlé par Pharaon? Par conséquent, Moïse s'est enfui à Madian quand le Levant n'était pas occupé par les Egyptiens, et depuis que Ramsès II a occupé le Levant à ce moment-là, il ne peut pas être le Pharaon de Moïse. Cela indique que si le Pharaon de Moïse faisait peut-être partie de la dynastie Ramsès, il n'aurait jamais pu être Ramsès II, mais plutôt l'un de ses descendants qui avait perdu le contrôle du Levant. C'est pourquoi Moïse se sentait en sécurité alors qu'il se cachait à Madian, au sud de le Levant et le nord-ouest de l'Arabie. Nous concluons également que le Pharaon de Moïse ne s'est jamais engagé dans des extensions extérieures ou des conquêtes militaires. Le Coran nous apprend que le Pharaon de Moïse était préoccupé par des affaires intérieures, notamment l’utilisation de son armée et de ses troupes pour réprimer une faction faible en Egypte, les Israélites, et pour les empêcher de s’accroître, et il s’occupa de prononcer des discours lors de ses conférences (plus sur cela plus tard dans ce livre). Cela indique que le Pharaon de Moïse n'a jamais été occupé à conquérir des nations en dehors de l'Egypte ou à mener des guerres militaires, car il se concentrait uniquement sur les affaires intérieures. Le Coran ne montre rien de ses activités en dehors de l'Egypte et aucune preuve archéologique ne prouve que les successeurs de Ramsès se soient engagés en dehors des guerres après Ramsès II. Rappelons-nous que les Israélites ont refusé d'obéir à Moïse pour entrer en Palestine parce qu'il y avait un peuple tyrannique: "Ils dirent: «O Moïse, il y a là un peuple de géants. Jamais nous n'y entrerons jusqu'à ce qu'ils en sortent. S'ils en sortent, alors nous y entrerons». Deux hommes d'entre ceux qui craignaient Allah et qui étaient comblés par Lui de bienfaits dirent: «Entrez chez eux par la porte; puis quand vous y serez entrés, vous serez sans doute les dominants. Et c'est en Allah qu'il faut avoir confiance, si vous êtes croyants»." (5:22-23). Cela signifie qu'il existait au Levant un Etat fort, avec des portes, des murs, des gardes, des dirigeants puissants, etc., qui n'avait rien à voir avec la domination égyptienne, et les Israélites craignaient de quitter le Sinaï pour entrer en Palestine. Cela signifie que cet état fort au Levant est devenu plus puissant après l'effondrement du régime pharaoniques. Ainsi, les pharaons qui ont succédé à Ramsès II ont probablement accordé une certaine autonomie à leurs régions occupées du Levant, dont les habitants ont pris le contrôle intégral de leurs terres et sont par la suite devenus autonomes. De telles indications montrent que le Pharaon de Moïse (s'il aurait pu être l'un des descendants de Ramsès II) ne se souciait pas du fait que les habitants du Levant obtenaient l'autonomie et se débarrassaient du contrôle égyptien. Parce que les Israélites étaient réticents à entrer en Palestine, le Seigneur Dieu les punit en les faisant errer pendant 40 ans dans les déserts jusqu'à ce que cette génération incrédule corrompue meure et qu'une nouvelle génération émerge qui mérite d'entrer en Palestine. Moïse est mort avant la fin de cette période de 40 ans, c'est ce que nous dit l'Ancien Testament. Nous savons d'après le Coran qu'après l'ère de Moïse, le Seigneur Dieu a envoyé un autre prophète / messager (dont le nom n'est pas mentionné dans le Coran) aux Israélites, qui ont été inspirés par le Seigneur Dieu pour choisir pour eux un roi nommé Talut dans le Coran: "Puis, au moment de partir avec les troupes, Talut dit: «Voici: Allah va vous éprouver par une rivière...Nous voilà sans force aujourd'hui contre Goliath et ses troupes!»...Et quand ils affrontèrent Goliath et ses troupes, ils dirent: «Seigneur! Déverse sur nous l'endurance, affermis nos pas et donne-nous la victoire sur ce peuple infidèle». Ils les mirent en déroute, par la grâce d'Allah. Et David tua Goliath..." (2:249-251). Le royaume des Israélites fut ainsi établi dans le Levant par David. Nous concluons alors que l'empire égyptien en dehors des frontières égyptiennes n'existait plus à l'époque de Moïse et après lui, alors que les Israélites constituaient leur royaume et ne craignaient plus les Egyptiens à leurs frontières au Sinaï. Par conséquent, nous supposons nous-mêmes que le Pharaon de Moïse aurait pu être un descendant de Ramsès III, qui a été à son tour assassiné par l'une de ses femmes. Après la mort de Ramsès III, il y eut des dirigeants successifs au sein de la même dynastie, nommés Ramsès, et on en parle peu, comme le disent les historiens de l'Egypte ancienne. Le Pharaon de Moïse pourrait être l'un de ces huit dirigeants nommés Ramsès. Ce qui renforce cette hypothèse c’est le fait que, après Moïse, de faibles dirigeants égyptiens ont gouverné l’Egypte et l’effondrement, les divisions et la dégénérescence ont été dominées, et même plus tard, les Nubiens et les gens libyens ont gouverné l’Egypte, puis assyriens et perses. Cela signifie que le Pharaon de Moïse était très probablement le dernier souverain pharaonique puissant et qu'après sa noyade, une malédiction avait frappé ses successeurs qui avaient suivi ses traces de tyrannie. Le Coran affirme cela lorsque Moïse et Aaron ont invoqué la colère du Seigneur Dieu contre Pharaon et que Seigneur Dieu a répondu à leurs prières: "Et Moïse dit: «O notre Seigneur, Tu as accordé à Pharaon et ses notables des parures et des biens dans la vie présente, et voilà, O notre Seigneur, qu'avec cela ils égarent (les gens loin) de Ton sentier. O notre Seigneur, anéantis leurs biens et endurcis leurs coeurs, afin qu'ils ne croient pas, jusqu'à ce qu'ils aient vu le tourment douloureux». Il dit: «Votre prière est exaucée. Restez tous deux sur le chemin droit, et ne suivez point le sentier de ceux qui ne savent pas»." (10:88-89). Par conséquent, Seigneur Dieu a puni les pharaons et a fait s'effondrer leur règne et leur royaume; et cela aurait pu être répété dans l'histoire pharaonique si un autre dirigeant était apparu et s'était proclamé être un être auto-déifié: "...«C'est moi votre Seigneur, le très haut»." (79:24).

 

Le Pharaon de Moïse: caractéristiques de son personnage:

1- L'auto-déification proclamée par le Pharaon de Moïse est la caractéristique la plus importante de son caractère et de laquelle il tire son pouvoir absolu et son hégémonie sur les Egyptiens. Cette caractéristique même l'a conduit à persécuter les Israélites et leur religion qui ne contenait aucune déification et adoration de Pharaon. Il est certain que le Pharaon de Moïse avait imposé aux Israélites son culte, comme une dieu très élevée, et lui et sa famille, des soldats, des membres de la suite et des nobles ont été surpris par l'appel de Moïse et Aaron les Israélites furent forcés d'adorer Pharaon en tant que dieu: "Ils dirent: «Croirons-nous en deux hommes comme nous dont les congénères nous adorent?»." (23:47). Sans aucun doute, le Pharaon de Moïse s'en était vanté devant lui et lui avait rappelé que les Israélites n'étaient que ses esclaves, et que Moïse lui avait dit: "Est-ce là un bienfait de ta part [que tu me rappelles] avec reproche, alors que tu as asservi les Enfants d'Israël?»" (26:22). L'appel de Moïse a conduit Pharaon à craindre que sa religion d'adoration de Pharaon en tant que dieu, sur laquelle repose son pouvoir absolu, ne soit perdue, et il a dit à ses membres de la suite: "...«Laissez-moi tuer Moïse. Et qu'il appelle son Seigneur! Je crains qu'il ne change votre religion ou qu'il ne fasse apparaître la corruption sur la terre»." (40:26). En effet, le Pharaon de Moïse avait l'habitude de tenir des conférences et les masses étaient mobilisées pour y assister avec ses fidèles, et il se proclamerait leur dieu suprême: "Il rassembla [les gens] et leur fit une proclamation, et dit: «C'est moi votre Seigneur, le très haut»." (79:23-24). Le Pharaon de Moïse a continué dans son orgueil dans la religion qu'il a façonnée et a déclaré en public: "...O notables, je ne connais pas de dieu pour vous, autre que moi..." (28:38). Parce que tous les Egyptiens de cette époque adoraient Pharaon en tant que dieu, ils mentionnaient son nom pour obtenir une bénédiction avant d'accomplir toute tâche importante, comme le firent les magiciens pour confronter Moïse avec leur magie dans le palais de Pharaon: "...«Par la puissance de Pharaon! C'est nous qui serons les vainqueurs»." (26:44 ).

2- Ce que nous lisons dans le Coran au sujet des anciens Egyptiens qui obtiennent la bénédiction du nom de Pharaon de Moïse est découvert par les égyptologues, qui affirment dans leurs livres que les Egyptiens dans les tournois ont mentionné le nom d'un pharaon en tant que dieu ou demi-dieu. Un rival dirait, par exemple, (Nous nous tenons devant le Grand Pharaon tout puissant, pour lui longue vie et puissance!), Et un autre dira: (Par la puissance de notre bon Pharaon, je vais vous briser en morceaux devant son la vue!) ou (Pharaon le grand, mon seigneur, est avec moi contre vous! Pour lui, longue vie et puissance pour toujours!).

3- Le Seigneur Dieu dit ce qui suit à propos de la position de Pharaon de Moïse quand les magiciens crurent en Dieu à cause du miracle de Moïse: "«Y avez-vous cru avant que je ne vous (le) permette? dit Pharaon..." (7:123); "...«Avez-vous cru en lui avant que je ne vous le permette? En vérité, c'est lui votre chef, qui vous a enseigné la magie!..." (26:49). Cela signifie que le Pharaon de Moïse se considérait comme un seigneur / dieu dominant sur les coeurs de ses sujets, dans la mesure où ils ne devaient croire à aucune religion sauf après lui avoir demandé sa permission! Cela nous montre comment le Pharaon de Moïse détenait une autorité à la fois politique / temporelle et religieuse, en tant que propriétaire de la terre et le peuple! C'est le plus haut niveau possible de la tyrannie typique des mortels auto-déifiés. Les historiens de l'ancienne civilisation égyptienne mentionnent que l'ère moderne pharaonique - en particulier la dynastie Ramsès - avait été le témoin d'une domination, d'un pouvoir et d'une autorité centralisés entre les mains de pharaons intronisés. Ces historiens soutiennent que cette tradition a commencé plus tôt sous le pharaon nommé Ahmose Ier, à la dix-huitième dynastie pharaonique, qui a conspiré contre les seigneurs féodaux et a confisqué leurs biens et leurs terres en tant que propriété de Pharaon. Ainsi, à l’époque de la 18e dynastie pharaonique, il était devenu une tradition de confier toutes les richesses, le pouvoir et l’autorité aux pharaons dans un système central d’administration, ce qui permettait aux Egyptiens de former une société moderne et bien formée avec fortes troupes militaires à l'époque. Ainsi, l'ère des seigneurs féodaux possédant des terres à l'intérieur de régions / gouvernorats égyptiens dans un système décentralisé prenait fin, et un gouvernement centralisé puissant et puissant dans la capitale égyptienne contrôlait et dominait tout. Ce que les historiens ont expliqué dans ses livres a été brièvement exprimé dans des versets sur le Pharaon de Moïse, en particulier celui sur le discours qu'il a prononcé devant son peuple, montrant son auto-déification, son pouvoir absolu et sa domination: "Et Pharaon fit une proclamation à son peuple et dit: «O mon peuple! Le royaume de l'Egypte ne m'appartient-il pas ainsi que ces rivières qui coulent à mes pieds? N'observez-vous donc pas?" (43:51). Ce verset montre comment tout le pouvoir était entre les mains de Pharaon de Moïse au sommet du système de gouvernement centralisé de l'époque et en tant que propriétaire de l'ensemble de l'Egypte. Ce verset montre que la tyrannie politique de Pharaon en tant que propriétaire présumé de terres est le Nil, qui jaillit dans le désert et oblige les Egyptiens à demeurer sur ses rives fertiles pour chercher refuge, irrigation, agriculture et stabilité. Un long fleuve comme le Nil impliquait un puissant gouvernement centralisé pour superviser les processus d’irrigation et d’agriculture et une armée militaire très puissante pour défendre la vallée du Nil contre toute invasion. Les Egyptiens, habitants de la vallée du Nil, avaient l'habitude de vivre en paix tout en bénéficiant d'un excellent climat et de la richesse des jardins luxuriants et des fermes fertiles et abondantes; cela les a amenés à accepter facilement de supporter patiemment la tyrannie et les injustices de pharaons tant qu'il assurait la supervision de toutes les affaires intérieures et la défense de l'Egypte contre tous les maraudeurs et envahisseurs. Par conséquent, le Pharaon de Moïse contrôlait le Nil et les habitants de la vallée du Nil et de tous leurs aspects vitaux, l'Egypte (en tant que un dieu), et c'était la source de sa domination et de son arrogance que nous percevons dans le verset 43:51. Celui qui contrôlait et possédait le Nil contrôlait toute l’Egypte.

4- Les facteurs politiques, historiques et géographiques ont été combinés pour faire du despotisme absolu de pharaons le trait principal de l'Egypte ancienne et un pharaon est devenu le symbole de l'Etat égyptien; ainsi, toute position ou point de vue opposé menacerait le régime et l'autorité centralisée, qui risquerait de s'effondrer. Cela impliquait que le Pharaon de Moïse et ses membres de la suite, ainsi que ses soldats et les membres de sa famille, se rallieraient de tout coeur aux points de vue adoptés par Pharaon contre les points de vue opposés. C’est la raison qui a conduit le Pharaon de Moïse et sa suite à s’opposer à Moïse et à son appel, ce qui constituait une menace pour leur existence et un défi à leur autorité, comme nous le déduisons de ces versets contenant les paroles de Pharaon concernant Moïse: "Il dit: «Es-tu venu à nous, ô Moïse, pour nous faire sortir de notre terre par ta magie?" (20:57); "[Pharaon] dit aux notables autour de lui: «Voilà en vérité un magicien savant. Il veut par sa magie vous expulser de votre terre. Que commandez-vous?»" (26:34-35). Les mêmes sentiments ont été répétés et repris par les membres la suite de Pharaon de Moïse: "Là-dessus, ils se mirent à disputer entre eux de leur affaire et tinrent secrètes leurs discussions. Ils dirent: «Voici deux magiciens qui, par leur magie, veulent vous faire abandonner votre terre et emporter votre doctrine idéale. Rassemblez donc votre ruse puis venez en rangs serrés. Et celui qui aura le dessus aujourd'hui aura réussi»." (20:62-64). Même après que les magiciens égyptiens eurent suivi la foi en Dieu avec Moïse après avoir observé avec étonnement les miracles de Dieu par Moïse, le Pharaon de Moïse leur dit: "«Y avez-vous cru avant que je ne vous (le) permette? dit Pharaon. C'est bien un stratagème que vous avez manigancé dans la ville, afin d'en faire partir ses habitants. Vous saurez bientôt." (7:123). Cela montre que la logique de Pharaon de Moïse et de ses hommes qui vivaient de lui, avec lui et que la terre leur appartenait et que leur contrôle, leur domination et leur hégémonie reposaient également sur certaines normes sociales et politiques en tant que notions religieuses affirmant la supériorité et la domination de Pharaon de Moïse et de ses opinions; tout point de vue opposé menacerait le régime pharaonique. Par conséquent, le Pharaon de Moïse haïssait toute opposition et ne pourrait jamais la supporter quand on lui parlerait, et les versets 26:34-35 montrent qu'il n'a jamais consulté ses membres de la suite, car leur existence était directement liée à la sienne et il le savait très bien. Cela montre que, lorsqu'il a dit avec condescendance à ses membres suivants: "...Que commandez-vous?" (26:35), il ne consultait personne; il voulait plutôt qu'ils le flattent en disant ce qu'il désirait et ce qu'il s'attendait à entendre. Le Pharaon de Moïse était en effet un tyran dictatorial, et le Coran le montre bien lorsque le Pharaon de Moïse a ignoré de parler à l'homme (un prince?) croyant parmi le peuple pharaonique qui avait l'habitude de cacher sa foi et qui a conseillé le Pharaon du Moïse, mais le Pharaon de Moïse a abordé le reste de la suite avec son point de vue au lieu de parler / répondre a l'homme croyant: "«O mon peuple, triomphant sur la terre, vous avez la royauté aujourd'hui. Mais qui nous secourra de la rigueur d'Allah si elle nous vient?» Pharaon dit: «Je ne vous indique que ce que je considère bon. Je ne vous guide qu'au sentier de la droiture»." (40:29). Cela montre que le Pharaon de Moïse ne pouvait supporter aucun point de vue opposé et que il attendait l'accord unanime de quiconque autour de lui.

5- La caractéristique principale du caractère égyptien à travers l'histoire a été encline à utiliser largement le ridicule et la moquerie. Le Pharaon de Moïse ne faisait pas exception à sa règle lorsqu'il parlait à Moïse, à sa cour et devant ses membres de la suite, mais il le menaçait promptement et sérieusement lorsque le dialogue se tournerait vers la religion de Pharaon auto-déifié. Le Coran décrit une image vivante ou un portrait d'un tel dialogue entre Moïse et Pharaon dans ces versets: "«Et qu'est-ce que le Seigneur de l'univers?» dit Pharaon. «Le Seigneur des cieux et de la terre et de ce qui existe entre eux, dit [Moïse], si seulement vous pouviez en être convaincus! » [Pharaon] dit à ceux qui l'entouraient: «N'entendez-vous pas? [Moïse] continue: «... Votre Seigneur, et le Seigneur de vos plus anciens ancêtres». «Vraiment, dit [Pharaon], votre messager qui vous a été envoyé, est un fou». [Moïse] ajouta: «... Le Seigneur du Levant et du Couchant et de ce qui est entre les deux; si seulement vous compreniez!»«Si tu adoptes, dit [Pharaon], une autre dieu que moi, je te mettrai parmi les prisonniers»." (26:23-29). Les anciens Egyptiens connaissaient le Seigneur Dieu / Allah - plus de détails sur ce sujet sont mentionnés dans ce livre - et cela signifie que Pharaon voulait se moquer de Moïse en 26:23-29. Nous supposons que les membres de la suite dans le palais ont ri bruyamment afin de flatter et de satisfaire Pharaon. Quand Moïse a répondu sérieusement à Pharaon, Pharaon s'est moqué de Moïse en affirmant à ses membres de la suite que Moïse était fou. Moïse a défié Pharaon et les membres de la suite en répétant la même réponse, tout en affirmant qu'ils ne voulaient pas comprendre. Cela signifie que le défi de Moïse était de les exhorter à être raisonnables et à ne pas nier le Seigneur Dieu. A ce moment-là, Pharaon a cessé de ridiculiser Moïse et a commencé à le menacer d'emprisonnement, car Moïse a représenté une menace ou un danger réel pour le régime et l'autorité pharaoniques. Le ridicule de Moïse par Pharaon a continué lors de conférences / rassemblements, et Pharaon comparant entre sa haute stature, son pouvoir suprême et sa domination, son éloquence et Moïse qui était pauvre, humble et inarticulé: "Et Pharaon fit une proclamation à son peuple et dit: «O mon peuple! Le royaume de l'Egypte ne m'appartient-il pas ainsi que ces rivières qui coulent à mes pieds? N'observez-vous donc pas? Ne suis-je pas meilleur que ce misérable qui sait à peine s'exprimer? Pourquoi ne lui a-t-on pas lancé des bracelets d'or? Pourquoi les anges ne l'ont-ils pas accompagné?»" (43:51-53). La question qui se pose à présent est la suivante: puisque le Pharaon auto-déifié se croyait supérieur à tous les autres, pourquoi a-t-il fait une comparaison entre lui et Moïse? La réponse pourrait être que Pharaon a voulu rappeler à ses membres de la suite de sa haute stature, qu'il possédait les étendues de terre et toutes les richesses et les rivières qui s'y trouvaient, contrairement à Moïse qui ne possédait rien du tout. Le Pharaon avait besoin de ce rappel parce que son royaume et sa domination étaient fondés sur certaines normes sociales et politiques ainsi que sur des notions religieuses auxquelles adhéraient les Egyptiens et qui étaient menacés par Moïse qui défia l'autorité de Pharaon. Ainsi, tant que les gens de l’époque adhéraient à l’idée que Pharaon était un dieu, il méritait de ce fait sa haute stature et son pouvoir politique / religieux qui lui permettaient de posséder l’Egypte. Comme l'appel de Moïse s'opposait à tout cela, cela constituait une véritable menace pour les fondements mêmes de la royauté et du royaume de Pharaon. Par conséquent, Pharaon devait se moquer de Moïse pour ne pas laisser son appel au Seigneur Dieu se répandre parmi les Egyptiens s’ils voyaient Pharaon se faire moquer de lui et être rabaissé. En effet, les membres de la suite pharaonique ont fait écho et imité Pharaon alors qu'ils se moquaient de Moïse et de son appel: "Puis, lorsqu'il vint à eux avec Nos miracles, voilà qu'ils en rirent." (43:47). Cela montre que Pharaon contrôlait l'esprit, la mentalité et les normes de son peuple à l'époque, et le Coran nous dit ce qui suit à propos des membres de la suite de Pharaon: "Ainsi chercha-t-il à étourdir son peuple et ainsi lui obéirent-ils car ils étaient des gens pervers." (43:54).

6- La tendance dictatoriale d'un despote comme le Pharaon de Moïse s'est affirmée dans l'aspect militaire de son royaume. Les historiens de l’Egypte ancienne affirment que les pharaons de la dynastie Ramsès étaient à la fois chefs d’Etat et chefs des troupes militaires. Cela signifie que chacun des pharaons était le chef militaire de toutes les troupes égyptiennes dans toutes les batailles et tous les conseils militaires. En effet, les versets coraniques relient le Pharaon de Moïse à un contexte militaire en tant que chef suivi de ses soldats et de ses troupes, lorsqu'il poursuit les Israélites en fuite: "Et Nous fîmes traverser la mer aux enfants d'Israël. Pharaon et ses armées les poursuivirent avec acharnement et inimitié..." (10:90) et lorsqu'il est trop arrogant à cause de sa puissance militaire: "Et il s'enfla d'orgueil sur terre ainsi que ses soldats, sans aucun droit. Et ils pensèrent qu'ils ne seraient pas ramenés vers Nous." (28:39). De plus, le Coran nous dit qu'Haman était le grand vizir de Pharaon de Moïse et un chef militaire de haut rang également, comme nous le déduisons de ce contexte: "...et faire voir à Pharaon, à Haman, et à leurs soldats, ce dont ils redoutaient...Pharaon, Haman et leurs soldats étaient fautifs." (28:6-8). Nous lisons aussi ce qui suit au sujet de la mort de Pharaon de Moïse et de ses troupes militaires: "Nous le saisîmes donc, ainsi que ses soldats, et les jetâmes dans le flot. Regarde donc ce qu'il est advenu des injustes!" (28:40). Dans le verset suivant, le Seigneur Dieu décrit le pharaon de Moïse comme l'un des soldats militaires en guerre: "Laisse la mer calme; [telle que tu l'as franchie] ce sont, des armées [vouées] à la noyade»." (44:24); ceci est répété dans ces versets: "T'est-il parvenu le récit des armées, de Pharaon, et de Thamûdûd?" (85:17-18). Cela signifie donc que le cas de Pharaon de Moïse était un despotisme religieux associé à une tyrannie militaire qui l’a conduit à proclamer l’autodéification en tant que un dieu suprême; il a été conçu comme un exemple pour mettre en garde les nations contre la soumission à toutes sortes de tyrannies, car les tyrans sont de mauvais augure pour leurs disciples alors qu'ils retracent et suivent les traces de Pharaon de Moïse dans la perdition et dans l'Enfer.

 

Quatrièmement: les membres de la suite de Pharaon de Moïse:

1- Après qu'Ahmose Ier ait supprimé le système des seigneurs féodaux locaux dans les régions et les villes égyptiennes, une nouvelle classe d'aristocrates est apparue. Elle comprenait des employés royaux et des fonctionnaires au sommet des systèmes militaire et administratif en Egypte. Les pharaons intronisés accordaient à ces employés et fonctionnaires de haut rang de l'argent, des cadeaux, des fermes, etc., et chacun de ces pharaons était déclaré propriétaire unique de la terre, tandis que les paysans la cultivaient au profit de tel ou tel pharaon, supervisé et supervisé par ces employés et fonctionnaires royaux, qui formaient la haute classe de membres de la suite. Ces derniers étaient très fidèles aux pharaons intronisés et étaient directement liés à lui en termes d'autorité et de richesse; cela est déduit des versets coraniques qui les associent toujours directement au Pharaon de Moïse. Ces versets que nous citons ci-dessous affirment le fait que l'appel de Moïse et d'Aaron n'était pas du tout adressé à la nation égyptienne sans armes et impécunieuse; elle a plutôt été adressée aux Israélites ainsi qu'au Pharaon de Moïse et à ses membres de suite: "...Nous avons envoyé Moïse avec Nos miracles vers Pharaon et ses notables. Mais ils se montrèrent injustes envers Nos signes..." (7:103); "...Nous envoyâmes après eux Moïse et Aaron...à Pharaon et ses notables. Mais (ces gens) s'enflèrent d'orgueil et ils étaient un peuple criminel." (10:75); "Et Nous avions envoyé Moïse, avec Nos miracles et une autorité incontestable, à Pharaon et ses notables. Mais ils suivirent l'ordre de Pharaon, bien que l'ordre de Pharaon n'avait rien de sensé." (11:96-97); "...Nous envoyâmes Moïse et son frère Aaron avec Nos prodiges et une preuve évidente, vers Pharaon et ses notables mais ceux-ci s'enflèrent d'orgueil: ils étaient des gens hautains." (23:45-46); "...Voilà donc deux preuves de ton Seigneur pour Pharaon et ses notables. Ce sont vraiment des gens pervers»." (28:32); "Nous avons effectivement envoyé Moïse avec Nos miracles, à Pharaon et à ses notables..." (43:46); "Personne ne crut (au message) de Moïse, sauf un groupe de jeunes gens de son peuple, par crainte de représailles de Pharaon et de ses suites..." (10:83). Ces membres de la suite étaient autrefois des leaders au sommet de la pyramide hiérarchique du peuple de Pharaon, comme nous le concluons à partir de ces deux versets: "Les notables du peuple de Pharaon dirent: «Voilà, certes, un magicien chevronné" (7:109); "Et les notables du peuple de Pharaon dirent: «Laisseras-tu Moïse et son peuple commettre du désordre sur la terre, et lui-même te délaisser, toi et tes dieux?»..." (7:127). Le Coran nous a nommé deux personnalités qui faisaient partie de cette suite de Pharaon de Moïse: Haman et Quaroon. En étudiant et en analysant tout ce que le Coran dit à propos des deux, nous pouvons savoir comment une personne se trouverait parmi les plus proches chefs dans le cercle le plus proche de la suite de Pharaon de Moïse, voire de tous pharaons dans ses palais.

2- Haman avait une autorité militaire élevée et suprême, juste derrière le Pharaon de Moïse, et il avait aussi une autorité civile. Nous déduisons cela de l'attribution de soldats à Pharaon et à Haman dans le verset suivant: "...Pharaon, Haman et leurs soldats étaient fautifs." (28:8). Cela signifie que le Pharaon de Moïse était le chef militaire suprême des troupes armées, alors que Haman était le plus haut général militaire sous Pharaon. Quant à l'autorité civile de Haman, elle est déduite de ces versets: "Et Pharaon dit: «O Haman, bâtis-moi un édifice..." (40:36); "Et Pharaon dit: «O notables, je ne connais pas de dieu pour vous, autre que moi. Haman, allume-moi du feu sur l'argile puis construis-moi un édifice peut-être alors monterai-je jusqu'au Dieu de Moïse. Je pense plutôt qu'il est du nombre des menteurs»" (28:38). Par conséquent, nous concluons que le haut rang militaire de Haman lui a permis d’entreprendre des projets de construction civile; en effet, dans les régimes militaires, les chefs militaires assument la plupart des tâches de la société civile. Nous en déduisons également que la prouesse militaire était le critère le plus important pour atteindre la classe supérieure ou le haut rang de la suite de Pharaon de Moïse dans le palais pharaonique.

3- Un autre critère pour atteindre la classe supérieure / le haut rang de la suite pharaonique parmi le peuple non militaire était la prouesse économique et politique également. Par exemple, Quaroon a atteint la plus haute classe de la suite de Pharaon de Moïse, alors qu'il faisait partie de la minorité persécutée des Israélites. Dans le Coran, nous remarquons que Quaroon est mentionné dans deux versets liés à Haman et à Pharaon, ce qui signifie que Quaroon était un membre de haut rang de la cour suprême du palais de Pharaon et qu'il ne croyait pas au message de Moïse: "De même (Nous détruisîmes) Quaroon, Pharaon et Haman. Alors que Moïse leur apporta des preuves, ils s'enorgueillirent sur la terre..." (29:39); "Nous envoyâmes effectivement Moïse avec Nos signes et une preuve évidente, vers Pharaon, Haman et Quaroon. Mais ils dirent: «Magicien! Grand menteur!»" (40:23-24). Cela signifie que Quaroon est inclus, sans mentionner son nom, dans les mots prononcés par les membres de la suite de Pharaon: "Puis, quand il leur eut apporté la vérité venant de Nous, ils dirent: «Tuez les fils de ceux qui ont cru avec lui, et laissez vivre leurs femmes». Et les ruses des mécréants ne vont qu'en pure perte." (40:25). Quaroon est mentionné dans le verset suivant, car il a également opprimé les Israélites: "En vérité, Quaroon était du peuple de Moïse mais il était empli de violence envers eux. Nous lui avions donné des trésors dont les clefs pesaient lourd à toute une bande de gens forts..." (28:76). Cela signifie que Quaroon, l'homme riche israélite, a trahi son peuple et est ainsi devenu un membre puissant de la suite pharaonique. C’est la raison pour laquelle nous voyons dans les précédents versets coraniques que Quaroon s’est rangé de tout coeur avec Haman et Pharaon contre Moïse et les Israélites. Le Coran mentionne que Quaroon avait adopté la même position que le Pharaon de Moïse, quand lui et Haman avaient conseillé à Pharaon de tuer ceux qui croyaient en Moïse, mais Quaroon - comme un traître de son peuple - ne pensait qu'à lui-même, préférant ne pas suivre son maître, Pharaon, lorsqu'il a pourchassé Moïse et les Israélites, laissant Pharaon et ses autres membres ainsi que des soldats se noyer dans la Mer Rouge alors qu'il restait dans la capitale égyptienne. Par conséquent, Quaroon n'a pas été noyé avec eux et il n'a été sauvé, seulement pendant un certain temps. Après l'effondrement du règne pharaonique, Quaroon a profité de la situation en connaissant les cachettes des trésors des Egyptiens qui se sont noyés et il s'est confisqué toutes ces immenses richesses. Une telle richesse inimaginable a rendu Quaroon trop fier et il n’a jamais tenu compte des conseils des croyants israélites et de certains Israélites peu enviés par la foi, séduits par son immense richesse et son pouvoir, et ils souhaitaient être à sa place, jusqu’à ce que Quaroon soit puni par le Seigneur Dieu quand la terre l’avalait, avec son manoir et ses trésors. Certains Israélites ont tiré une leçon utile de ces événements: "En vérité, Quaroon était du peuple de Moïse mais il était empli de violence envers eux. Nous lui avions donné des trésors dont les clefs pesaient lourd à toute une bande de gens forts. Son peuple lui dit: «Ne te réjouis point. Car Allah n'aime pas les arrogants. Et recherche à travers ce qu'Allah t'a donné, la Demeure dernière. Et n'oublie pas ta part en cette vie. Et sois bienfaisant comme Allah a été bienfaisant envers toi. Et ne recherche pas la corruption sur terre. Car Allah n'aime point les corrupteurs». Il dit: «C'est par une connaissance que je possède que ceci m'est venu». Ne savait-il pas qu'avant lui Allah avait fait périr des générations supérieures à lui en force et plus riches en biens? Et les criminels ne seront pas interrogés sur leurs péchés»! Il sortit à son peuple dans tout son apparat. Ceux qui aimaient la vie présente dirent: «Si seulement nous avions comme ce qui a été donné à Quaroon. Il a été doté, certes, d'une immense fortune». Tandis que ceux auxquels le savoir a été donné dirent: «Malheur à vous! La récompense d'Allah est meilleure pour celui qui croit et fait le bien». Mais elle ne sera reçue que par ceux qui endurent. Nous fîmes donc que la terre l'engloutît, lui et sa maison. Aucun clan en dehors d'Allah ne fut là pour le secourir, et il ne pût se secourir lui-même. Et ceux qui, la veille, souhaitaient d'être à sa place, se mirent à dire: «Ah! Il est vrai qu'Allah augmente la part de qui Il veut, parmi Ses serviteurs, ou la restreint. Si Allah ne nous avait pas favorisés, Il nous aurait certainement fait engloutir. Ah! Il est vrai que ceux qui ne croient pas ne réussissent pas»." (28:76-83).

4- Sans aucun doute, Quaroon était très intelligent, ce qui l'a aidé à rejoindre la suite de Pharaon bien qu'il fût un Israélite / un Hébreu et il était l'un des outils utilisés par Pharaon pour opprimer et tyranniser les faibles Israélites. Une fois que le Pharaon de Moïse et ses soldats ont disparu, l'intelligence de Quaroon lui a permis de confisquer tous leurs trésors et leurs biens, et lorsque les sages qui le croyaient l'avaient informé, il leur dit fièrement qu'il avait obtenu telle richesse immense par la connaissance qu'il possédait: "Il dit: «C'est par une connaissance que je possède que ceci m'est venu». Ne savait-il pas qu'avant lui Allah avait fait périr des générations supérieures à lui en force et plus riches en biens?..." (28:78). En effet, Quaroon se vantait de son savoir et de sa richesse d'orgueil et de honte, tout en faisant abstraction du Seigneur Dieu, comme il le faisait lorsqu'il s'associait aux injustes et opprimait son peuple faible. C'est pourquoi il a été maudit et puni par Seigneur Dieu. Par conséquent, lorsque Moïse et Aaron ont invoqué la colère du Seigneur Dieu contre Pharaon et ses autres membres de la suite, le Seigneur Dieu leur a accordé leur souhait en deux étapes (voir 10:88-89). Leurs prières ont été exaucées en deux étapes: premièrement, lorsque Pharaon et ses soldats et membres de la suite se sont noyés dans la Mer Rouge, et deuxièmement, quand Quaroon a été puni alors qu'il disparaissait dans la terre, il ouvrait un orifice à sa surface et l'engloutissait avec ses trésors pharaoniques volés.

5- Par conséquent, Quaroon parlait tout en adoptant la même logique que le Pharaon de Moïse et ses membres de la suite dans le palais pharaonique, en affirmant qu'il s'appuyait sur le mot "connaissance", un mot qui, dans ces temps anciens, était "magique"ou "sorcellerie''. N'oublions pas que le Pharaon de Moïse a senti l'urgence de faire face aux miracles du Seigneur Dieu accomplis par Moïse en allant chercher chaque magicien "savant", car la connaissance de l'époque signifiait l'habileté et la capacité de tromper avec des talents de sorcellerie et d'être expérimenté dans de telles choses était la porte pour être plus proche de Pharaon et ses membres de la suite. Par conséquent, ces membres de la suite avaient conseillé Pharaon de cette façon: "Ils dirent: «Remets-les à plus tard, [lui] et son frère, et envoie des gens dans les villes, pour rassembler, et t'amener tout grand magicien savant»" (26:36-37). Et quand ces "savants" ou sorciers sont venus se présenter devant Pharaon dans son palais, ils ont d'abord voulu rejoindre les membres de la suite pharaonique pour se rapprocher des cercles de pouvoir et d'autorité: "Puis, lorsque les magiciens arrivèrent, ils dirent à Pharaon: «Y aura-t-il vraiment une récompense pour nous, si nous sommes les vainqueurs?» Il dit: «Oui, bien sûr, vous serez alors parmi mes proches!»" (26:41-42). Quand les magiciens laissèrent Pharaon et crurent avec Moïse dans le message qu'il avait apporté, Pharaon les fit tuer. Cela signifie que ceux près de Pharaon de Moïse qui encouraient sa fureur subiraient des conséquences désastreuses; cela faisait partie de la religion à laquelle adhéraient des membres de la suite de Pharaon. Ainsi, seuls les plus doués pourraient se rapprocher du cercle restreint autour de Pharaon, ou s'y faufiler en l'adorant en tant que dieu suprême, et s'ils avaient de la malchance à tout moment, ils étaient condamnés à être tués.

6- Le mot coranique ''suite'' n'apparaît qu'une seule fois dans le chapitre coranique 12 de l'histoire de Joseph, lorsque le roi des Hyksos ne parvint pas à obtenir des interprétations de ses rêves de la part de ses membres restants qui étaient ignorants et réticents à l'aider. En revanche, dans l'histoire coranique de Moïse et de Pharaon, le terme "suite" est souvent synonyme du mot "Pharaon"; c'est une indication coranique que les membres de la suite étaient des extensions naturelles de Pharaon de Moïse; ses vues étaient les leurs et leurs vues étaient les siennes. En effet, les expressions "sa suite" (mentionnée six fois) et "ses suites" (mentionnées une fois) dans le texte coranique ne viennent qu'en association avec le Pharaon de Moïse, ce qui montre comment il détenait et contrôlait totalement sa suite. Le terme ''ses suites'' est mentionné dans le verset suivant: "Personne ne crut (au message) de Moïse, sauf un groupe de jeunes gens de son peuple, par crainte de représailles de Pharaon et de ses suites..." (10:83). Nous déduisons de ce verset que la suite de Pharaon de Moïse avait ses propres classes et groupes, à l'instar des nombreux cercles de pouvoir. Cela varie en degré et en proximité du souverain tyrannique, avec des queues de chaque cercle dans toutes les villes et tous les villages pour tout contrôler et tout contrôler. Ainsi, quand Moïse a tué l'homme égyptien, la nouvelle s'est rapidement propagée au cercle local de la suite, qui a conspiré et comploté pour faire tuer Moïse. Nul doute que ce cercle local de suite a suivi de près tout ce qui s’est passé dans la capitale égyptienne, alors que Pharaon lui-même n’était pas au courant le même jour et quand un homme à la périphérie de la capitale a eu des nouvelles d'un tel complot visant à se débarrasser de Moïse, il est venu l'avertir: "Et c'est alors qu'un homme vint du bout de la ville en courant et dit: «O Moïse, les notables sont en train de se concerter à ton sujet pour te tuer. Quitte (la ville). C'est le conseil que je te donne»" (28:20). Si ces membres du cercle de la suite locale avaient été près de Pharaon, ils l'auraient immédiatement informé et auraient arrêté et assassiné Moïse le même jour, avant que la nouvelle d'un tel complot ne vienne à cet homme qui venait de à la périphérie de la ville pour avertir Moïse. Cela indique que la suite de Pharaon de Moïse avait sa hiérarchie et ses classes qui variaient en rang et en proximité de Pharaon, mais que tous ses membres étaient entièrement contrôlés par les ordres de Pharaon, et que leur obéir les conduisait à leur perdition dans ce monde et dans l'Au-delà: "à Pharaon et ses notables. Mais ils suivirent l'ordre de Pharaon, bien que l'ordre de Pharaon n'avait rien de sensé. Il précédera son peuple, au Jour de la Résurrection. Il les mènera à l'aiguade du Feu. Et quelle détestable aiguade! Et ils sont poursuivis par une malédiction ici-bas et au Jour de la Résurrection. Quel détestable don leur sera donné!" (11:97-99).

7- Le texte coranique a sa manière unique de montrer la similitude exacte entre les points de vue de Pharaon et ceux de ses membres de la suite, en montrant comment ces membres reprennent et copient les mêmes vues de Pharaon, comme des perroquets, et comment ils n'expriment que s'il vous plaît Pharaon et ses caprices; par conséquent, les mêmes vues sont attribuées à Pharaon et à ses membres de la suite ensemble, ou à chaque partie séparément. Par conséquent, les membres de la suite étaient des extensions naturelles de Pharaon de Moïse lui-même. Le Seigneur Dieu dit dans le Coran: "Et les notables du peuple de Pharaon dirent: «Laisseras-tu Moïse et son peuple commettre du désordre sur la terre, et lui-même te délaisser, toi et tes dieux?» Il dit: «Nous allons massacrer leurs fils et laisser vivre leurs femmes. Nous aurons le dessus sur eux et les dominerons.»" (7:127). Nous voyons ici à quel point les membres de la suite étaient plus enclins que Pharaon à préserver leur pouvoir en conservant Pharaon en tant que dirigeant et en maintenant son pouvoir qui servait leurs objectifs et leurs intérêts; ainsi, ils étaient plus "royalistes" que le "roi", selon l'expression idiomatique. Ils ont en effet exprimé ce point de vue de Pharaon, mentionné dans 7:127, comme nous le lisons dans ce verset: "Puis, quand il leur eut apporté la vérité venant de Nous, ils dirent: «Tuez les fils de ceux qui ont cru avec lui, et laissez vivre leurs femmes». Et les ruses des mécréants ne vont qu'en pure perte." (40:25). Par conséquent, un tel type de membres de la suite ouvrent la voie à leur propre perdition et à celle de tout souverain tyrannique pharaonique.

 

Les soldats de Pharaon de Moïse étaient aussi son peuple:

1- Nous devons garder à l'esprit que le terme coranique ''peuple de Pharaon'' ne se limitait pas aux membres de la suite (ou courtisans au palais de Pharaon), car il les incluait avec des soldats, des hauts fonctionnaires, des dignitaires et des notables, des vizirs, des des surveillants, des espions, des employés et des scribes dans la capitale égyptienne à l’époque et dans d’autres villes des régions et des gouvernorats d’Egypte. Bien entendu, les soldats / troupes militaires étaient le troupeau rassemblé dans toutes les villes et villages pour suivre Pharaon dans tous les combats et batailles. Ainsi, des soldats et des membres de la suite se sont noyés dans la Mer Rouge lorsqu'ils ont pourchassé Moïse et les Israélites. Le Seigneur Dieu dit ce qui suit dans le Coran au sujet du peuple Pharaon de Moïse: "Ainsi chercha-t-il à étourdir son peuple et ainsi lui obéirent-ils car ils étaient des gens pervers. Puis lorsqu'ils Nous eurent irrité, Nous Nous vengeâmes d'eux et les noyâmes tous." (43:54-55). Cela signifie que tout le peuple de Pharaon (c.-à-d., membres de la suite + soldats / troupes militaires) a été noyé dans la Mer Rouge. Dans le Coran, le Seigneur Dieu dit ce qui suit à propos des troupes militaires de Pharaon de Moïse: "Et il s'enfla d'orgueil sur terre ainsi que ses soldats, sans aucun droit. Et ils pensèrent qu'ils ne seraient pas ramenés vers Nous. Nous le saisîmes donc, ainsi que ses soldats, et les jetâmes dans la mer. Regarde donc ce qu'il est advenu des injustes!" (28:39-40). Cela signifie que tous les soldats de Pharaon ont été noyés dans la Mer Rouge aussi, car ils faisaient partie du peuple de Pharaon.

 

2- Les historiens de l'époque du dynastie Ramsès affirment dans leurs écrits que les troupes de soldats de cette époque n'ont jamais appris ou n'ont jamais été entraînées à autre chose que de porter des armes et de les utiliser, comme un travail qui leur a été légué par leur père, et tous possédaient de vastes étendues de terres en Egypte, ce qui signifiait qu'ils étaient aussi des seigneurs féodaux qui supervisaient les paysans égyptiens qui cultivaient des terres pour Pharaon, qui était considéré comme un dieu suprême possédant des terres et tous ses habitants.

    

Le système féodal militaire en Egypte pharaonique:

1- Cela veut dire qu'en Egypte pharaonique à l'époque, un système militaire féodal reposait sur l'obligation faite aux chefs militaires et aux soldats des troupes militaires de Pharaon de surveiller la mise en culture des terres agricoles d'Egypte, tout en imposant un travail forcé non rémunéré (ou corvée) les paysans, qui ne recevaient que la nourriture à peine suffisante pour pouvoir travailler. En effet, ce système féodal militaire se poursuivit en Egypte à des époques plus tardives, telles que l'ère mamelouke (1250-1517 après J.-C.). Nous savons de par l'histoire que le système féodal militaire a longtemps existé en Europe au cours du Moyen Age également, mais sa première fois dans l'histoire de l'humanité remonte à l'époque de la dynastie Ramsès.

2- Le Coran met en lumière ce système féodal militaire dans les terres agricoles de l’Egypte pharaonique; cela se voit dans l'utilisation du verbe ''mobiliser'' plusieurs fois comme étant apparenté au Pharaon de Moïse. Ce verbe fait référence au fait que Pharaon mobilisait et rassemblait facilement et rapidement tous ses partisans, soldats et troupes de partout en Egypte pour le rejoindre à un moment et à un endroit déterminés. Nous lisons dans le Coran comment le Seigneur Dieu décrit cette mobilisation militaire pharaonique qui inclut toutes les villes et tous les villages: "Puis, Pharaon envoya des rassembleurs [dire] dans les villes: «Ce sont, en fait, une bande peu nombreuse, mais ils nous irritent, tandis que nous sommes tous vigilants»." (26:53-56). Cela signifie que le Pharaon de Moïse a envoyé ses décrets écrits à tous les chefs militaires de toutes les villes et villages égyptiens afin de mobiliser leurs troupes militaires et de se rassembler devant Pharaon dans sa capitale, affirmant que les petits rassemblements des Israélites en fuite mettaient en colère Pharaon et il a exhorté tous les dirigeants à être vigilants et à se rassembler pour les chasser. Ces soldats et ces chefs militaires ont laissé leurs jardins verdoyants et fertiles sur leurs terres féodales qu’ils surveillaient, ainsi que toutes leurs richesses et leurs trésors, pour suivre Pharaon et obéir à ses ordres: "Ainsi, Nous les fîmes donc sortir des jardins, des sources, des trésors et d'un lieu de séjour agréable." (26:57-58). Ce sens est répété ailleurs dans le texte coranique: "Que de jardins et de sources ils laissèrent [derrière eux] que de champs et de superbes résidences, que de délices au sein desquels ils se réjouissaient. Il en fut ainsi et Nous fîmes qu'un autre peuple en hérita." (44:25-28).

3- Une telle mobilisation militaire rapide était unique et sans précédent à l'époque, venant de toutes les villes et villages égyptiens pour converger en un point central: le Pharaon de Moïse et sa capitale. On peut supposer qu'un système de mobilisation militaire aussi établi existait déjà bien avant l'ère du dynast Ramsès. Les princes des provinces, des régions et des gouvernorats d'Egypte partageaient une partie du pouvoir avec les pharaons égyptiens dans un système de gouvernement décentralisé en Egypte, mais le nouvel élément de l'histoire de Pharaon de Moïse est ce système de gouvernement centralisé qui a créé Pharaon en tant que un tyran auto-déifié dominant et contrôlant tout ce qui avait trait au pouvoir, car les gouverneurs étaient ses fidèles serviteurs (et Pharaon pouvait les nommer, les destituer ou même les assassiner). Un autre nouvel élément sur lequel le Coran met en lumière concernant le Pharaon de Moïse est de s’assurer qu’il existait un moyen de communication fort et flexible entre lui et ces seigneurs / chefs militaires féodaux, de sorte qu’ils soient immédiatement mobilisés dans la capitale sous le commandement de Pharaon. C'était donc le cas en Egypte, comme dans tout autre pouvoir / autorité centralisé de régimes tyranniques qui contrôlent pleinement même les périphéries de l'Etat. Par conséquent, il existe des indications coraniques à partir desquelles nous inférons cette caractéristique concernant d'excellents moyens de communication rapides en Egypte pharaonique, dans le cadre de moyens de contact stables, fermement établis et permanents entre Pharaon et toutes les troupes et tous les chefs militaires sur tout le territoire égyptien et ils doivent être mobilisés rapidement une fois que le Pharaon de Moïse les voudra à son commandement. C'est ce qui s'est passé lorsque Pharaon a décidé de chasser Moïse et les Israélites. Le Coran nous fournit deux exemples de la minutie et de la distinction du système pharaonique de mobilisation et de rassemblement. Dans l'aspect civil, tous les magiciens venus de toute l'Egypte se sont réunis pour assister à un moment donné à la confrontation avec Moïse: "[Pharaon] dit aux notables autour de lui: "Voilà en vérité un magicien savant. Il veut par sa magie vous expulser de votre terre. Que commandez-vous?" Ils dirent: "Remets-les à plus tard, [lui] et son frère, et envoie des gens dans les villes, pour rassembler, et t'amener tout grand magicien savant". Les magiciens furent donc réunis en rendez-vous au jour convenu. Et il fut dit aux gens: "Est-ce que vous allez vous réunir, afin que nous suivions les magiciens, si ce sont eux les vainqueurs?''" (26:34-40). Cela signifie que les hérauts et les messagers de Pharaon se sont rendus dans toutes les villes et tous les villages pour rassembler tous les magiciens / érudits habiles et compétents afin de les convoquer dans la capitale à un moment et à un endroit déterminés, tandis que d'autres groupes secrets fidèles à Pharaon étaient chargés cette confrontation et de soutenir les gagnants potentiels, comme nous déduisons du sens de la concurrence inculquée aux gens en le verset 26:40. Le Seigneur Dieu dit ce qui suit au sujet de Pharaon de Moïse après avoir vu les miracles du Seigneur Dieu par Moïse: "Il dit: «Es-tu venu à nous, ô Moïse, pour nous faire sortir de notre terre par ta magie? Nous t'apporterons assurément une magie semblable. Fixe entre nous et toi un rendez-vous auquel ni nous ni toi ne manquerons, dans un lieu convenable». Alors Moïse dit: «Votre rendez-vous, c'est le jour de la fête. Et que les gens se rassemblent dans la matinée». Pharaon, donc, se retira. Ensuite il rassembla sa ruse puis vint (au rendez-vous)." (20:57-60). Nous remarquons ici comment Pharaon a parlé de sa confiance en soi, demandant à Moïse de fixer la date, l'heure et le lieu à l'avance, et parce que Moïse était au courant de la capacité de mobilisation de Pharaon et de ses moyens de communication rapide, il a dit ce que nous avons lu en le verset 20:59. En effet, Pharaon a rapidement utilisé toutes ses capacités pour rassembler les gens et les faire se réunir, comme nous le déduisons à partir du verset 20:60. Par conséquent, le Coran décrit la façon dont le Pharaon a influencé les masses et les a contrôlées lors de la mobilisation en tant que "ruse", ce qui montre l'idée d'agents / appareils secrets servant pleinement un despote absolu dominant. L’autre exemple de mobilisation et de rassemblement concerne l’aspect militaire. Comme expliqué dans le système féodal militaire en Egypte pharaonique, tous les soldats des troupes militaires pharaoniques surveillaient la culture des terres pour le compte de Pharaon dans tous les gouvernorats, et tous étaient en contact direct avec Pharaon avec des moyens de communication rapides et avancés dans ces temps anciens, avec le palais de Pharaon au centre de toutes ces communications. Il est naturel de supposer que la mobilisation militaire était le type le plus important. Elle a été réalisée à la perfection et plus rapidement. Une fois que le Pharaon de Moïse eut connaissance de l'exode des Israélites, il mobilisa ses troupes, ses soldats et ses chefs militaires, ainsi que ses fidèles de tous les gouvernorats égyptiens si rapidement qu'ils rattrapèrent presque les Israélites pour les massacre, s'il n'y avait pas eu l'intervention divine, alors que les Israélites passaient devant la Mer Rouge et que leurs poursuivants s'y noyaient. "Et Nous révélâmes à Moïse [ceci]: «Pars de nuit avec Mes serviteurs, car vous serez poursuivis». Puis, Pharaon envoya des rassembleurs [dire] dans les villes: «Ce sont, en fait, une bande peu nombreuse, mais ils nous irritent, tandis que nous sommes tous vigilants».Ainsi, Nous les fîmes donc sortir des jardins, des sources, des trésors et d'un lieu de séjour agréable. Il en fut ainsi! Et Nous les donnâmes en héritage aux enfants d'Israël." (26:52-59).

4- Il y a un élément absent, mais toujours présent, dans le sujet de l'histoire de Pharaon de Moïse: les appareils secrets au service de Pharaon. Il est naturel qu'un dirigeant comme Pharaon ait des agents secrets à son service, mais l'histoire ne nous le dit jamais, et les seules indications à ce sujet se trouvent dans le Coran comme source unique de cette information. Nous déduisons du Coran le travail de tels appareils secrets, qui devaient influencer les masses (voir 26:40 et la façon dont nous l'expliquons ci-dessus). On peut supposer que parmi les agents secrets se trouvait l'homme de la banlieue de la capitale qui avait appris le complot d'assassinat de Moïse et était venu à Moïse pour l'avertir et lui conseiller de fuir (voir 28:20). Peut-être que cet homme était un agent secret servant dans la suite locale des membres des rangs inférieurs. Peut-être que cet homme était un Israélite qui craignait que ces membres de la suite de l'élite meurtrière ne se préparent à se débarrasser de Moïse, et il l'a immédiatement averti. De plus, nous n'excluons jamais la possibilité que Quaroon soit un agent servant Pharaon au sein d'appareils secrets qui espionnaient et surveillaient étroitement les Israélites. Mais les agents les plus secrets étaient les officiers de police, les surveillants et les soldats qui terrorisaient les Egyptiens ordinaires (c.-à-d., les paysans) et les Israélites asservis. Par conséquent, ces agents secrets et espions surveillaient chaque individu parmi les Israélites à l’époque de Moïse. Pourtant, les Israélites (y compris Moïse et Aaron) n’ont jamais ressenti l’existence ni l’espionnage de ces agents secrets our les appareils secrets pharaoniques. C'est pourquoi nous lisons dans le Coran que le Seigneur Dieu a inspiré Moïse à avertir ces espions avant le moment de leur exode d'Egypte vers l'Est: "Et Nous révélâmes à Moïse [ceci]: «Pars de nuit avec Mes serviteurs, car vous serez poursuivis»." (26:52); "«Voyage de nuit avec Mes serviteurs; vous serez poursuivis." (44:23). Nous déduisons de ces deux versets que les Israélites ont été suivis par des agents / espions de Pharaon où qu'ils aillent, malgré le fait qu'ils ont commencé leur fuite de nuit, et pourtant, les agents secrets de Pharaon ont rapidement appris l'existence de l'exode et ont averti Pharaon qui rapidement mobilisé et rassemblé ses forces par son décret dans toutes les villes et villages égyptiens. Nous déduisons également du Coran que cet appareil d'espionnage secret de Pharaon avait divers degrés de secret: "Et Nous révélâmes à Moïse et à son frère: «Prenez pour votre peuple des maisons en Egypte..." (10:87). Cela signifie que le Seigneur Dieu a commandé aux Israélites de spécifier des maisons secrètes pour le culte et les prières en Egypte, et nous en déduisons que cela indique à quel point ils étaient trop effrayés par Pharaon pour prier dans la paix et la piété, comme un verset précédent du même chapitre coranique 10 montrent que peu d'Israélites croyaient vraiment au message de Moïse et lui faisaient confiance, cherchant à compter sur le Seigneur Dieu pour supporter la sévère persécution infligée par Pharaon: "Personne ne crut (au message) de Moïse, sauf un groupe de jeunes gens de son peuple, par crainte de représailles de Pharaon et de ses suites..." (10:83). Nous concluons donc que des agents secrets de la terreur pharaonique ont entouré les Israélites ainsi que des policiers déclarés qu’ils connaissaient et qui les empêchaient de prier dévotement (ou de prier du tout), et même quand ils exerçaient des prières dans des maisons secrètes, un agent secret les surveillait de près. C'est pourquoi le Seigneur Dieu avait mis Moïse en garde contre de tels appareils secrets diaboliques. Finalement, l'intrigue du Seigneur Dieu était plus puissante et plus rapide que celle de Pharaon qui s'est noyé et est mort dans la Mer Rouge.

5- Parce que le régime de gouvernement pharaonique était trop centralisé, en particulier en ce qui concerne le système féodal militaire qui faisait des soldats des propriétaires terriens chargés de superviser la culture des terres et de superviser tous les aspects militaires, civils et économiques de la vie égyptienne au service de Pharaon, parmi eux (chefs militaires, soldats, membres de la suite, membres de la famille du pharaon, vizirs, courtisans, etc.) avaient suivi le Pharaon de Moïse dans son 'court voyage militaire' pour discipliner et punir les Israélites qui tentaient de fuir son terrorisme et sa tyrannie. Par conséquent, nous pouvons affirmer que tous les membres du régime pharaonique ont été noyés dans la Mer Rouge, tandis que les paysans égyptiens sont restés à la recherche de travailleurs dans les fermes et les champs et sont également restés avec eux Quaroon, le malin qui connaissait les cachettes de tous trésors de ceux qui se sont noyés, et il s'est confisqué les trésors.

 

Le terme coranique "peuple du pharaon" inclut-il tous les Egyptiens ordinaires de l'époque?:

1- La réponse est non. Le peuple de Pharaon n'incluait pas de paysans égyptiens ordinaires qui ne se sont jamais approchés de cercles de pouvoir comme les membres de la suite, les notables propriétaires, la noblesse et les dignitaires. Nous pensons que le peuple de Pharaon est composé de membres de la suite, de vizirs, de propriétaires terriens féodaux, de chefs militaires et de soldats, comme ceux qui assistaient aux conférences de Moïse Pharaon et qui étaient rassemblés et mobilisés sous les ordres et par décrets de Pharaon et combattre les ennemis, et tous se sont noyés, laissant derrière eux les terres fertiles, verdoyantes et luxuriantes de l’Egypte, avec ses vastes jardins et ses trésors. Cela signifie que les paysans égyptiens n'avaient rien à voir avec la politique pharaonique. Il n'est jamais plausible que ces paysans quittent leurs champs cultivés pour assister aux conférences de Pharaon dans sa capitale, et ils n'ont jamais été qualifiés ni formés pour s'engager dans des opérations militaires. Ainsi, ils n'auraient jamais pu chasser les Israélites avec le Pharaon de Moïse; en effet, les paysans égyptiens à l'époque (et malheureusement à toutes les époques jusqu'à maintenant) ont été persécutés, opprimés, réprimés et soumis au travail forcé (ou corvée), à la tyrannie et à de nombreuses injustices (comme les Israélites), et ils ont accepté volontairement cette humiliation et se sentaient satisfaits, et ainsi, ils ne se sont jamais noyés comme Pharaon et ses soldats, car ils n'ont pas participé à la chasse à Moïse et aux Israélites.

2- Les historiens de l'époque de la dynastie Ramsès affirment que les paysans étaient à la base de la hiérarchie dans la société pharaonique de l'époque et que les paysans subissaient des conditions difficiles et des dommages infligés par leurs maîtres, et nombre d'entre eux étaient morts en travaillant durement sur terre. En effet, les paysans de l'époque subissaient de nombreuses injustices car ils étaient manipulés par leurs maîtres, les propriétaires fonciers, ainsi que par des percepteurs d'impôts. Ces derniers prenaient facilement en otages leurs femmes et leurs enfants jusqu'à ce que des impôts soient payés, et une telle injustice. Ce système a toujours été imposé par tous les régimes tyranniques de nombreuses époques et de nombreux pays plus tard. Comme beaucoup d'historiens, à l'époque de la dynastie Ramsès (et plus tard, des ères mamelouks et ottomanes, et peut-être jusqu'à une époque récente), les paysans au moment des récoltes voyaient des scribes, des percepteurs d'impôts, des policiers, etc. et peser les récoltes récoltées et les confisquer comme taxes dues par l'Etat, tout en punissant les paysans qui s'étaient caché toute mesure de récoltes. Toutes les cultures confisquées seraient stockées dans des magasins pyramidaux.

3- Pendant toutes les époques passées, les paysans égyptiens avaient choisi de supporter patiemment les injustices, ce qui les rendait immortalisés dans l'existence matérielle en tant que figures symboliques aux côtés de l'immortel Nil et du sol fertile égyptien, tandis que les souverains pharaoniques tyranniques payaient un lourd prix (de par leur autorité, leur richesse et leur vie) pour leurs injustices, mais toute perte matérielle n’est jamais comparable à leur perte réelle, car ils seront maudits et demeureront en Enfer pour l’éternité: "Et Nous avions envoyé Moïse, avec Nos miracles et une autorité incontestable, à Pharaon et ses notables. Mais ils suivirent l'ordre de Pharaon, bien que l'ordre de Pharaon n'avait rien de sense. Il précédera son peuple, au Jour de la Résurrection. Il les mènera à l'aiguade du Feu. Et quelle détestable aiguade! Et ils sont poursuivis par une malédiction ici-bas et au Jour de la Résurrection. Quel détestable don leur sera donné!" (11:96-99). Par conséquent, le Pharaon de Moïse a gouverné avec une tyrannie et un terrorisme absolus et il a persécuté les partis les plus faibles, en tant que partie intégrante de sa politique interne. Cela signifie que les Egyptiens à l'époque de Pharaon de Moïse n'avaient pas de classe moyenne; ils étaient plutôt divisés en deux classes (à l'exclusion des esclaves israélites / hébreux): la première classe était composée de Pharaon, ses vizirs, des membres de la suite, des agents, etc., et la seconde classe était constituée de paysans en difficulté travaillant dans des champs cultivés et de pauvres sans le les ouvriers des périphéries et des banlieues des villes et des villages, tout en créant des événements, des activités et des changements, causant beaucoup de bruit et commettant des injustices, provenaient de Pharaon et de son peuple / cercles de suite, tandis que le reste de la population égyptienne restait soumise, opprimée et peinée dans l’intérêt de produire toutes les récoltes et tous les biens, à Pharaon et à son peuple. Nous nous permettons d’affirmer ici que cet état de fait reste le même jusqu’à présent.

 

Cinquièmement: les politiques internes de Pharaon de Moïse (tyrannie et terrorisme + la devise: diviser pour régner ou en latin:divide et impera):

1- Il est clair que le Pharaon de Moïse s'est concentré uniquement sur les affaires intérieures, et non hors des conquêtes et des extensions au-delà des frontières égyptiennes. Cela signifie qu'il a utilisé ses armées et ses troupes militaires pour contrôler pleinement l'Egypte et les Egyptiens et pour terroriser les parties les plus faibles ou quiconque se méfierait de lui en Egypte. Il est clair que le Pharaon de Moïse a utilisé au maximum les éléments de son pouvoir et de son autorité, notamment en ce qui concerne la mobilisation de ses troupes militaires et la tenue de conférences. Nous déduisons également que le Pharaon de Moïse a pleinement compris et contrôlé la population égyptienne. Lorsqu'il s'est moqué de Moïse, il savait que les Egyptiens oublient leurs peines de labeur et d'humiliation lorsque le chef injuste plaisantait ou racontait une blague, comme nous le déduisons de ces versets: "O mon peuple! Le royaume de l'Egypte ne m'appartient-il pas ainsi que ces rivières qui coulent à mes pieds? N'observez-vous donc pas? Ne suis-je pas meilleur que ce misérable qui sait à peine s'exprimer? Pourquoi ne lui a-t-on pas lancé des bracelets d'or? Pourquoi les anges ne l'ont-ils pas accompagné?»Ainsi chercha-t-il à étourdir son peuple et ainsi lui obéirent-ils car ils étaient des gens pervers." (43:51-54). Moïse sentait probablement très fort que l'éloquence de Pharaon et son habileté à débattre verbalement étaient si grandes qu'il avait peur de balbutier et de bégayer devant lui. C'est pourquoi il implora le Seigneur de l'aider en lui envoyant Aaron comme prophète. Nous pensons que les longues années passées par Moïse à Madian auraient pu diminuer ses capacités linguistiques en ce qui concerne la langue égyptienne pharaonique, en dehors de sa profonde peur de la tyrannie et de la cruauté de Pharaon. Nous lisons les versets suivants dans le Coran par rapport à ce qui précède: "«Seigneur, dit [Moïse], j'ai tué un des leurs et je crains qu'ils ne me tuent.Mais Aaron, mon frère, est plus éloquent que moi. Envoie-le donc avec moi comme auxiliaire, pour déclarer ma véracité: je crains, vraiment, qu'ils ne me traitent de menteur»." (28:33-34); "Il dit: «Seigneur, je crains qu'ils ne me traitent de menteur; que ma poitrine ne se serre, et que ma langue ne soit embarrassée: Mande donc Aaron. Ils ont un crime à me reprocher; je crains donc qu'ils ne me tuent»." (26:12-14); "[Moïse] dit: «Seigneur, ouvre-moi ma poitrine, et facilite ma mission, et dénoue un noeud en ma langue, afin qu'ils comprennent mes paroles,et assigne-moi un assistant de ma famille: Aaron, mon frère, accrois par lui ma force et associe-le à ma mission." (20:25-32).

2- En effet, le Pharaon de Moïse a trouvé les circonstances et les conditions idéales pour renforcer et renforcer son pouvoir et son autorité internes, en renforçant ses troupes militaires qui lui sont fermement et loyalement fidèles, de même que les fidèles qui ne pensent que successivement à ce que serait le satisfaire et adresser sa fierté. Le Seigneur Dieu dit ce qui suit au sujet du pouvoir et de l’autorité du pharaon de Moïse en Egypte: "Pharaon était hautain sur la terre; il répartit en clans ses habitants, afin d'abuser de la faiblesse de l'un d'eux: Il égorgeait leurs fils et laissait vivantes leurs femmes. Il était vraiment parmi les fauteurs de désordre." (28:4). Nous remarquons en le verset 28:4 que le Coran oblige les Israélites à demeurer en Egypte à l'époque en tant que faction de sa population et parmi le peuple égyptien, car les Hébreux ont vécu en Egypte pendant des siècles avant la venue de Pharaon de Moïse. Nous déduisons du verset 28:4 que la politique interne de Pharaon consistait à diviser la population égyptienne en groupes et qu'il persécutait les plus faibles d'entre eux.

3- De plus, nous déduisons du verset 28:4 que le Pharaon de Moïse a planifié et exécuté de nombreux moyens pour opprimer et affaiblir les Israélites en utilisant toute sa puissance, afin que sa puissance soit accrue du fait de leur affaiblissement en tant qu'esclaves. Cela signifie qu'il assassinerait beaucoup de leurs hommes et épargnerait leurs femmes. Si les Hébreux avaient été plus forts, Pharaon n'oserait pas penser à commettre un tel crime odieux; les tyrans ne persécutent généralement que le parti le plus faible et impuissant, sans que personne ne puisse l'arrêter du tout dans une injustice et une transgression aussi graves. Quand le Pharaon de Moïse persécuta, asservit et affaiblit les Israélites pendant longtemps, le Seigneur Dieu donna la victoire à ceux qui étaient faibles et injustifiés face au tyran injuste, et ils héritèrent pendant un certain temps de sa richesse, de ses trésors, de ses terres et de son gouvernement: "Et les gens qui étaient opprimés, Nous les avons fait hériter les contrées orientales et occidentales de la terre que Nous avons bénies. Et la très belle promesse de ton Seigneur sur les enfants d'Israël s'accomplit pour prix de leur endurance. Et Nous avons détruit ce que faisaient Pharaon et son peuple, ainsi que ce qu'ils construisaient." (7:137). Plus tard, les Israélites ont commis le même péché puisqu'ils considéraient Aaron comme une personne faible et l'ont opprimé pendant l'absence de Moïse en adorant le veau d'or. Nous en déduisons ce que le Coran nous dit de la manière dont Aaron s'est excusé auprès de Moïse: "...O fils de ma mère, dit (Aaron), le peuple m'a traité en faible, et peu s'en est fallu qu'ils ne me tuent..." (7:150).

4- La persécution de Pharaon par Moïse contre les Israélites se poursuivit même après que Moïse lui fut envoyé et aux Hébreux par le Seigneur Dieu: "Moïse dit à son peuple: «Demandez aide auprès d'Allah et soyez patients, car la terre appartient à Allah. Il en fait héritier qui Il veut parmi Ses serviteurs. Et la fin (heureuse) sera aux pieux». Ils dirent: «Nous avons été persécutés avant que tu ne viennes à nous, et après ton arrivée.»..." (7:128-129). En effet, le message de Moïse a incité Pharaon à intensifier sa persécution des Israélites: "Puis, quand il leur eut apporté la vérité venant de Nous, ils dirent: «Tuez les fils de ceux qui ont cru avec lui, et laissez vivre leurs femmes»..." (40:25). Cette persécution sévère a eu pour conséquence que la plupart des Israélites craignaient de rejoindre Moïse ou de s’approcher de lui en public: "Personne ne crut (au message) de Moïse, sauf un groupe de jeunes gens de son peuple, par crainte de représailles de Pharaon et de ses suites......" (10:83).

5- Mais la question posée est la suivante: Moïse a-t-il été persécuté dans son déplacement contre Pharaon à l'intérieur du pays appartenant à Pharaon? Nous déduisons du Coran que Moïse craignait au départ l'idée de retourner en Egypte et de rencontrer Pharaon pour essayer de l'appeler à suivre les directives du Seigneur Dieu et à libérer les Israélites. Cette expression de sa peur de faire face à Pharaon est répétée dans le Coran: "Seigneur, je crains qu'ils ne me traitent de menteur." (26:12); "Ils ont un crime à me reprocher; je crains donc qu'ils ne me tuent». " (26:14); "Seigneur, dit [Moïse], j'ai tué un des leurs et je crains qu'ils ne me tuent.Mais Aaron, mon frère, est plus éloquent que moi. Envoie-le donc avec moi comme auxiliaire, pour déclarer ma véracité: je crains, vraiment, qu'ils ne me traitent de menteur»." (28:33-34). Même après que le Seigneur Dieu ait envoyé Aaron comme prophète avec Moïse, les deux frères ont été envahis par la peur et ils ont supplié Dieu, qui leur a annoncé avec joie qu'il sera toujours avec eux: "Allez vers Pharaon: il s'est vraiment rebellé. Puis, parlez-lui gentiment. Peut-être se rappellera-t-il ou [Me] craindra-t-il? Ils dirent: «O notre Seigneur, nous craignons qu'il ne nous maltraite indûment, ou qu'il dépasse les limites». Il dit: «Ne craignez rien. Je suis avec vous: J'entends et Je vois." (20:43-46). Ces versets montrent à quel point Pharaon était un tyran si criminel et si redouté de tous, mais le Seigneur Dieu protégea Moïse et Aaron et fit craindre à Pharaon de les craindre tous deux; Pharaon souhaitait l'assassinat de Moïse, mais ne pouvait pas, comme il l'avait suggéré à ses membres de la suite, et lui, le terrible et puissant Pharaon, "craignait" que Moïse ne change la religion du peuple. Après avoir exprimé son désir et sa peur, nous lisons à propos de l'homme (ou du prince) croyant dans le palais pharaonique qui s'opposèrent à Pharaon: "Et Pharaon dit: «Laissez-moi tuer Moïse. Et qu'il appelle son Seigneur! Je crains qu'il ne change votre religion ou qu'il ne fasse apparaître la corruption sur la terre». Moïse [lui] dit: «Je cherche auprès de mon Seigneur et le vôtre, protection contre tout orgueilleux qui ne croit pas au Jour du Jugement». Et un homme croyant de la famille de Pharaon, qui dissimulait sa foi dit: «Tuez-vous un homme parce qu'il dit: «Mon Seigneur est Allah?»..." (40:26-28). Moïse a cherché refuge en Dieu pour être protégé de la tyrannie et du mal de Pharaon, et Dieu a préservé et protégé Moïse et Aaron, comme Il le leur avait promis, des mauvais plans et du mal de Pharaon: "[Allah] dit: «Nous allons, par ton frère, fortifier ton bras, et vous donner des arguments irréfutables; ils ne sauront vous atteindre..." (28:35). Cette promesse divine a été accomplie, car Pharaon ne pouvait pas nuire aux deux frères malgré sa profonde haine contre eux, sa tyrannie et sa puissance, et malgré le fait que Moïse l'avait défié dans son pays qu'il possédait et contrôlait, menaçant ainsi sa domination.

6- Le terrorisme provoqué par Pharaon, ses autorités et ses amis était répandu dans toutes les villes et villages égyptiens et il s'imposa comme une divinité suprême à tous les Egyptiens. Nous en déduisons une telle domination de la terreur dans la manière dont les personnages de l'histoire de Moïse ont bougé et parlé. Par exemple, le Seigneur Dieu nous dit ce qui suit à propos de la mère et de la soeur de Moïse après la découverte de son nouveau-né dans le Nil, près du palais de Pharaon: "Elle dit à sa soeur: «Suis-le» elle l'aperçut alors de loin sans qu'ils ne s'en rendent compte." (28:11). Cela signifie que la soeur de Moïse surveillait le panier qui contenait le bébé Moïse lors de son passage dans le Nil, tout en s'assurant que personne ne la voyait, en particulier que le panier atteignait le palais de Pharaon, et elle devait se cacher pour ne pas permettre à quiconque à l'intérieur ou à proximité de ce palais la voir. Bien sûr, cette histoire se termine par l’épouse de Pharaon qui a adopté Moïse comme son propre fils, tandis que la mère biologique est devenue sa nourrice: "Nous lui avions interdit auparavant (le sein) des nourrices. Elle (la soeur de Moïse) dit donc: «Voulez-vous que je vous indique les gens d'une maison qui s'en chargeront pour vous tout en étant bienveillants à son égard?» Ainsi Nous le rendîmes à sa mère, afin que son oeil se réjouisse, qu'elle ne s'affligeât pas et qu'elle sût que la promesse d'Allah est vraie. Mais la plupart d'entre eux ne savent pas. Et quand il eut atteint sa maturité et sa pleine formation, Nous lui donnâmes la faculté de juger et une science. C'est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants. Il entra dans la ville à un moment d'inattention de ses habitants; il y trouva deux hommes qui se battaient, l'un était de ses partisans et l'autre de ses adversaires. L'homme de son parti l'appela au secours contre son ennemi. Moïse lui donna un coup de poing qui l'acheva. - [Moïse] dit: «Cela est l'oeuvre du Diable. C'est vraiment un ennemi, un égareur évident»." (28:12-15). Nous déduisons de ces versets que Moïse a été élevé par ses propres parents jusqu'à ce qu'il atteigne les premiers âges de la jeunesse, sous la protection et le soin du palais de Pharaon et de sa femme. Plus tard, Moïse entra dans la ville de Pharaon, ou plutôt s'y introduisit furtivement sans que le peuple le remarque. Nous en déduisons que Moïse, en tant que jeune homme, n'a jamais vécu à l'intérieur du palais de Pharaon; sinon, il entrerait dans la ville de Pharaon en tant que prince prospère et en public, ou en tant qu'homme doté d'une certaine autorité pour bien chiffre connu. Nous déduisons du verset 28:15 que la ville de Pharaon était comme une caserne militaire dans laquelle aucun étranger ne pénétrerait dans la furtivité, et ceux qui y pénétraient furtivement parmi des non Egyptiens seraient persécutés ou punis sévèrement. En conséquence, quand Moïse fut témoin d'une dispute à l'intérieur de la ville entre l'un des hommes de Pharaon, ses ennemis, et l'homme israélite de la faction de Moïse qui vivait avec Moïse dans le même quartier que celui où vivaient les Israélites, Moïse intervint. L'homme égyptien de cette querelle représentait l'autorité pharaonique qui lui permettait de persécuter et d'infliger une injustice à l'homme israélite. Par conséquent, Moïse a agi en légitime défense, et quand il a utilisé toutes ses forces et a été motivé par sa haine de l'injustice, il a porté un coup à son ennemi, qui est mort en conséquence. Ainsi, Moïse savait dès le premier instant qui appartenait à sa faction et qui était son ennemi, et nous en déduisons ici que cet égyptien tué faisait partie des rangs / classes de la suite qui se spécialisaient dans le harcèlement et la persécution des Israélites. C'est pourquoi les autres membres de la suite ont comploté pour l'assassinat de Moïse, après l'annonce que celui-ci aurait tué cet Egyptien répandu dans la ville. Peut-être ces membres de la suite ont-ils enquêté sur la question et entendu les paroles d'un autre homme égyptien qui a crié à Moïse le lendemain: "...«O Moïse, veux-tu me tuer comme tu as tué un homme hier? Tu ne veux être qu'un tyran sur terre; et tu ne veux pas être parmi les bienfaiteurs»." (28:19). Ainsi, un autre homme est venu prévenir Moïse, et nous supposons qu'il était un Egyptien qui connaissait le complot visant à faire assassiner Moïse: "Et c'est alors qu'un homme vint du bout de la ville en courant et dit: «O Moïse, les notables sont en train de se concerter à ton sujet pour te tuer. Quitte (la ville). C'est le conseil que je te donne»." (28:20).

7- Aux époques de tyrannie, d'oppression et d'injustices, très peu d'hommes réels aiment les hommes dans une société donnée. Le Coran décrit cet avertisseur de Moïse comme un "homme", sans mentionner son nom, afin de le transformer en un symbole de la chevalerie et d'héroïsme. Le Coran fait la même chose avec un autre "homme", dans une autre récit coranique, qui a prononcé la parole de la vérité et qui a été persécuté et tué pour l'avoir dit: "Et du bout de la ville, un homme vint en toute hâte et dit: «O mon peuple, suivez les messagers" (36:20). Le Coran décrit les vrais croyants comme des "hommes", entourant Muhammad lors de l'épreuve des confédérés incrédules qui ont attaqué les premiers croyants: "Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certains d'entre eux ont atteint leur fin, et d'autres attendent encore; et ils n'ont varié aucunement (dans leur engagement)." (33:23). Alors que le Coran décrit les hommes parmi la population de Lot comme manquant d'un seul homme raisonnable, tous les hommes ne sont pas des vrais hommes: "...N'y a-t-il pas parmi vous un homme raisonnable?" (11:78).

8- Par conséquent, cet bon homme égyptien qui a averti Moïse méritait que le Coran enregistre sa position héroïque. Nous en concluons que les Egyptiens n'ont jamais manqué d'hommes réels, même dans les pires époques de la tyrannie. Moïse est sorti furtivement de la ville, qui ressemblait à une caserne militaire par la terreur pharaonique, après avoir été averti par l'homme égyptien, et la ville des injustes et de Moïse effrayé est décrite dans ce verset: "Il sortit de là, craintif, regardant autour de lui. Il dit: «Seigneur, sauve-moi de [ce] peuple injuste!»" (28:21). Cela signifie que l’Egyptien tué accidentellement par Moïse faisait partie des personnes injustes qui étaient des outils au service de Pharaon tyrannique et injuste en tant que membres de la suite injuste. Cet homme égyptien tué utilisait publiquement son autorité injuste pour attaquer une personne faible, et cette personne faible a essayé de se défendre et ne le pouvait pas. C'est pourquoi il a demandé l'aide de Moïse. Résister à l’injustice et s’engager dans la légitime auto-défense n’est pas un crime; ce n'est pas un crime que Moses ait aidé la personne lésée qui a subi une injustice dans une telle situation et a tenté de se défendre, même si cette légitime auto-défense a entraîné le meurtre de la personne injuste, comme ce qui est arrivé à la personne injuste aux mains de Moïse.

9- La peur est contagieuse comme nous le savons; le cercle de la peur s'est élargi à cette époque à cause de la terreur causée par Pharaon, même pour ceux qui étaient près de lui dans sa cour du palais parmi les membres de la suite; l'homme croyant était assez viril pour défendre Moïse, mais il cachait sa croyance en Dieu avant cela, car il craignait la tyrannie de Pharaon: "Et un homme croyant de la famille de Pharaon, qui dissimulait sa foi dit: «Tuez-vous un homme parce qu'il dit: «Mon Seigneur est Allah?»..." (40:28). En dépit de sa peur, il prêcha à son peuple un long discours, dont les détails sont mentionnés dans le Coran, pour les exhorter à accepter la vérité. Le Coran nous dit que la haute stature de cet homme en tant que membre de la plus haute classe (depuis qu'il était dans le palais de Pharaon) n'empêchait pas les autres membres de la suite de comploter contre lui lui parce que Dieu l'avait protégé; à la fin de son long discours, il leur dit avec désespoir: "Bientôt vous vous rappellerez ce que je vous dis; et je confie mon sort à Allah. Allah est, certes, Clairvoyant sur les serviteurs." (40:44); "Allah donc le protégea des méfaits de leurs ruses..." (40:45). Cela signifie que nous voyons ici un modèle d'un autre bon homme égyptien qui ne faisait pas partie des marginaux des banlieues ou des périphéries de la ville, mais de l'intérieur du palais de Pharaon.

10- Le cercle de peur profondément ancrée de la terreur pharaonique comprenait la femme de Pharaon elle-même, alors que nous lisons comment elle a cherché refuge en Seigneur Dieu pour la délivrer de l'injustice et la tyrannie de Pharaon: "...la femme de Pharaon, quand elle dit «Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son oeuvre; et sauve-moi des gens injustes»." (66:11) .

11- Finalement, le cercle de peur fut complété par le Pharaon effrayé lui-même; les gouvernants injustes comme lui nourrissent la plus profonde peur des conséquences des injustices qu’ils commettent, et plus ils se sentent effrayés, plus ils multiplient les injustices pour se protéger des illusions et des fantômes qui dominent leur esprit et leur imagination, les souvenirs des victimes continuent de les hanter, jusqu'à ce que les injustes meurent ou soient tués. Le pharaon de Moïse craignait beaucoup l'appel pacifique de Moïse qui impliquait que les Israélites soient autorisés à vivre en toute sécurité depuis l'Egypte. Si Pharaon avait été raisonnable, il aurait compris qu'il n'y aurait aucun danger / menace à se débarrasser de ceux qu'il haïssait et qui étaient affaiblis par son oppression. Cependant, les illusions de Pharaon et sa crainte que les Israélites se vengent de lui un jour, après de longues années d’oppression pharaonique et de tyrannie, l’ont amené à refuser de les laisser partir et à considérer l’appel pacifique de Moïse comme un complot menaçant le sien. régime fondé sur la terreur et l'absolutisme. Pharaon pensait que le remède contre ses craintes consistait à tuer plus de victimes, afin de se sentir en sécurité: "Et Pharaon dit: «Laissez-moi tuer Moïse. Et qu'il appelle son Seigneur! Je crains qu'il ne change votre religion ou qu'il ne fasse apparaître la corruption sur la terre»." (40:26). Ainsi, cette peur profonde à l'intérieur du pharaon de Moïse l'a poussé à se sentir enragé et furieux alors que les Israélites fuyaient son enfer et prenaient la fuite vers l'est (voir 26:53-56). La persécution et la tyrannie du pharaon de Moïse ont atteint l'extrême extrême: poursuivre les Hébreux cherchant à les massacrer, jusqu'à ce que son orgueil et sa tyrannie le forcent à mourir.

12- La peur à l'intérieur des personnes lésées qui ont subi des injustices se transforme en une foi profonde, car elles s'appuient sur Dieu et se sentent finalement en sécurité. En revanche, chers infidèles, ceux qui sont injustes sont réduits en esclavage aux démons, se sentant effrayés jusqu'à ce qu'ils meurent: "Nous allons jeter l'effroi dans les coeurs des mécréants. Car ils ont associé à Allah (des idoles) sans aucune preuve descendue de Sa part. Le Feu sera leur refuge. Quel mauvais séjour, que celui des injustes!" (3:151). Dans le Coran, Dieu nous enseigne à ne craindre personne d'autre que Dieu pour que nous nous sentions en sécurité; sinon, les démons nous feront craindre n'importe qui et même n'importe quoi: "C'est le Diable qui vous fait peur de ses adhérents. N'ayez donc pas peur d'eux. Mais ayez peur de Moi, si vous êtes croyants." (3:175). Par conséquent, les diables contrôlaient le Pharaon de Moïse et lui faisaient craindre inutilement les Israélites et outrepassaient toutes les limites en les opprimant et en les persécutant et en demeurant mécréants: "...Ainsi la mauvaise action de Pharaon lui parut enjolivée; et il fut détourné du droit chemin; et le stratagème de Pharaon n'est voué qu'à la destruction." (40:37).

13- Nous connaissons par le Coran les moyens que le Pharaon de Moïse a adoptés pour persécuter ses ennemis. L'emprisonnement et la crucifixion étaient des punitions utilisées par les rois des Hyksos en Egypte, comme nous le savons dans l'histoire coranique de Joseph. Le Pharaon de Moïse a ajouté à ces deux punitions leur coupant les membres, lorsqu'il a voulu prouver aux magiciens que sa punition et son règne seraient plus durables que ceux du Dieu de Moïse: "Alors Pharaon dit: «Avez-vous cru en lui avant que je ne vous y autorise? C'est lui votre chef qui vous a enseigné la magie. Je vous ferai sûrement, couper mains et jambes opposées, et vous ferai crucifier aux troncs des palmiers, et vous saurez, avec certitude, qui de nous est plus fort en châtiment et qui est le plus durable»." (20:71). Nous concluons alors que le Pharaon de Moïse tenait à torturer les magiciens de la manière la plus pénible alors qu'ils étaient punis de la peine de mort, parce qu'il voulait affirmer sa divinité, sa tyrannie et son absolutisme, tout en essayant de défier le Seigneur Dieu. En plus de ces punitions, le Pharaon de Moïse emprisonnait des gens et les lapidait à mort. Il assassinait des hommes et épargnait des femmes aux Israélites. Nous savons avec certitude grâce au Coran que la prison égyptienne en l’Egypte ancienne est restée pendant longtemps une source de terreur et a été utilisée comme une menace par les gens au pouvoir; dans l'histoire de Moïse, le Pharaon menaça de l'emprisonner: "«Si tu adoptes, dit [Pharaon], une autre dieu que moi, je te mettrai parmi les prisonniers»." (26:29). Moïse craignait beaucoup d'être lapidé et il dit aux membres de la suite de Pharaon: "Et je cherche protection auprès de mon Seigneur et votre Seigneur, pour que vous ne me lapidiez pas. Si vous ne voulez pas croire en moi, éloignez-vous de moi»." (44:20-21). Moïse sentit vraiment que le simple fait de le laisser seul était un souhait cher pour lui. Le Pharaon de Moïse a persécuté et torturé les Israélites de nombreuses manières, notamment en assassinant des hommes et en épargnant les femmes pour les faire servir à Pharaon et à son peuple. En effet, Pharaon a affaibli les Israélites et réduit leur progéniture de la manière la plus cruelle, en plus de les torturer et de les tourmenter de différentes manières, comme nous le déduisons du verset suivant: "(Rappelle-toi) quand Moïse dit à son peuple: «Rappelez-vous le bienfait d'Allah sur vous quand Il vous sauva des gens de Pharaon qui vous infligeaient le pire châtiment. Ils massacraient vos fils et laissaient en vie vos filles. Il y avait là une dure épreuve de la part de votre Seigneur»." (14:6).

14- Sans aucun doute, le Pharaon de Moïse sentit qu'il avait tort de ne pas exterminer chacun des Israélites, et cela le poussa à les chasser alors qu'ils fuyaient, espérant les massacrer tous, mais il réalisa à quel point il avait tort sa vie alors qu’il mourait, après qu’il était trop tard pour qu’il se repente: "Et Nous fîmes traverser la mer aux enfants d'Israël. Pharaon et ses armées les poursuivirent avec acharnement et inimitié. Puis, quand la noyade l'eut atteint, il dit: «Je crois qu'il n'y a d'autre Dieu que Celui en qui ont cru les enfants d'Israël. Et je suis du nombre des soumis». [Allah dit]: Maintenant? Alors qu'auparavant tu as désobéi et que tu as été du nombre des corrupteurs! Nous allons aujourd'hui épargner ton corps, afin que tu deviennes un signe à tes successeurs. Cependant beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos signes." (10:90-92).

15- "...Cependant beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos signes." (10:92). Comme toujours, le Seigneur Dieu ne dit rien que la Vérité absolue.

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre II: La vie religieuse dans l'Egypte ancienne

 

 

 

 

 

Premièrement: les anciens Egyptiens connaissaient Dieu:

1- Dans le récit coranique de Joseph, nous avons déjà affirmé dans ce livre que les Egyptiens de l'Egypte ancienne connaissaient Dieu, et ce fait apparaît clairement dans le Coran dans le contexte de l'histoire du conseil royal des Hyksos enquêtant sur les accusations injustes portées contre Joseph qui l'a fait emprisonner pendant des années: "Alors, [le roi leur] dit: «Qu'est-ce donc qui vous a poussées à essayer de séduire Joseph?» Elles dirent: «A Allah ne plaise! Nous ne connaissons rien de mauvais contre lui». Et la femme du Potiphar dit: «Maintenant la vérité s'est manifestée. C'est moi qui ai voulu le séduire. Et c'est lui, vraiment, qui est du nombre des véridiques!»«Cela afin qu'il sache que je ne l'ai pas trahi en son absence, et qu'en vérité Allah ne guide pas la ruse des traîtres. Je ne m'innocente cependant pas, car l'âme est très incitatrice au mal, à moins que mon Seigneur, par miséricorde, [ne la préserve du péché]. Mon Seigneur est certes Pardonneur et très Miséricordieux»." (12:51-53). Dans ces versets, le mot arabe ''Allah'' est utilisé pour désigner le Seigneur Dieu. Nous pouvons utiliser ces versets comme introduction à la nature religieuse de la vie religieuse dans l’Egypte ancienne; il est clair que ces femmes dans les versets 12:51-53 connaissaient Dieu / Allah et prononçaient Son nom dans des moments de surprise, de détresse et d'inquiétude, et même pour exprimer leur stupéfaction, car ces femmes riches disaient le nom de Dieu, Allah, lorsqu'elles virent Joseph pour la première fois: "...«A Allah ne plaise! Ce n'est pas un être humain, ce n'est qu'un ange noble!»" (12:31).

2- Ce que nous lisons ici, tel qu'il est inscrit dans le texte coranique il y a 1400 ans, a été découvert par de nombreux égyptologues il y a 1400 ans. Par exemple, l’égyptologue allemand Adolf Erman dans son livre intitulé "Die aegyptische Religion" (1905), qui aborde la religion pharaonique de l’Egypte ancienne, affirme que (... il est surprenant que les anciens Egyptiens, malgré leur de nombreuses divinités ont parlé d'un dieu général, comme nous le lisons dans leur littérature lorsque le pouvoir suprême contrôlant le destin des gens est mentionné, par exemple, ils diraient "ce qui se passe est le décret de Dieu", ... " Dieu ne lui a pas accordé le success","Ce que vous semez, plantez et récoltez, c'est la générosité de Dieu",''Celui qui est aimé par Dieu doit lui obéir'', ... ''Dieu connaît les méchants et punira eux'', "lorsque vous vous sentez heureux, vous devez en remercier Dieu''...... Nous lisons dans un ancien rouleau de papyrus contenant la sagesse que Dieu est invisible et que les gens doivent le sanctifier et le glorifier ...... En effet , s’il s’agissait là de tels sentiments des anciens Egyptiens, ils étaient très proches de la vraie religion, mais en même temps, ils avaient également adhéré au religieux traditionnel. héritage qui les a rendus fidèles à leurs anciens dieux aussi ...).

3- En effet, nous affirmons ici que les expressions mentionnées par Erman sont encore prononcées par les Egyptiens jusqu'à présent, en dialecte égyptien familier de l'arabe plutôt que hiéroglyphique. Apparemment, nous pouvons supposer que le Coran a conservé certains mots de l'Egypte ancienne dans l'histoire de Joseph; mots qui sont par la suite entrés en arabe à cause de l'influence du Coran en tant qu'autorité linguistique à des époques ultérieures. Par exemple, l'expression prononcée par l'épouse de Potiphar dans le verset 12:23 est dans la langue coranique: "hait lak", ce qui se traduit littéralement par "je suis à vous" ou "je suis ici pour vous", lorsqu'elle essayé de séduire Joseph. En effet, certaines personnes de l'oasis de Siwa en Egypte, dont le dialecte a conservé certains mots hiéroglyphiques, continuent à dire que le terme "hait" jusqu'à présent signifie le commandement: "Viens!". L'expression "A Allah ne plaise!" mentionné dans le versete 12:51 est dans la langue coranique "hasha lillah", toujours utilisé par les oasis de Siwa, ainsi que dans l'autre expression utilisée dans le verset 12:51 ''Has-Has'', ce qui dans son dialecte signifie littéralement s'assurer ou d'affirmer quelque chose comme vrai.

4- Ainsi, dans le chapitre 12 du Coran, nous voyons la seule histoire coranique qui ne soit pas dispersée dans de nombreux chapitres, mais le seul et unique récit de Joseph dans le Coran, continuellement décrit dans ses événements et ses scènes, demeure pendant des siècles une source infinie de sagesse et de merveilles historiques, humaines et linguistiques. Au chapitre 12 du Coran, nous donnons tellement d'indications que Joseph, en tant que prophète, avait enrichi la vie égyptienne en termes de niveaux moraliste, religieux, spirituel, littéraire et humaniste, ne se contentant pas de sauver les Egyptiens et de nombreuses parties du monde antique lors d'une famine générale.

5- Dans le domaine littéraire, nous voyons l'influence de l'histoire de la vie et de l'expérience de Joseph dans les conseils donnés dans le papyrus d'Ani, ancien scribe égyptien, adressé à son fils Khenso-Hotep pendant la période pharaonique de la 22ème dynastie: (... ne laissez pas votre coeur comme un jouet entre les mains des femmes en les aimant trop, cela affaiblira votre religion, baissera vos moeurs et déshonorera votre nom ... Femmes sont très rusés et le charme et l'influence féminins sont plus forts que les plans pervers des diables ...) Au cours de la même époque pharaonique, nous lisons les mots suivants d'un autre scribe sage appelé Ptah-Hotep, influencé par l'histoire de Joseph également : (... Fabriquer des calomnies sexuelles sur quiconque, trahir sa confiance après avoir reçu la confiance de quelqu'un, trahir un ami ou un allié, et causer la corruption sont de grands crimes punis sévèrement par Dieu le Tout-Puissant ...). On sent que ces conseils moralistes peuvent être attribués à tous les imams / prédicateurs, sans remarquer aucune différence en termes de style, de ton ou de mots. Par conséquent, nous ne sommes jamais surpris que la femme de Potiphar parle en public, déclare son repentir et exprime ses remords devant le roi des Hyksos, ses membres de la suite et les femmes riches, en utilisant ces mots (voir 12:51-53). Cela signifie qu'elle connaissait Dieu / Allah et Ses saints noms ou épithètes, et cette position sincère de son repentir est honorée par Dieu en étant mentionnée dans le Coran qui est la Parole divine et le dernier message du Seigneur Dieu à l'humanité.

 

  La question qui se pose à présent est la suivante: la connaissance de Dieu par les anciens Egyptiens at-elle diminué à l’époque de Pharaon de Moïse qui s’est déifié lui-même et a persécuté les faibles innocents?

1- Le Coran le nie. Une telle connaissance de Dieu par les anciens Egyptiens est restée à peu près la même. L'entêtement de Pharaon de Moïse et de son peuple avait caché une croyance en Dieu jamais manifestée par les peuples à cause de leur orgueil, de leur vanité et de leur désir de posséder le monde transitoire et d'y être supérieur. Le Seigneur Dieu dit à propos de leur réaction aux miracles de Dieu par Moïse: "Ils les nièrent injustement et orgueilleusement, tandis qu'en eux-mêmes ils y croyaient avec certitude..." (27:14). Lorsque Dieu leur envoya des plaies comme test et avertissement, ils avaient recours à Moïse, lui demandant d'implorer Dieu de supprimer les plaies, ce qui leur avait montré qu'ils devaient connaître Dieu et sa puissance: "Et quand le châtiment les frappa, ils dirent: «O Moïse, invoque pour nous ton Seigneur en vertu de l'engagement qu'Il t'a donné. Si tu éloignes de nous le châtiment, nous croirons certes en toi et laisserons partir avec toi les enfants d'Israël»." (7:134). Une autre preuve coranique que l'Ancien Egypte connaissait Dieu, c'est lorsque le Coran nous a parlé de Moïse lorsqu'il a commencé à les prêcher, et il leur a rappelé le nom de Dieu / Allah qu'ils vénéraient et honoraient: "«Livrez-moi les serviteurs d'Allah! Je suis pour vous un Messager digne de confiance. Ne vous montrez pas hautains vis-à-vis d'Allah, car je vous apporte une preuve évidente." (44:18-19). Dans une autre situation, Moïse invoque Dieu pour qu’il ne pense jamais à le lapider à mort: "Et je cherche protection auprès de mon Seigneur et votre Seigneur, pour que vous ne me lapidiez pas." (44:20); cela signifie qu'ils savaient que Dieu / Allah était leur Dieu et le Dieu de Moïse.

2- Dans le même esprit de rappel au Pharaon de Moïse et aux membres de la suite de Dieu / Allah, l'homme croyant à l'intérieur du palais de Pharaon les sermonise dans son long discours, en utilisant le nom de Dieu, Allah, et la croyance du Jour Dernier: "Et un homme croyant de la famille de Pharaon, qui dissimulait sa foi dit: «Tuez-vous un homme parce qu'il dit: «Mon Seigneur est Allah?» Alors qu'il est venu à vous avec les preuves évidentes de la part de votre Seigneur. S'il est menteur, son mensonge sera à son détriment; tandis que s'il est véridique, alors une partie de ce dont il vous menace tombera sur vous». Certes, Allah ne guide pas celui qui est outrancier et imposteur! «O mon peuple, triomphant sur la terre, vous avez la royauté aujourd'hui. Mais qui nous secourra de la rigueur d'Allah si elle nous vient?»..." (40:28-29); "Et celui qui était croyant dit: «O mon peuple, je crains pour vous un jour semblable à celui des coalisés. Un sort semblable à celui du peuple de Noé, des 'Aad et des Thamûdûd et de ceux [qui vécurent] après eux». Allah ne veut [faire subir] aucune injustice aux serviteurs." (40:30-31). En effet, les masses et la grande majorité des anciens Egyptiens croyaient de manière vague au Jour Dernier et seuls quelques-uns d'entre eux (comme cet homme croyant dans le palais pharaonique) croyaient au Jour Dernier avec une foi véritable. "«O mon peuple, je crains pour vous le jour de l'Appel Mutuel. Le jour où vous tournerez le dos en déroute, sans qu'il y ait pour vous de protecteur contre Allah». Et quiconque Allah égare, n'a point de guide." (40:32-33); "O mon peuple, cette vie n'est que jouissance temporaire, alors que l'Au-delà est vraiment la demeure de la stabilité. Quiconque fait une mauvaise action ne sera rétribué que par son pareil; et quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne action tout en étant croyant, alors ceux-là entreront au Paradis pour y recevoir leur subsistance sans compter." (40:39-40). Cet homme croyant connaissait la vraie foi vouée et vouée entièrement à Dieu et savait que l'incrédulité recouvrait sa nature innée de polythéisme: le culte d'autres divinités / dieux et alliés / saints en tant que partenaires d'Allah, comme nous le déduisons de ses paroles à son peuple: "O mon peuple, mais qu'ai-je à vous appeler au salut, alors que vous m'appelez au Feu? Vous m'invitez à nier Allah et à Lui donner des associés dont je n'ai aucun savoir, alors que je vous appelle au Tout Puissant, au Grand Pardonneur. Nul doute que ce à quoi vous m'appelez ne peut exaucer une invocation ni ici-bas ni dans l'Au-delà. C'est vers Allah qu'est notre retour, et les outranciers sont eux les gens du Feu. Bientôt vous vous rappellerez ce que je vous dis; et je confie mon sort à Allah. Allah est, certes, Clairvoyant sur les serviteurs." (40:41-44). En effet, le discours prononcé par cet homme croyant indique un degré élevé de sublimité religieuse et moraliste, réservé aux élus qui sont fidèles à leur Seigneur. Adolf Erman a exprimé sa surprise dans son livre à propos de phrases contenant le mot "Allah" prononcé par les anciens Egyptiens; qu'aurait-il fait s'il lisait les paroles de cet homme pharaonique croyant, dont la mémoire et les paroles sages sont immortalisées dans le Coran? En effet, cet homme croyant à l'intérieur du palais du pharaon de Moïse faisait partie des rares personnes monothéistes parmi la vaste majorité des Egyptiens polythéistes de l'époque, qui connaissaient et adoraient Allah aux côtés de dieux pharaoniques. Ce croyant a refusé le polythéisme: "Vous m'invitez à nier Allah et à Lui donner des associés dont je n'ai aucun savoir, alors que je vous appelle au Tout Puissant, au Grand Pardonneur." (40:42). Par conséquent, parmi la grande majorité des polythéistes d’une société donnée qui croient en d’autres dieux et des saints autres qu'Allah, il existe une petite minorité qui croyait en Allah dans le monothéisme et cette minorité dans cette histoire de Moïse était représentée par ce croyant dans le palais pharaonique.

3- Parmi cette petite minorité de croyants monothéistes se trouvait l'épouse de Pharaon elle-même, et Dieu dans le Coran en fait un modèle et un excellent exemple de vraie foi à suivre par tous les croyants des deux sexes: "Et Allah a cité en parabole pour ceux qui croient, la femme de Pharaon, quand elle dit «Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son oeuvre; et sauve-moi des gens injustes»." (66:11). Cette bonne femme était celle qui s'occupait de Moïse avec une affection maternelle depuis son enfance et elle implorait son mari jusqu'à ce qu'il accepte de la sauver et d'élever le bébé: "Et la femme de Pharaon dit: «(Cet enfant) réjouira mon oeil et le tien! Ne le tuez pas. Il pourrait nous être utile ou le prendrons-nous pour enfant»..." (28:9).

4- Nous pouvons en déduire que la présence du bébé Moïse à l'intérieur du palais de Pharaon avait beaucoup influencé l'épouse de Pharaon et qu'elle se déclara plus tard en tant que croyante en Allah, et l'existence de l'homme croyant plus tard dans le palais de Pharaon montre qu'il y avait de vrais mouvements de croyants dans la cachette à l'époque de Pharaon de Moïse en Egypte, à l'intérieur et à l'extérieur du palais pharaonique. Nous en déduisons donc que parmi cette tendance des croyants à l'époque, cet homme de la banlieue de la ville qui est venu à Moïse pour le prévenir et l'exhorter à fuir l'Egypte pour ne pas être assassiné. Cette minorité de vrais croyants à l'époque comprenait plus tard les magiciens venus en premier lieu pour tenter de vaincre Moïse et désiraient se rapprocher de Pharaon, mais ils ont été frappés de crainte et ont su, par le miracle accompli devant eux, que Moïse était bien un prophète envoyé par Dieu et ils ont déclaré leur foi devant Pharaon et toutes les personnes présentes. Par conséquent, ils ont rejeté leur désir plus ancien de se rapprocher de Pharaon et ne se sont jamais souciés de la menace de Pharaon qui les avait tués brutalement (crucifiés et démembrés). En fait, ils ont répondu aux menaces pharaoniques par la meilleure déclaration possible prononcée par les vrais croyants en période de détresse et de terrible épreuve: "Ils disent: «Il n'y a pas de mal! Car c'est vers notre Seigneur que nous retournerons. Nous convoitons que notre Seigneur nous pardonne nos fautes pour avoir été les premiers à croire»." (26:50-51); "Ils dirent: «En vérité, c'est vers notre Seigneur que nous retournerons. Tu ne te venges de nous que parce que nous avons cru aux preuves de notre Seigneur, lorsqu'elles nous sont venues. O notre Seigneur! Déverse sur nous l'endurance et fais nous mourir entièrement soumis.»" (7:125-126); "Alors Pharaon dit: «Avez-vous cru en lui avant que je ne vous y autorise? C'est lui votre chef qui vous a enseigné la magie. Je vous ferai sûrement, couper mains et jambes opposées, et vous ferai crucifier aux troncs des palmiers, et vous saurez, avec certitude, qui de nous est plus fort en châtiment et qui est le plus durable». «Par celui qui nous a créés, dirent-ils, nous ne te préférerons jamais à ce qui nous est parvenu comme preuves évidentes. Décrète donc ce que tu as à décréter. Tes décrets ne touchent que cette présente vie. Nous croyons en notre Seigneur, afin qu'Il nous pardonne nos fautes ainsi que la magie à laquelle tu nous as contraints». Et Allah est meilleur et éternel.Quiconque vient en criminel à son Seigneur, aura certes l'Enfer où il ne meurt ni ne vit." (20:71-74).

5- Malgré les faits mentionnés ci-dessus, la plupart des anciens Egyptiens connaissaient Dieu/Allah et peu d'entre eux étaient de vrais croyants monothéistes. La plupart d'entre eux ont adhéré au culte d'autres dieux à côté d'Allah, ainsi qu'aux tombeaux. Ils aimaient créer des noms et des épithètes à ces dieux pour les sanctifier, et cette sanctification a influencé la mémoire collective de la nation égyptienne. Souvenons-nous que Joseph était aussi un prophète pour tous les Egyptiens; il a commencé son appel / son ministère dans la cellule de prison avec ses deux détenus qui l'ont interrogé sur l'interprétation de leurs rêves. Joseph leur a d'abord parlé du monothéisme et de la réfutation du polythéisme: "Deux valets entrèrent avec lui en prison...«La nourriture qui vous est attribuée ne vous parviendra point, dit-il, que je ne vous aie avisés de son interprétation [de votre nourriture] avant qu'elle ne vous arrive. Cela fait partie de ce que mon Seigneur m'a enseigné. Certes, j'ai abandonné la religion d'un peuple qui ne croit pas en Allah et qui nie la vie future». Et j'ai suivi la religion de mes ancêtres, Abraham, Isaac et Jacob. Il ne nous convient pas d'associer à Allah quoi que ce soit. Ceci est une grâce d'Allah sur nous et sur tout le monde; mais la plupart des gens ne sont pas reconnaissants. O mes deux compagnons de prison! Qui est le meilleur: des dieux différents ou Allah, l'Unique, le Dominateur supreme? Vous n'adorez, en dehors de Lui, que des noms que vous avez inventés, vous et vos ancêtres, et à l'appui desquels Allah n'a fait descendre aucune preuve. Le pouvoir n'appartient qu'à Allah. Il vous a commandé de n'adorer que Lui. Telle est la religion droite; mais la plupart des gens ne savent pas." (12:36-40). Joseph poursuivit son ministère après avoir été nommé gouverneur d'Egypte avec le pouvoir et l'autorité propres, mais la plupart des Egyptiens de l'époque refusèrent son appel et sa prédication et avaient adhéré à leurs dieux. En effet, cela est déduit des paroles du prince croyant à l'intérieur du palais de Pharaon, lorsqu'il a rappelé au reste des présents comment ils avaient rejeté l'appel de Joseph lorsqu'il avait tenté de les convaincre de vouer leur religion et d'adorer Dieu uniquement: "Certes, Joseph vous est venu auparavant avec les preuves évidentes, mais vous n'avez jamais cessé d'avoir des doutes sur ce qu'il vous avait apporté. Mais lorsqu'il mourut, vous dites alors: «Allah n'enverra plus jamais de messager après lui»..." (40:34). Nous remarquons ici que, malgré leur rejet antérieur de l'appel de Joseph, ils savaient qu'il était un prophète de Dieu et ils ont été soulagés par sa mort et espéraient qu'aucun prophète ne viendrait après lui. Cela nous rappelle les paroles d’Adolf Erman, quand il mentionna dans son livre que, bien que les anciens Egyptiens connaissaient Allah, en tant que Créateur de l’univers, ils s’étaient attachés aux dieux et à toutes les traditions religieuses héritées de leurs ancêtres.

6- Les anciens Egyptiens connaissaient donc Allah et ils connaissaient aussi les anges. Nous déduisons cela de ces deux versets: les femmes riches ont dit ce qui suit en voyant Joseph: "...«A Allah ne plaise! Ce n'est pas un être humain, ce n'est qu'un ange noble!»" (12:31). Quand Pharaon ridiculisait Moïse, il avait dit ce qui suit, mentionnant également les anges: "...Pourquoi les anges ne l'ont-ils pas accompagné?»" (43:53). Cela montre que les anciens Egyptiens connaissaient Allah et les anges, mais ils ont également adhéré au culte d'autres dieux à côté de lui, comme la grande majorité des êtres humains dans tous les lieux et à toutes les époques, qui se déclarent croyants en Dieu: "Et la plupart d'entre eux ne croient en Allah, sauf dans le polythéisme." (12:106).

 

Deuxièmement: les Israélites étaient influencés par la religion des anciens Egyptiens:

1- Cette idée sur une telle influence peut sembler surprenante au premier abord, car les Israélites étaient les descendants de grands prophètes: Abraham, Isaac, Jacob, Joseph et les prophètes / messagers des tribus et, certes, ils ont été témoins des miracles de Dieu au cours de la vie de Moïse, comme aucune autre nation à l'époque. Pourtant, ils sont influencés dans une plus large mesure par la religion des anciens Egyptiens, et nous en déduisons de nombreux versets coraniques. Mais cette influence n'a jamais inclus la déification de Pharaon, ce qui a provoqué sa colère sur eux et a été l'une des causes de sa sévère persécution des Israélites. Plus tard, l’histoire nous dit une chose positive dans les principes de foi des Israélites: ils n'ont jamais divinisé les prophètes / messagers de Dieu, et c’est une bonne chose, car la plupart des gens continuent de déifier les mortels, passés et présents, mais certains Juifs commis le péché d'assassiner des prophètes / messagers de Dieu, et ils ont déformé la révélation divine.

2- Nous savons par le Coran à quel point les Israélites se sentaient nostalgiques des temples égyptiens et des idoles qui s'y trouvaient assez tôt, une fois que Moïse avait passé avec eux la Mer Rouge. Le Seigneur Dieu dit dans le Coran: "Et Nous avons fait traverser la Mer aux enfants d'Israël. Ils passèrent auprès d'un peuple attaché à ses idoles et dirent: «O Moïse, désigne-nous un dieu semblable à leurs dieux.» Il dit: «Vous êtes certes des gens ignorants." (7:138). Cela signifie que plus tôt que prévu, les Israélites ont oublié les miracles et les bienfaits de Dieu et comment ils ont été délivrés et comment Dieu s'est vengé du tyran Pharaon et de ses troupes militaires. Une fois qu'ils ont vu un temple pharaonique au Sinaï, ils ont aussitôt demandé de leur construire un temple contenant des idoles / dieux comme celui qu'ils ont vu.

3- Quand Moïse a quitté temporairement les Israélites pour recevoir les Tablettes du Seigneur Dieu, il est retourné à la recherche des Israélites adorant un veau d'or, semblable à Apis, le dieu-taureau de la mythologie pharaonique. D'après le Coran, un homme appelé Al-Samiri exhorte les Israélites à rassembler tous les bijoux en or dont ils ont hérité, ainsi que les pièces qu'ils ont volées aux Egyptiens, et il a fait fondre tout cela pour faire une statue d'un veau d'or. Tous les Israélites adoraient cette statue, comme ils le faisaient quand ils adoraient les idoles des anciens Egyptiens dans les temples pharaoniques. Quand Aaron a essayé d'arrêter un tel polythéisme, ils ont menacé de le tuer. Au retour de Moïse, il savait tout ce qui s'était passé et était devenu si furieux qu'il avait jeté les Tablettes. Il était sur le point de se brouiller avec Aaron, qui s'était excusé et lui avait expliqué ce qui s'était réellement passé pendant l'absence de Moïse. A son tour, Moïse a détruit le veau d'or et l'a jeté à la mer, tout en expulsant Al-Samiri du groupe; pourtant, la colère du Seigneur Dieu sur eux était si énorme: "Et le peuple de Moïse adopta après lui un veau, fait de leurs parures: un corps qui semblait mugir. N'ont-ils pas vu qu'il ne leur parlait point et qu'il ne les guidait sur aucun chemin? Ils l'adoptèrent [comme divinité], et ils étaient des injustes. Et quand ils éprouvèrent des regrets, et qu'ils virent qu'ils étaient bel et bien égarés, ils dirent: «Si notre Seigneur ne nous fait pas miséricorde et ne nous pardonne pas, nous serons très certainement du nombre des perdants». Et lorsque Moïse retourna à son peuple, fâché, attristé, il dit: «Vous avez très mal agi pendant mon absence! Avez-vous voulu hâter le commandement de votre Seigneur?» Il jeta les tablettes et prit la tête de son frère, en la tirant à lui: «O fils de ma mère, dit (Aaron), le peuple m'a traité en faible, et peu s'en est fallu qu'ils ne me tuent. Ne fais donc pas que les ennemis se réjouissent à mes dépens, et ne m'assigne pas la compagnie des gens injustes»." (7:148-150); "Moïse retourna donc vers son peuple, courroucé et chagriné; il dit: «O mon peuple, votre Seigneur ne vous a-t-Il pas déjà fait une belle promesse? L'alliance a-t-elle donc été trop longue pour vous? ou avez-vous désiré que la colère de votre Seigneur s'abatte sur vous, pour avoir trahi votre engagement envers moi?» Ils dirent: «Ce n'est pas de notre propre gré que nous avons manqué à notre engagement envers toi. Mais nous fûmes chargés de fardeaux d'ornements du peuple (de Pharaon); nous les avons donc jetés (sur le feu) tout comme Al-Samiri les a lances. Puis il en a fait sortir pour eux un veau, un corps à mugissement. Et ils ont dit: «C'est votre divinité et la divinité de Moïse; il a donc oublié»!...Certes, Aaron leur avait bien dit auparavant: «O mon peuple, vous êtes tombés dans la tentation (à cause du veau). Or, c'est le Tout Miséricordieux qui est vraiment votre Seigneur. Suivez-moi donc et obéissez à mon commandement»...Alors [Moïse] dit: «Qu'est-ce qui t'a empêché, Aaron, quand tu les as vus s'égarer, de me suivre? As-tu donc désobéi à mon commandement?» [Aaron] dit: «O fils de ma mère, ne me prends ni par la barbe ni par la tête. Je craignais que tu ne dises: «Tu as divisé les enfants d'Israël et tu n'as pas observé mes ordres». Alors [Moïse] dit: «Quel a été ton dessein? O Al-Samiri?»...«Va-t-en, dit [Moïse]. Dans la vie, tu auras à dire (à tout le monde): «Ne me touchez pas!» Et il y aura pour toi un rendez-vous que tu ne pourras manquer. Regarde ta divinité que tu as adorée avec assiduité. Nous la brûlerons certes, et ensuite, nous disperserons [sa cendre] dans la mer. En vérité, votre seul Dieu est Allah en dehors de qui il n'y a point de dieu..." (20:86-98). Nous savons aussi dans le Coran que le culte du veau d'or - représentant la prédominance de la religion pharaonique sur les Israélites - avait rempli leurs coeurs, et cela montre à quel point leurs principes ont été déformés à cause de cet impact égyptien: "Et rappelez-vous, lorsque Nous avons pris l'engagement de vous, et brandi sur vous le Mont Al-Tur en vous disant: «Tenez ferme à ce que Nous vous avons donné, et écoutez!». Ils dirent: «Nous avons écouté et désobéi». Dans leur impiété, leurs coeurs étaient passionnément épris du Veau (objet de leur culte). Dis-[leur]: «Quelles mauvaises prescriptions ordonnées par votre foi, si vous êtes croyants»." (2:93). Un autre exemple d'une autre dieu des anciens Egyptiens vénérée par les Israélites est Osir / Osiris, le dieu de la mort, pensé par certains Juifs à une certaine époque qu'il était le fils de Dieu: "Les Juifs disent: «Osir est fils d'Allah» et les Chrétiens disent: «Le Christ est fils d'Allah». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu'Allah les anéantisse! Comment s'écartent-ils (de la vérité)?" (9:30). Ce verset nous montre que l'idée de Osir a été prise par certains Juifs d'autres nations, ce qui indique que des siècles de vie dans l'Egypte ancienne ont amené les Israélites à adopter des idées tirées des principes religieux pharaoniques; par conséquent, la phrase (Ils imitent le dire des mécréants avant eux) dns le verset 9:30 peut faire référence aux anciens Egyptiens, dont les principes de foi incluaient l'attribution de fils et de filles à Dieu.

4- Cet Osir mentionné dans le verset 9:30 est l'Osiris, le dieu de la mort dans la religion pharaonique, que les anciens Egyptiens considéraient comme le fils du Très-Haut Dieu suprême, et que les Israélites ont adopté cette notion blasphématoire et polythéiste. Adolf Erman dit ce qui suit à propos d'Osiris: (... le dieu Osiris était le pivot de la religion égyptienne antique à l'époque pharaonique, ... C'est sa relation à la vie et à la mort qui a fait de ce dieu l'un des suprêmes parmi les autres dieux et des déesses, comme il était le dieu de la mort contrôlant les morts en tant que leur maître ...). Les anciens Egyptiens n'ont jamais prononcé le nom de ce dieu comme le faisaient les gens européens: "Osiris"; ils l'ont plutôt prononcé comme "Osir", exactement comme son nom est écrit et prononcé dans le Coran. Rappelons-nous que le mythe d'Osiris et d'Isis s'est répandu dans toute l'Europe des siècles avant le christianisme, d'abord chez les Grecs, et que les noms du dieu Osiris et de la déesse Isis sont les noms européens également véhiculés par des égyptologues. Les prononciations pharaoniques d'Isis à travers les siècles étaient "Izzit", "Izzah" et "Uzza" (ce dernier mot s'est répandu en Arabie et est mentionné dans le chapitre coranique 53), tandis qu'Osiris était prononcé en hiéroglyphes sous le nom d'Osir. Les Israélites pendant un moment adoraient et divinisaient Osir en tant que fils de Dieu, une notion blasphématoire qui n'a évidemment rien à voir avec la religion monothéiste d'Abraham. Comme nous avons prouvé, en utilisant le Coran, que les anciens Egyptiens connaissaient Dieu/Allah, c’est la raison pour laquelle ils ont fait d’Osir un dieu suprême et un fils de Dieu, qui prend les âmes des personnes décédées pour les juge dans leur tombes aussi. Bien sûr, les Israélites avaient ajouté leurs caractéristiques linguistiques hébraïques au nom d'Osir; ils l'avaient nommée "Azrael" et le suffixe (-el) signifiait Dieu ou un dieu, et même le nom Israël signifie à l'origine soit les serviteurs de Dieu, soit ceux qui marchent dans le sentier de Dieu. Quant au nom Azrael (qui est la variante hébraïque d'Osir / Osiris) dans la langue et la culture arabe égyptienne moderne, il s'agit du nom supposé de l'ange de la mort dans le folklore égyptien, qui n'a rien à voir avec l'islam, car le nom "Azrael" n'est jamais mentionné dans le Coran.

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre III: Quelques traits de la civilisation antique égyptienne mentionnés dans le Coran

 

 

 

 

 

 

1- Aspects intellectuels et scientifiques: la religion est la pierre angulaire du caractère égyptien, le facteur omniprésent, même caché, dans toutes les activités égyptiennes du passé et du présent. L'autorité des Hyksos n'était pas si grande et puissante parce que le dirigeant était simplement un roi, alors que tous pharaons intronisés était considéré comme un pouvoir suprême doté d'une autorité illimitée en raison de la notion de déification des pharaons en tant que descendants des dieux; cela faisait partie intégrante de la religion égyptienne antique. Bien sûr, les normes sociales et la vie sociale tournaient à l'époque autour de l'axe de la religion, alors que les anciens Egyptiens construisaient autant de lieux de culte, de monuments, de temples, de tombes royales, etc., centrés sur leur religion. Ainsi, il est naturel que les sciences des anciens Egyptiens aient été dérivées de leur religion héritée et soient étroitement liées à celles-ci, au sein de la plus ancienne civilisation de la planète qui ait duré des millénaires. C'est pourquoi on s'attend à ce que les anciens Egyptiens rejettent l'appel de Moïse parce qu'il s'oppose à ce qu'ils ont hérité de leurs ancêtres: "Puis, quand Moïse vint à eux avec Nos prodiges évidents, ils dirent: «Ce n'est là que magie inventée. Jamais nous n'avons entendu parler de cela chez nos premiers ancêtres»." (28:36). La religion des anciens Egyptiens était à l’origine de leur excellence en sorcellerie et en magie, et cette expertise était la perspective qu’ils percevaient des miracles accomplis par Moïse; ils le considéraient comme un sorcier expert et ne réalisaient pas que ces miracles étaient l'oeuvre de Dieu par Moïse. Par conséquent, les anciens Egyptiens pensaient pouvoir déjouer la magie de Moïse si Pharaon réunissait tous les magiciens érudits de toutes les villes égyptiennes: "Ils dirent: «Fais-le attendre, lui et son frère, et envoie des rassembleurs dans les villes, qui t'amèneront tout magicien averti." (7:111-112). En fait, Adolf Erman consacre dans son livre un chapitre entier à la sorcellerie / magie et au savoir-faire des magiciens en relation avec l’Egypte ancienne et sa religion, mais les quelques versets coraniques sont concis et précis, et plus révélateurs encore. Ce verset parle des magiciens de Pharaon de Moïse: "«Jetez» dit-il. Puis lorsqu'ils eurent jeté, ils ensorcelèrent les yeux des gens et les épouvantèrent, et vinrent avec une puissante magie." (7:116). Nous concluons ici que les oeuvres des magiciens étaient confinées à des effets visuels pour éblouir les yeux des spectateurs, tout en dépendant du pouvoir de suggestion que chaque Egyptien de l'époque croyait ardemment et facilement à ce que les magiciens feraient en tant que vrais. Ainsi, tel est le contexte du verset 7:116 où le peuple rassemblé pensait que les cordes et bâtons de magiciens se transformaient en serpents qui bougent, alors même qu'ils ont été jetés à terre comme des objets sans vie. Ainsi, nous déduisons du verset 7:116 que les compétences de ces magiciens étaient de contrôler la perception sensorielle des Egyptiens qui croyaient en certaines notions religieuses qui plaçaient la magie / sorcellerie en haute estime et en tant que saint. C'était la mentalité qui empêchait les esprits de voir les choses comme elles étaient et qui faisait des charlatans des gens "instruits", "dotés d'une connaissance" et "bien informés" à l'époque. Les versets coraniques sur cet aspect n'ont pas besoin de commentaires après eux: "Ils dirent: «O Moïse, ou tu jettes, [le premier ton bâton] ou que nous soyons les premiers à jeter?» Il dit: «Jetez plutôt». Et voilà que leurs cordes et leurs bâtons lui parurent ramper par l'effet de leur magie. Moïse ressentit quelque peur en lui-même. Nous lui dîmes: «N'aie pas peur, c'est toi qui auras le dessus. Jette ce qu'il y a dans ta main droite; cela dévorera ce qu'ils ont fabriqué. Ce qu'ils ont fabriqué n'est qu'une ruse de magicien; et le magicien ne réussit pas, où qu'il soit»." (20:65-69). Dans le Coran, Dieu dit ce qui suit à propos de Pharaon de Moïse et de son peuple à propos de leur réaction aux miracles/signes: "Ils les nièrent injustement et orgueilleusement, tandis qu'en eux-mêmes ils y croyaient avec certitude..." (27:14). Cela signifie qu'ils connaissaient les limites de la sorcellerie et de la magie et que Moïse n'était jamais un magicien, mais un véritable prophète envoyé de Dieu qui a fait ces miracles, pas Moïse lui-même, mais ils avaient caché cette vérité pour maintenir leur supériorité sur la terre. En ce qui concerne la vraie connaissance dans l'Egypte ancienne, nous pouvons prendre l'homme (ou le prince) croyant dans le palais de Pharaon comme modèle de la vraie connaissance religieuse, son long discours mentionné dans le Coran lui montrant qu'il connaît l'histoire des peuples et des nations antiques à partir de l'ère de Noé et des époques suivantes: "Et celui qui était croyant dit: «O mon peuple, je crains pour vous un jour semblable à celui des coalisés. Un sort semblable à celui du peuple de Noé, des 'Aad et des Thamûdûd et de ceux [qui vécurent] après eux»...." (40:30-31); "Certes, Joseph vous est venu auparavant avec les preuves évidentes..." (40:34). Nous pouvons en déduire ici que certains anciens Egyptiens avaient des périodiques ou des chroniques historiques relatant l'histoire des nations et des familles royales du passé. Même à l'époque de Moïse, certains Egyptiens jetaient des doutes sur l'appel de Joseph et de nombreux débats en tournaient autour. Ce prince croyant dans le palais pharaonique était brillant et intelligent dans un raisonnement intellectuel, comme nous le déduisons de ses débats avec son peuple qui a proposé l'assassinat de Moïse: "Et un homme croyant de la famille de Pharaon, qui dissimulait sa foi dit: «Tuez-vous un homme parce qu'il dit: «Mon Seigneur est Allah?» Alors qu'il est venu à vous avec les preuves évidentes de la part de votre Seigneur. S'il est menteur, son mensonge sera à son détriment; tandis que s'il est véridique, alors une partie de ce dont il vous menace tombera sur vous». Certes, Allah ne guide pas celui qui est outrancier et imposteur!" (40:28). Cela signifie qu'il a utilisé leur croyance en Dieu comme une preuve pour étayer son argument contre leur proposition d'assassiner Moïse, et il les a exhortés à craindre Dieu s'ils voulaient réellement préserver leur autorité et leur pouvoir: "«O mon peuple, triomphant sur la terre, vous avez la royauté aujourd'hui. Mais qui nous secourra de la rigueur d'Allah si elle nous vient?»..." (40:29). En effet, son discours reflète la façon dont les anciens Egyptiens croyaient en l'Au-delà, mais cet homme y croyait vraiment basé sur la révélation divine, et non selon les traditions religieuses égyptiennes, et il craint pour son peuple à cause de sa connaissance: "«O mon peuple, je crains pour vous le jour de l'Appel Mutuel. Le jour où vous tournerez le dos en déroute, sans qu'il y ait pour vous de protecteur contre Allah». Et quiconque Allah égare, n'a point de guide." (40:32-33). Cet homme croyant averti a débattu de la meilleure façon, la plus calme et la plus intelligente, et il a détesté les pires façons de débattre: "Ceux qui discutent les prodiges d'Allah sans qu'aucune preuve ne leur soit venue, [leur action] est grandement haïssable auprès d'Allah et auprès de ceux qui croient. Ainsi Allah scelle-t-Il le coeur de tout orgueilleux tyran." (40:35). En effet, chaque Egyptien et chaque croyant devraient être fiers de la position des magiciens croyants et de cet homme croyant dont la culture, la connaissance et le dialogue étaient élevés et sublimes.

 

2- Aspects de l'architecture et des monuments: nous n'allons pas aborder ici tous les aspects des monuments, des temples et des ruines pharaoniques qui éblouissent le monde entier jusqu'à present; cet aspect occupe de nombreux livres d'égyptologie. Nous nous concentrons ici uniquement sur les indications coraniques à leur sujet. En effet, le Coran nous donne quelques indications sur la manière dont l'architecture pharaonique et les bâtiments et monuments érigés dans l'Egypte ancienne étaient magnifiques. le mot "les villes" n'est jamais utilisé dans le texte coranique, sauf pour décrire les villes égyptiennes: "...envoie des rassembleurs dans les villes." (7:111); "... envoie des gens dans les villes." (26:36); "Puis, Pharaon envoya des rassembleurs [dire] dans les villes." (26:53). De nombreux livres d'égyptologie se concentrent sur les temples, les ruines, les reliques et les monuments liés à la vie religieuse dans l'Egypte ancienne, alors que le Coran se concentre sur de nombreux bâtiments gigantesques et avancés construits dans des villes égyptiennes, qui étaient en fait des mégapoles et des residences qui se répandent sur le sol égyptien. A propos, le mot singulier "ville" dans la langue coranique / arabe est mentionné 14 fois dans le texte coranique; 4 fois pour indiquer Yathreb, 5 fois pour indiquer cinq villes différentes et 5 fois pour désigner des villes égyptiennes des époques de Joseph et de Moïse, en plus de la forme plurielle de "villes" se rapportant uniquement aux récits coraniques sur l'Egypte, indiquant comment des mégapoles avec d'immenses bâtiments magnifiques remplissaient le sol égyptien à l'époque antique des pharaons. Le terme «édifice» n'est mentionné que quatre fois dans le Coran et peut-être ressemblait-il aux gratte-ciel d'aujourd'hui; une chose à peine espérée exister dans les temps anciens. Ce terme est mentionné à deux reprises dans l'histoire coranique de Salomon, comme les jinn l'avait utilisé pour lui construire des édifices que jamais aucune puissance humaine ne pourrait accomplir. Le mot "édifice" est toujours mentionné à deux reprises dans l'histoire de Moïse et de Pharaon, comme ce dernier avait commandé à son vizir, Haman, de lui construire un édifice imposant qui atteindrait les nuages pour pouvoir "voir" le Dieu de Moïse: "Et Pharaon dit: «O notables, je ne connais pas de dieu pour vous, autre que moi. Haman, allume-moi du feu sur l'argile puis construis-moi un édifice peut-être alors monterai-je jusqu'au Dieu de Moïse. Je pense plutôt qu'il est du nombre des menteurs»" (28:38); "Et Pharaon dit: «O Haman, bâtis-moi un édifice: peut-être atteindrai-je les voies, les voies des cieux, et apercevrai-je le Dieu de Moïse; mais je pense que celui-ci est menteur»...." (40:36-37). Ces deux versets nous montrent à quel point l'architecture était avancée dans l'Egypte ancienne, plus que tout autre endroit du monde antique à l'époque, et Pharaon n'aurait jamais demandé à Haman en public de le bâtir un édifice à moins qu'il ne sache qu'il avait les moyens de le faire. Peut-être que ce pouvoir, cette puissance, cette autorité, cette richesse et ces moyens de Pharaon de Moïse étaient à l’origine de ses mots sur l’immense édifice pour se moquer de Moïse. Le terme «édifice» n’est utilisé nulle part ailleurs dans le Coran, sauf dans l’histoire de Salomon, car les Jinn le construisirent un édifice de verre ébloui par la reine de Saba: "On lui dit: «Entre dans l'édifice». Puis, quand elle le vit, elle le prit pour de l'eau profonde et elle se découvrit les jambes. Alors, [Salomon] lui dit: «Ceci est un édifice pavé de cristal». - Elle dit: «Seigneur, je me suis fait du tort à moi-même: Je me soumets avec Salomon à Allah, Seigneur de l'univers»." (27:44). Le terme ''édifice'' est encore utilisé par rapport au Pharaon de Moïse, indiquant les connaissances avancées, le pouvoir et la richesse de l'Egypte ancienne, mais cette fois, l'édifice n'est pas en verre, mais en brique rouge, ce qui signifie que la fabrication de briques était connue dans l'Egypte ancienne, il y a des milliers d'années: "...allume-moi du feu sur l'argile..." (28:38). Le terme "piquets" est mentionné trois fois dans le Coran; une fois pour décrire les montagnes comme des piquets pour fixer la surface de la terre afin de ne pas bouger: "N'avons-Nous pas fait de la terre une couche? et (placé) les montagnes comme des piquets?" (78:6-7). Le même terme est utilisé deux fois plus en relation avec le Pharaon de Moïse: "Avant eux, le peuple de Noé, les Aad et Pharaon l'homme aux piquets." (38:12); "Ainsi qu'avec Pharaon, l'homme aux piquets?" (89:10). Cela signifie que de nombreux édifices, tours et bâtiments érigés par le Pharaon de Moïse ressemblaient à des montagnes de hauteurs et de largeurs. Des éléments de tels endroits avaient influencé l'épouse de Pharaon qui croyait au message de Moïse et croyait en Dieu, alors qu'elle invoquait le Seigneur en disant: "...«Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis..." (66:11). Cette invocation montre à quel point la première chose qui lui vint à l’esprit fut une maison au Paradis sans Pharaon: cela montrait que la construction de ses demeures constituait une priorité pour le peuple égyptien et que Pharaon était aussi intéressé par la construction de nombreux édifices architecturaux qu'il aimait ardemment effrayer tout le monde en Egypte, y compris sa propre femme. Reste-t-il des monuments de Pharaon de Moïse? La réponse est non; comme nous le savons aussi dans le Coran: "...Et Nous avons détruit ce que faisaient Pharaon et son peuple, ainsi que ce qu'ils construisaient." (7:137). Cela signifie que tous les édifices, bâtiments, tours, etc. de Pharaon, de ses membres de famille, de ses membres de la suite dans le palais pharaonique, de ses troupes militaires et de ses propriétaires terriens féodaux ont été détruits par Dieu, comme ce fut le cas pour le peuple de Thamûdûd: "Regarde donc ce qu'a été la conséquence de leur stratagème: Nous les fîmes périr, eux et tout leur peuple. Voilà donc leurs maisons désertes à cause de leurs méfaits. C'est bien là un avertissement pour des gens qui savent." (27:51-52). Pharaon et son peuple n’ont jamais tenu compte des conseils du prince croyant dans le palais de Pharaon, lorsqu’il leur a dit ce qui suit: "Et celui qui était croyant dit: «O mon peuple, je crains pour vous un jour semblable à celui des coalisés. Un sort semblable à celui du peuple de Noé, des 'Aad et des Thamûdûd et de ceux [qui vécurent] après eux». Allah ne veut [faire subir] aucune injustice aux serviteurs." (40:30-31). Ainsi, le Seigneur Dieu avait détruit toutes les choses construites par le Pharaon de Moïse et son peuple, mais il préserve la vallée du Nil avec ses jardins et ses champs verdoyants, etc., comme nous le déduisons de ces versets coraniques: "Que de jardins et de sources ils laissèrent [derrière eux] que de champs et de superbes résidences, que de délices au sein desquels ils se réjouissaient." (44:25-27).

 

3- Aspects économiques: le Coran contient des indications éparses mais riches de certains détails de l'aspect économique de l'Egypte ancienne, comme nous le montrons dans les points suivants.

 

A) L'agriculture et la culture des terres en Egypte sont aussi vieilles que l'existence humaine sur la planète. Le processus de l'agriculture était influencé par la quantité d'eau disponible à la suite de l'inondation du Nil. Le rêve du roi des Hyksos a été interprétée par Joseph comme suit: "Alors [Joseph dit]: «Vous sèmerez pendant sept années consécutives. Tout ce que vous aurez moissonné, laissez-le en épi, sauf le peu que vous consommerez. Viendront ensuite sept années de disette qui consommeront tout ce que vous aurez amassé pour elles sauf le peu que vous aurez réservé [comme semence]. Puis, viendra après cela une année où les gens seront secourus [par la pluie] et iront au pressoir.»" (12:47-49). Finalement, le roi des Hyksos avait nommé Joseph gouverneur/Potiphar, chargé de superviser et de contrôler l'agriculture et les provisions en Egypte: "Et [Joseph] dit: «Assigne-moi les dépôts du territoire: je suis bon gardien et connaisseur». Ainsi avons-nous affermi (l'autorité de) Joseph dans ce territoire et il s'y installait là où il le voulait..." (12:55-56). Nous déduisons de ces versets que de vastes magasins de toutes les cultures et céréales récoltées ont été construits pour stocker de grandes quantités afin de se préparer aux années de famine qui suivront sept ans plus tard, ce qui impliquait des processus stricts et précis de supervision, de collecte, de conservation, de distribution, marketing, vente, calcul, pesée, expédition, etc. selon ce que nous savons des égyptologues et des historiens de l’Egypte ancienne. Joseph devait faire preuve de prudence et tout calculer pour le plan de 14 ans prédit par le rêve du roi des Hyksos, notamment que l'Egypte sauverait également d'autres nations voisines.

B) Il existe d'autres indications coraniques sur le commerce mentionnées dans le chapitre coranique 12 qui raconte l'histoire de Joseph; à savoir, la vente et l’achat se faisaient via la monnaie et aussie dans le système de l’échange de biens, sans de monnaie. Ainsi, lorsque Joseph lui-même fut jeté au fond du puits, une caravane de commerçants le prit et le vendit en esclavage en échange de quelques dirhams à un homme d'Egypte: le Potiphar: "Et ils le vendirent à vil prix: pour quelques dirhams comptés. Ils le considéraient comme indésirable." (12:20). Cela montre qu'il n'y avait pas de prix fixes à l'époque pour les garçons esclaves; un joli jeune homme comme Joseph a été vendu pour si peu, car les commerçants de la caravane voulaient se débarrasser de lui à tout prix. En ce qui concerne le système de l’échange de biens, les frères de Joseph, au moment de la famine, venaient en Egypte avec leurs marchandises qu’ils échangeaient pour obtenir de la nourritures / des céréales. Rappelons-nous que le mot "marchandises" n'est jamais mentionné dans le Coran, sauf dans le chapitre coranique 12 qui contient l'histoire de Joseph. Joseph était lui-même une "marchandise" pour les marchands de caravanes: "Or, vint une caravane. Ils envoyèrent leur chercheur d'eau, qui fit descendre son seau. Il dit: «Bonne nouvelle! Voilà un garçon!» Et ils le dissimulèrent [pour le vendre] telle une marchandise..." (12:19). Joseph voulait que ses frères lui rendent si souvent chercher de la nourriture, et il commanda à ses hommes de lui rendre la marchandise à ses frères; il leur a donné les céréales gratuitement: "Et il dit à ses serviteurs: «Remettez leurs marchandises dans leurs sacs: peut-être les reconnaîtront-ils quand ils seront de retour vers leur famille et peut-être qu'ils reviendront»." (12:62); "Et lorsqu'ils ouvrirent leurs bagages, ils trouvèrent qu'on leur avait rendu leurs marchandises..." (12:65). Dans l'histoire de Joseph, nous savons que les grains ont été pesés par certaines unités de mesure; voir 12:70-72 et 12:88, dans les événements au cours desquels Joseph envisageait de garder son frère avec lui sous de fausses accusations de vol. Nous en déduisons également que l'unité était la charge d'un chameau, en tant qu'unité de mesure pour ceux qui souhaitent obtenir des grains en échange de marchandises à offrir. Cela ressemblait beaucoup à tout autre système de rationnement moderne en temps de crise. Nous avons supposé cela à partir de ce verset coranique: "...«O notre père. Que désirons-nous [de plus]? Voici que nos marchandises nous ont été rendues. Et ainsi nous approvisionnerons notre famille, nous veillerons à la sécurité de notre frère et nous nous ajouterons la charge d'un chameau et c'est une charge facile»." (12:65). Ainsi, la venue récurrente de frères de Joseph chez lui en Egypte pour obtenir des céréales / de la nourriture indique que la famine n'a pas été subie en Egypte seulement, mais également dans tous les pays voisins qui avaient l'habitude de commercer avec des Egyptiens. Au Sinaï, à l'intérieur des frontières orientales de l'Egypte, des maisons de repos, des auberges et des tavernes ont été créées pour servir les marchands, les commerçants et les acheteurs originaires d'autres régions. Bien sûr, toutes les choses en Egypte à cette époque étaient sous le contrôle direct de Joseph, y compris les auberges / villages luxueux, comme celui dans lequel Joseph avait installé ses frères, comme nous le déduisons de ce verset dans lequel il les persuada de lui apporter un leur frère: "Et quand il leur eut fourni leur provision, il dit: «Amenez-moi un frère que vous avez de votre père. Ne voyez-vous pas que je donne la pleine mesure et que je suis le meilleur des hôtes?" (12:59). Bien sûr, les auberges / villages situés aux frontières de l’Egypte seraient remplis d’invités et ils échangeraient des informations et feraient connaissance, et les fils de Jacob / Israël lui ont dit d’aller dans cette auberge / ce village pour connaître la vérité sur l’arrestation de leur frère accusé de vol: "Retournez à votre père et dites: «O notre père, ton fils a volé. Et nous n'attestons que ce que nous savons. Et nous n'étions nullement au courant de l'inconnu. Et interroge la ville où nous étions, ainsi que la caravane dans laquelle nous sommes arrivés. Nous disons réellement la vérité.»" (12:81-82).

C) Quant à l'histoire de Moïse et de Pharaon de Moïse, on peut en déduire certaines caractéristiques de la vie économique dans l'Egypte ancienne à l'époque de la dynastie Ramsès; la caractéristique principale est le bien-être économique, décrit de la meilleure façon possible par le Coran après la noyade de Pharaon, de ses troupes et de ses hommes: "Ainsi, Nous les fîmes donc sortir des jardins, des sources, des trésors et d'un lieu de séjour agréable." (26:57-58); "Que de jardins et de sources ils laissèrent [derrière eux] que de champs et de superbes résidences, que de délices au sein desquels ils se réjouissaient." (44:25-27). Nous lisons ici comment le Coran décrit les champs cultivés en Egypte et l’eau abondante qui les recouvrait jadis comme des fontaines, produisant de riches récoltes comme des trésors, réconfort de la vie dont jouissaient les Egyptiens à l’époque. Le Pharaon de Moïse, au lieu d'être reconnaissant envers Dieu pour de telles primes, a été tyrannisé, s'est fait supérieur sur terre, s'est déifié et a commis des crimes de persécution et de terreur. Dieu avait envoyé à lui et à son peuple de nombreuses plaies comme épreuves pour les faire se repentir, mais ils ne firent jamais cela: "Nous avons éprouvé les gens de Pharaon par des années de disette et par une diminution des fruits afin qu'ils se rappellent." (7:130). Nous déduisons de ce verset que «le peuple de Pharaon» ou les membres de sa famille, les membres de la suite dans le palais pharaonique et les soldats / troupes militaire possédaient le pouvoir, l'autorité, les terres, les richesses, les récoltes, le bétail, les paysans, etc. il y avait eu une pénurie, ils l'avaient souffert et senti profondément. Cela montre que les travailleurs et les paysans égyptiens ne possédaient rien du tout. Ils n'étaient que des outils appartenant à Pharaon et à son peuple.

D) Ces paysans égyptiens (selon ce qui est écrit par Adolf Erman) ont été fouettés et punis s’ils sont découverts comme dissimulant une partie de la récolte, propriété de Pharaon ainsi que les terres et les habitants qui s'y trouvaient. Le Pharaon et son peuple possédaient  les pierres précieuses et les ornements et ils les emporteraient dans leurs tombeaux. Les historiens de l’époque de la dynastie Ramsès affirment que Ramsès III avait un porteur officiel spécial de victuailles dans un contenant en or de trois litres. Par conséquent, il n'est plus surprenant que le Pharaon de Moïse se soit moqué de Moïse en disant: "Pourquoi ne lui a-t-on pas lancé des bracelets d'or?..." (43:53). Le Pharaon considérait l'habitude de porter de l'or comme un signe de grande stature et de rang élevé, et tout son peuple et tous les membres de la suite pensaient de la même manière. Nous présumons ici que Pharaon et son peuple, membres de la suite, propriétaires terriens, vizirs, soldats et troupes militaires ont pourchassé Moïse et les Israélites tout en portant tous leurs bijoux précieux et leurs ornements en or, comme s'ils partaient en voyage ou une soirée de réception! Nous pensons en outre que lorsque les vagues ont jeté leurs corps noyés, certains Israélites ont volé cet or, et Al-Samiri les a persuadés de rassembler tous ces ornements en or afin de l'aider à fabriquer le veau d'or à adorer comme leur dieu, semblable au dieu pharaonique Apis. "Et le peuple de Moïse adopta après lui un veau, fait de leurs parures: un corps qui semblait mugir...." (7:148). Les Israélites ont dit cela lorsqu'ils ont essayé de s'excuser auprès de Moïse: "Ils dirent: «Ce n'est pas de notre propre gré que nous avons manqué à notre engagement envers toi. Mais nous fûmes chargés de fardeaux d'ornements du peuple (de Pharaon); nous les avons donc jetés (sur le feu) tout comme Al-Samiri les a lancés." (20:87). Puisque le riche Pharaon et ses riches membres de la suite se sont ornés d'or et de bijoux, des artisans très habiles fabriquaient de tels ornements de la meilleure façon possible, comme en témoignent les échantillons trouvés dans les musées qui témoignent de ce type d'art. Par conséquent, nous en déduisons ici que la société égyptienne de l'époque - qui paraissait inactive vis-à-vis de l'influence - avait laissé son empreinte sur les Israélites en les influençant sur les plans social, économique et religieux. Lorsque les Israélites ont définitivement quitté la société égyptienne, ils ont gardé dans leur coeur les sentiments les plus profonds de nostalgie (le dieu-veau Apis, le dieu Osir, leur passage dans un temple du Sinaï et leurs ornements d'or des Egyptiens) ainsi que le comportement acquis de la plupart des Egyptiens de compter entièrement sur les gouvernements et les dirigeants pour tout obtenir. Par conséquent, les Israélites dans l'exode demandaient à Moïse de tout leur fournir et lui demandaient d'invoquer Dieu pour subvenir à tous leurs besoins. Lorsque Dieu leur avait accordé la manne et la caille, ils s'ennuyaient assez tôt et aspiraient beaucoup à la nourriture égyptienne et des récoltes auxquelles ils se sont habitués pendant des années: "...«O Moïse, nous ne pouvons plus tolérer une seule nourriture. Prie donc ton Seigneur pour qu'Il nous fasse sortir de la terre ce qu'elle fait pousser, de ses légumes, ses concombres, son ail (ou blé), ses lentilles et ses oignons!»..." (2:61). En fait, ils sont restés très dépendants de Moïse et de son Dieu, et ils ont catégoriquement refusé d'entrer dans le Levant: "Ils dirent: «O Moïse, il y a là un peuple de géants. Jamais nous n'y entrerons jusqu'à ce qu'ils en sortent. S'ils en sortent, alors nous y entrerons»." (5:22). Par conséquent, l'influence égyptienne était trop forte sur cette génération d'Israël, qui a oublié les miracles dont elle avait été témoin. Leur seul remède était d'errer dans le désert pendant 40 ans jusqu'à ce que cette génération périsse et qu'une autre génération soit apte à entrer dans le Levant, une génération née dans les années d'errance qui n'a jamais été influencée par la mentalité de dépendance égyptienne. On peut se demander ce qui suit: combien d'années faudrait-il aux Egyptiens de notre époque moderne pour se débarrasser de la dépendance, du report, de l'acceptation de l'échec en tant que destin et d'autres qualités, normes et caractéristiques sociales négatives qui causent notre retard et ne nous aident jamais et qui ne contribuent jamais à la renaissance?!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre IV: Leçons à tirer

 

 

 

 

 Les récits coraniques ne sont jamais destinés à divertir les lecteurs, mais à réfléchir et à en tirer des leçons. Quelles que soient les indications historiques contenues dans les récits coraniques, nous ne devons jamais oublier que les récits coraniques ont pour objectif principal de les contempler et d'en tirer des enseignements utiles, et qu'il s'agit du même objectif plus élevé, celui de l'histoire en tant que branche de la science, et cela devrait également être le but suprême des récits coraniques. "Dans leurs récits il y a certes une leçon pour les gens doués d'intelligence. Ce n'est point là un récit fabriqué. C'est au contraire la confirmation de ce qui existait déjà avant lui, un exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde pour des gens qui croient." (12:111). Le Seigneur Dieu dit ce qui suit à propos de Pharaon de Moïse et de son décès: "Il y a certes là un sujet de réflexion pour celui qui craint." (79:26). Il est grand temps de craindre le Seigneur Dieu dans la piété et de suivre de nombreuses leçons.

 

Premièrement:

1- L'histoire de Pharaon de Moïse aborde un problème important, entre autres, la méritocratie: qui mérite de gouverner. Chaque pays puissant cherche à contrôler les régions qui l’entourent, ou peut-être à contrôler et à dominer la planète entière. A l'époque de Pharaon de Moïse, le monde antique connu était l'Egypte ancienne et les regions qui entourent. C'est dans ce contexte que nous comprenons comment le Pharaon de Moïse s'est fait supérieur sur la terre: "Pharaon était hautain sur la terre..." (28:4). Bien sûr, le Pharaon de Moïse a transformé sa puissance, son pouvoir et son autorité en tyrannie, en persécution et en injustices. Il s'est ainsi tracé le chemin de sa propre ruine et de sa perdition. Les Israélites dirent à Moïse: "Ils dirent: «Nous avons été persécutés avant que tu ne viennes à nous, et après ton arrivée.» Il dit: «Il se peut que votre Seigneur détruise votre ennemi et vous donne la lieutenance sur terre, et Il verra ensuite comment vous agirez»." (7:129). Cette prophétie de la destruction de Pharaon et de donner la victoire au parti le plus faible s'est réalisée: "Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été faibles sur terre et en faire des dirigeants et en faire les héritiers, et les établir puissamment sur terre, et faire voir à Pharaon, à Haman, et à leurs soldats, ce dont ils redoutaient." (28:5-6). Le Seigneur Dieu dit ce qui suit à propos de cet accomplissement: "Et les gens qui étaient opprimés, Nous les avons fait hériter les contrées orientales et occidentales de la terre que Nous avons bénies. Et la très belle promesse de ton Seigneur sur les enfants d'Israël s'accomplit pour prix de leur endurance. Et Nous avons détruit ce que faisaient Pharaon et son peuple, ainsi que ce qu'ils construisaient." (7:137).

2- Nous concluons que Dieu a permis l’existence de nombreux empires sur la terre, mais que la plupart d’entre eux ont utilisé leur pouvoir, leur puissance et leur autorité pour commettre de nombreuses injustices, ce qui a entraîné le fait que de nombreuses faiblesses et de nombreux facteurs de chute pourraient conduire à effondrement éventuel de tels empires. C’est la leçon la plus importante à tirer de la chute des empires. Mais l'histoire de Pharaon de Moïse reste encore l'histoire la plus importante de cet effondrement, mentionnée dans le Coran comme un avertissement à toute l'humanité contre les injustices. La raison: la partie puissante, injuste et tyrannique était si sévère dans la persécution et les punitions contre un parti plus faible qui était vraiment très faible, et la Volonté et la Puissance divines avaient pris le parti du parti faible et persécuté qui affrontait la tyrannie avec patience et prières. Par conséquent, des éléments de puissance, de pouvoir et d’autorité pharaoniques se transformèrent plus tard en facteurs de faiblesse, de délabrement et d’effondrement qui entraînèrent finalement la chute de Pharaon et sa perdition. Face à la tyrannie et à la persécution sévère de Pharaon, Moïse a ordonné à son peuple désarmé et affaibli d'adhérer à la patience et aux prières et de s'appuyer sur Dieu, le Tout-Puissant: "Moïse dit à son peuple: «Demandez aide auprès d'Allah et soyez patients, car la terre appartient à Allah. Il en fait héritier qui Il veut parmi Ses serviteurs. Et la fin (heureuse) sera aux pieux»." (7:128). Quand le Pharaon de Moïse est allé jusqu'à l'extrême extrême en persécutant et en causant du tort aux Israélites, au point où la grande majorité d'entre eux craignaient de se ranger à côté de Moïse ou de le rejoindre ouvertement, Moïse a prié avec son peuple dans des maisons secrètes, poursuivant ses efforts pour adhérer à la patience et à la confiance en Dieu Tout-Puissant: "Et Moïse dit: «O mon peuple, si vous croyez en Allah, placez votre confiance en Lui si vous (Lui) êtes soumis». Ils dirent: «En Allah nous plaçons notre confiance. O notre Seigneur, ne fais pas de nous une cible pour les persécutions des injustes. Et délivre-nous, par Ta miséricorde, des gens mécréants»." (10:84-86). Ils avaient accompli des prières en groupes et la bonne nouvelle de la délivrance avait été apportée de Dieu aux croyants: "Et Nous révélâmes à Moïse et à son frère: «Prenez pour votre peuple des maisons en Egypte, faites de vos maisons un lieu de prière et soyez assidus dans la prière. Et fais la bonne annonce aux croyants»." (10:87). Au cours de ces prières rassemblées dans des maisons secrètes, Moïse et Aaron ont invoqué la colère de Dieu contre le tyran Pharaon et son peuple injustes, et Dieu a répondu à leurs prières: "Et Moïse dit: «O notre Seigneur, Tu as accordé à Pharaon et ses notables des parures et des biens dans la vie présente, et voilà, O notre Seigneur, qu'avec cela ils égarent (les gens loin) de Ton sentier. O notre Seigneur, anéantis leurs biens et endurcis leurs coeurs, afin qu'ils ne croient pas, jusqu'à ce qu'ils aient vu le tourment douloureux». Il dit: «Votre prière est exaucée. Restez tous deux sur le chemin droit, et ne suivez point le sentier de ceux qui ne savent pas»." (10:88-89). Par conséquent, la victoire fut accordée par Dieu aux Israélites contre Pharaon, avec patience et prière: "...Et la très belle promesse de ton Seigneur sur les enfants d'Israël s'accomplit pour prix de leur endurance..." (7:137). Par conséquent, le conseil ou ordre divin adressé aux Israélites était le suivant: "Et cherchez secours dans l'endurance et les prières..." (2:45). Dieu nous dit, peuple croyant dans le Coran, le même conseil / commande ici: "O les croyants! Cherchez secours dans l'endurance et les prières. Car Allah est avec ceux qui sont endurants." (2:153). Quand Dieu a délivré les Israélites du tyran Pharaon, ils sont retournés à leurs préjugés corrompus, et Dieu a ordonné la mort de cette génération au cours de la période de 40 ans d'errance dans les déserts.

3- Quant au Pharaon de Moïse, le Seigneur Dieu lui accorda tant de primes, mais au lieu de le rendre reconnaissant, il utilisa ces primes et richesses pour tyranniser. Par exemple, Pharaon se sentait supérieur sur la terre puisqu'il possédait l'Egypte et le Nil: "Et Pharaon fit une proclamation à son peuple et dit: «O mon peuple! Le royaume de l'Egypte ne m'appartient-il pas ainsi que ces rivières qui coulent à mes pieds? N'observez-vous donc pas?" (43:51). Mais Dieu a fait fonctionner l'eau du Nil contre Pharaon, lorsqu'elle a porté le cercueil contenant le bébé Moïse vers le palais pharaonique, faisant de ce paradoxe que Pharaon était celui qui s'occuperait de l'éducation de Moïse. Le Nil a continué de travailler contre Pharaon, conformément aux ordres de Dieu, avec ses neuf plaies contre Pharaon et son peuple. Lorsque Pharaon n’a jamais tenu compte de tous ces avertissements, une autre eau l’a noyé à sa mort, celle de la Mer Rouge. Nous remarquons que le Coran ne mentionne pas la Mer Rouge et le Nil, mais le terme coranique / arabe (Yam) [littéralement, toute surface d’eau] est utilisé pour indiquer les deux zones d’eau de l’histoire coranique de Moïse, pour indiquer le fleuve et la mer. Le mot (mer) dans le Coran est également utilisé pour indiquer l’eau salée des mers et l’eau potable des rivières: "Les deux mers ne sont pas identiques: [l'eau de] celle-ci est potable, douce et agréable à boire, et celle-là est salée, amère..." (35:12). Quant au terme coranique (Yam), il est utilisé pour décrire le Nil et la Mer Rouge dans l'histoire de Moïse: "«Mets-le dans le coffret, puis jette celui-ci dans la mer..." (20:39); "Et Nous fîmes traverser la mer aux enfants d'Israël. Pharaon et ses armées les poursuivirent avec acharnement et inimitié. Puis, quand la noyade l'eut atteint..." (10:90). Nous pouvons supposer ici que Pharaon, ses troupes militaires et son peuple se sont noyés dans l’une des branches du Nil, en particulier lorsque l’histoire nous a appris que le Nil avait de nombreuses branches à cette époque et que l’une d’entre elles a atteint le Sinaï. Cela signifie qu'il y avait tellement de branches qui faisaient que le Nil ressemblait à beaucoup de rivières, pas à une seule rivière: "...Le royaume de l'Egypte ne m'appartient-il pas ainsi que ces rivières qui coulent à mes pieds?..." (43:51). Pourtant, il est généralement admis que Pharaon, ses troupes militaires et son peuple se sont noyés dans la Mer Rouge, et cette probabilité est renforcée par Pharaon et ses soldats à la poursuite des Israélites lors de l'exode à l'Est, comme indiqué dans le Coran: "...ils les poursuivirent. Puis, quand les deux partis se virent, les compagnons de Moïse dirent: «Nous allons être rejoints». Il dit: «Jamais, car j'ai avec moi mon Seigneur qui va me guider». Alors Nous révélâmes à Moïse: «Frappe la mer de ton bâton». Elle se fendit alors, et chaque versant fut comme une énorme montagne." (26:60-63). Nous pensons que l’Egypte avait été témoin des inondations au moment de l’exode, ce qui signifie que le Nil (dont le Pharaon se vantait) avait participé au processus de destruction de ce Pharaon tyrannique avec ses soldats et tous les monuments, tours et édifices érigés (voir 7:137). Le Nil qui avait été une source de richesse pour le Pharaon tyrannique et son peuple s’était retourné contre eux; il s'est transformé en un fléau du Seigneur Dieu pour les punir tous jusqu'à leur mort par noyade. En effet, le refus d’être reconnaissant envers Dieu à cause de ses bienfaits fait perdre les bienfaits facilement et plus tôt qu'on pense. Oublier une telle leçon est une mauvaise habitude chez tous les peuples, comme nous le déduisons de ce verset: "Ne vois-tu point ceux qui troquent les bienfaits d'Allah contre l'ingratitude et établissent leur peuple dans la demeure de la perdition." (14:28).

4- Par conséquent, ironiquement, Dieu avait ridiculisé le Pharaon de Moïse en le faisant sortir de tous les peuples égyptiens pour qu'il élève et prenne soin de Moïse: son ennemi! Nous devons tirer une autre leçon, liée à ceux qui comptent sur le Seigneur Dieu et lui font confiance et qu'il réalisera ses promesses, à partir de l'histoire de la mère de Moïse; quand elle craignit le sort de son bébé, Dieu l'inspira de ce qu'il fallait faire, et elle obéit, faisant confiance à son Seigneur: "Et Nous révélâmes à la mère de Moïse [ceci]: «Allaite-le. Et quand tu craindras pour lui, jette-le dans la mer. Et n'aie pas peur et ne t'attriste pas: Nous te le rendrons et ferons de lui un messager». Les gens de Pharaon le recueillirent, pour qu'il leur soit un ennemi et une source d'affliction! Pharaon, Hâmân et leurs soldats étaient fautifs." (28:7-8). Nous en déduisons que le Nil était inondé à l'époque, et que son courant transportait le bébé Moïse dans le cercueil à Pharaon, et Dieu a promis à la mère qui croyait qui s'inquiétait du sort de son fils que Moïse lui reviendrait et se ferait un prophète. Le Nil a porté ce cercueil qui lui avait été confié au palais de Pharaon, où sa femme l’a recueilli, et ironiquement, elle a fait son mari prendre soin de le bébé Moïse. Dieu avait ridiculisé et moqué de la meilleure façon possible le Pharaon tyrannique et méchant. Compter sur Dieu ne signifie pas que l'on soit autorisé à être paresseux, passif et dépendant; cela signifie plutôt que l'on ne devrait jamais avoir peur ni être attristé par aucun mortel ni par aucune circonstance et ne jamais cesser de chercher, s'efforcer et persévérer autant que sa capacité le permettrait, tout en ayant confiance que Dieu l'aidera à réussir. Ainsi, après avoir obéi à l'ordre divin de jeter le cercueil contenant son bébé dans le Nil, la mère de Moïse a demandé à sa fille de suivre le cercueil se déplaçant avec le courant et son coeur rempli de désir ardent pour son bébé: "Et la femme de Pharaon dit: «(Cet enfant) réjouira mon oeil et le tien! Ne le tuez pas. Il pourrait nous être utile ou le prendrons-nous pour enfant». Et ils ne pressentaient rien. Et le coeur de la mère de Moïse devint vide. Peu s'en fallut qu'elle ne divulguât tout, si Nous n'avions pas renforcé son coeur pour qu'elle restât du nombre des croyants. Elle dit à sa soeur: «Suis-le» elle l'aperçut alors de loin sans qu'ils ne s'en rendent compte." (28:9-11). Finalement, Dieu accomplit sa promesse faite à la mère croyante, en faisant en sorte que le bébé Moïse refuse toutes les nourrices jusqu'à ce qu'il soit nourri au sein par sa mère biologique pour être élevé par elle à l'intérieur du palais, avec son peuple israélite, mais pris en charge et pourvu à ses besoins en même temps par Pharaon et sa femme: "Nous lui avions interdit auparavant (le sein) des nourrices. Elle (la soeur de Moïse) dit donc: «Voulez-vous que je vous indique les gens d'une maison qui s'en chargeront pour vous tout en étant bienveillants à son égard?» Ainsi Nous le rendîmes à sa mère, afin que son oeil se réjouisse, qu'elle ne s'affligeât pas et qu'elle sût que la promesse d'Allah est vraie. Mais la plupart d'entre eux ne savent pas." (28:12-13); "...Et Allah est souverain en Son Commandement: mais la plupart des gens ne savent pas." (12:21). Comme toujours, le Seigneur Dieu ne dit rien que la Vérité absolue.

5- Le mot "Pharaon" est mentionné 74 fois dans le texte coranique. Cela indique que le Pharaon de Moïse est le personnage le plus parlé des personnages mentionnés dans le Coran; en fait, il a été conçu par Dieu pour être le leader / imam de tous les tyrans agressifs polythéistes, et une telle position implique une explication plus détaillée dans les lignes suivantes. Nous devons garder à l'esprit que Pharaon et son peuple ont été les derniers à être frappés et détruits par Dieu, les derniers après les peuples de Noé, Aad, Lot, etc., et plus tard, le Livre donné à Moïse a été révélée pour guider les croyants. Par conséquent, puisque Pharaon et son peuple / ses troupes militaires ont été les derniers à être détruits par Dieu, Pharaon, leur chef, est devenu l'imam / le chef de tous les tyrans qui émergeraient après son époque: "Et il s'enfla d'orgueil sur terre ainsi que ses soldats, sans aucun droit. Et ils pensèrent qu'ils ne seraient pas ramenés vers Nous. Nous le saisîmes donc, ainsi que ses soldats, et les jetâmes dans la mer. Regarde donc ce qu'il est advenu des injustes! Nous fîmes d'eux des leaders qui appellent les gens au Feu. Et au Jour de la Résurrection ils ne seront pas secourus." (28:39-41); "Nous avons en effet, donné le Livre à Moïse, - après avoir fait périr les anciennes générations, - en tant que preuves illuminantes pour les gens, ainsi que guidée et miséricorde afin qu'ils se souviennent." (28:43). Nous savons d'après le Coran que Pharaon, malgré sa puissance et sa gloire terrestre transitoire, avait interrogé Moïse à propos des anciennes nations: "Qu'en est-il donc des générations anciennes?» dit Pharaon. Moïse dit: «La connaissance de leur sort est auprès de mon Seigneur, dans un livre. Mon Seigneur [ne commet] ni erreur ni oubli." (20:51-52). L’homme croyant dans le palais pharaonique rappelait à Pharaon le sort des nations précédentes d’incroyants, mais Pharaon n’y prêtait jamais attention et poursuivait dans sa tyrannie et son incrédulité jusqu’à ce qu’il soit détruit comme eux et devenait un leader/imam de tous les incroyants agressifs qui émergeaient après lui. En fait, le Pharaon de Moïse mérite une telle position car il est allé aux extrêmes sans précédent de tyrannie, de violation et d'agression, en particulier lorsqu'il s'est proclamé un dieu et a renié Allah, puis a insisté pour rester têtu jusqu'au dernier moment quand il a poursuivi ceux qui ont fui le pays pour éviter sa tyrannie, ce qui signifie que sa vie a pris fin alors qu'il commettait le péché de poursuivre le parti persécuté des croyants, et avec deux prophètes de Dieu avec eux, dans le but de les anéantir.

6- Nous savons d'après le Coran que Pharaon occupe la position spéciale, après sa disparition, en tant qu'imam / leader de pécheurs qui ont suivi ses traces. Dieu a préservé le corps de ce Pharaon mort pour en faire un exemple à éviter et les gens tireraient des leçons de son destin de pécheur. Dieu a dit au Pharaon mourant les mots suivants: "Nous allons aujourd'hui épargner ton corps, afin que tu deviennes un signe à tes successeurs. Cependant beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos signes." (10:92). Le corps humain sans vie, ou cadavre, est une chose disgracieuse qui doit être cachée des gens vivants en l'enterrant; même le fils meurtrier d'Adam a appris à enterrer le cadavre du frère qu'il a assassiné: "Puis Allah envoya un corbeau qui se mit à gratter la terre pour lui montrer comment ensevelir le cadavre de son frère. Il dit: «Malheur à moi! Suis-je incapable d'être, comme ce corbeau, à même d'ensevelir le cadavre de mon frère?» Il devint alors du nombre de ceux que ronge le remords." (5:31). Par conséquent, le Seigneur Dieu a ordonné que les corps soient enterrés pour honorer les êtres humains, mais le cadavre de Pharaon est privé de cet honneur, comme son cadavre est maintenant montré dans un musée pour être vu par les gens. Bien sûr, l'âme de Pharaon a quitté son corps et est entrée dans le lieu métaphysique appelé Barsakh dans le Coran (où toutes les âmes des morts entrent dans un état d'intemporalité et de sommeil jusqu'au Jour de la Résurrection), mais les âmes de Pharaon et de son peuple sont être torturé jusqu'au Jour de la Résurrection, et après celui-ci, leur destin sera sévèrement puni: "...alors que le pire tourment cerna les gens de Pharaon: le Feu, auquel ils sont exposés matin et soir. Et le jour où l'Heure arrivera (il sera dit): «Faites entrer les gens de Pharaon au plus dur du tourment»." (40:45-46). D'autres mécréants et polythéistes ressentent l'intemporalité et un profond sommeil à Barsakh jusqu'au Jour de la Résurrection: "Puis, lorsque la mort vient à l'un deux, il dit: «Mon Seigneur! Fais-moi revenir (sur terre), afin que je fasse du bien dans ce que je délaissais». Non, c'est simplement une parole qu'il dit. Derrière eux, cependant, il y a une barrière, jusqu'au jour où ils seront ressuscités»." (23:99-100); ils se réveilleront pendant le Jour de la Résurrection avec peur, demandant avec étonnement combien de temps ils dorment, car ils le sentiront aussi peu de temps: "Et on soufflera dans la Trompe, et voilà que, des tombes, ils se précipiteront vers leur Seigneur, en disant: «Malheur à nous! Qui nous a ressuscités de là où nous dormions?» C'est ce que le Tout Miséricordieux avait promis; et les Messagers avaient dit vrai." (36:51-52); "Et le jour où l'Heure arrivera, les criminels jureront qu'ils n'ont demeuré qu'une heure. C'est ainsi qu'ils ont été détournés (de la vérité); tandis que ceux à qui le savoir et la foi furent donnés diront: «Vous avez demeuré d'après le Décret d'Allah, jusqu'au Jour de la Résurrection, voici le Jour de la Résurrection, - mais vous ne saviez point»." (30:55-56). Pharaon et son peuple sont privés d'un sommeil aussi profond à Barsakh; ils y sont vivants et torturés jusqu'au Jour du Jugement. Il existe une autre indication coranique que Pharaon et son peuple à Barsakh regrettent ce qui s’est passé après leur décès: "Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été faibles sur terre et en faire des dirigeants et en faire les héritiers, et les établir puissamment sur terre, et faire voir à Pharaon, à Haman, et à leurs soldats, ce dont ils redoutaient." (28:5-6). Le Pharaon de Moïse, en tant que souverain suprême et despote, craignait que les Israélites ne croient pas en lui comme un dieu suprême et se révoltent contre lui et sa tyrannie. C'est pourquoi il s'est assuré qu'ils soient tourmentés et persécutés s sous ses ordres. Après qu'il se soit noyé et que son âme soit entrée dans le Barsakh, il a vu ses craintes se réaliser: les Israélites ont hérité l'Egypte après son décès; il avait gaspillé et perdu la vie tout en poursuivant des gens faibles comprenant des croyants et deux prophètes. En revanche, il y a des croyants qui meurent pour l'amour de Dieu alors qu'ils servaient sa cause, et Dieu nous commande de les considérer comme vivants, et non comme morts, comme ils sont au paradis de Barsakh en train de jouir d'une pure félicité jusqu'au Jour de la Résurrection: "Et ne dites pas de ceux qui sont tués dans le sentier d'Allah qu'ils sont morts. Au contraire ils sont vivants, mais vous en êtes inconscients." (2:154 ) "Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d'Allah, soient morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, bien pourvus." (3:169). Ainsi, ceux qui résident au paradis de Barsakh ressentent leurs frères dans le monde transitoire, en souhaitant qu’ils puissent s’associer à leur bonheur dans l’Au-delà, alors que Pharaon et son peuple vivent à Barsakh dans le tourment d’interminables regrets que tous leurs stratagèmes rusés aient entraîné leur chute et leur souffrance éternelle. Mis à part ceux qui résident au paradis de Barsakh, le reste de l’humanité se réveillera le Jour de la Résurrection tout en ayant l’impression de dormir un moment, car Barsakh, pour leurs âmes, est un mode de sommeil profond et intemporel: "Et le jour où Il les rassemblera, ce sera comme s'ils n'étaient restés [dans leur tombeau] qu'une heure du jour et ils se reconnaîtront mutuellement... "(10:45); "Le jour où ils la verront, il leur semblera n'avoir demeuré qu'un soir ou un matin." (79:46).

 

Deuxièmement:

1- Le Pharaon de Moïse est le précédent (ou Salaf  [ancêtre] dans la terminologie coranique) de tous les polythéistes et mécréants pervers qui commettent des violations et des agressions. Le terme (Salaf) ne figure pas dans le Coran, sauf une fois, en ce qui concerne Pharaon et son peuple: "Puis lorsqu'ils Nous eurent irrité, Nous Nous vengeâmes d'eux et les noyâmes tous. Nous fîmes d'eux un antecedent/Salaf et un exemple [une leçon] pour la postérité." (43:55-56). Il est à noter que le Coran décrit les polythéistes arabes incroyants qui ont commis une agression contre les premiers croyants comme sur les traces de Pharaon et de son peuple: "Il en fut de même des gens de Pharaon et ceux qui avant eux n'avaient pas cru aux signes d'Allah. Allah les saisit pour leurs péchés. Allah est certes Fort et sévère en punition." (8:52); "Il en fut de même des gens de Pharaon et ceux qui avant eux avaient traité de mensonges les signes (enseignements) de leur Seigneur. Nous les avons fait périr pour leurs péchés. Et Nous avons noyé les gens de Pharaon. Car ils étaient tous des injustes." (8:54); "Comme les gens de Pharaon et ceux qui vécurent avant eux. Ils avaient traité de mensonges Nos preuves. Allah les saisit donc, pour leurs péchés. Et Allah est dur en punition." (3:11).

2- Pharaon décrit comme leader / chef de l'agression polythéiste est illustrée par son enfoncement extrême dans l'entêtement, dans la mesure où il nie Dieu en public et dans son coeur, contrairement à la nature innée humaine et à l'instinct de sentir l'existence du Créateur tout-puissant et son auto-déification quand il s'est proclamé dieu suprême et très haut. Le peuple de Pharaon croyait en la divinité supposée de Pharaon à côté des dieux pharaoniques, et même le Pharaon auto-déifié adorait ces dieux pharaoniques, comme nous le déduisons de ce verset contenant des paroles de peuple de Pharaon: "...«Laisseras-tu Moïse et son peuple commettre du désordre sur la terre, et lui-même te délaisser, toi et tes divinités?»..." (7:127). Plus tard, Pharaon est allé plus loin encore pour faire face à Moïse et à son appel, en essayant de supprimer la croyance en le Créateur de l'esprit et du coeur de son peuple; comme il a proclamé son auto-déification tout en niant Dieu, dans l'une de ses conférences: "...O notables, je ne connais pas de dieu pour vous, autre que moi..." (28:38). Dans une autre conférence, il s'est proclamé le dieu suprême suprême: "Il rassembla [les gens] et leur fit une proclamation, et dit: «C'est moi votre Seigneur, le très haut»." (79:23-24). Pourtant, lorsque de puissantes vagues entourèrent Pharaon et qu'il réalisa qu'il se rapprochait de sa mort, il revint à la nature innée ou à l'instinct intérieur de chaque être humain reconnaissant qu'il n'y avait pas d'autre dieu que Dieu / Allah le Créateur, mais il était trop tard pour lui, comme ce fut le moment de sa mort après une vie remplie de péchés et sans repentir ni croyance: "Et Nous fîmes traverser la mer aux enfants d'Israël. Pharaon et ses armées les poursuivirent avec acharnement et inimitié. Puis, quand la noyade l'eut atteint, il dit: «Je crois qu'il n'y a d'autre Dieu que Celui en qui ont cru les enfants d'Israël. Et je suis du nombre des soumis». [Allah dit]: Maintenant? Alors qu'auparavant tu as désobéi et que tu as été du nombre des corrupteurs!" (10:90-91). Sur les traces de Pharaon, nombreux sont ceux qui sont obstinés dans la désobéissance et le péché jusqu'à ce que des anges de la mort viennent prendre leur âme, et ils essaient en vain de se repentir en mourant, quand il est trop tard: "Mais l'absolution n'est point destinée à ceux qui font de mauvaises actions jusqu'au moment où la mort se présente à l'un d'eux, et qui s'écrie: «Certes, je me repens maintenant» - non plus pour ceux qui meurent mécréants. Et c'est pour eux que Nous avons préparé un châtiment douloureux." (4:18). Sur les traces de Pharaon, nombreux sont ceux qui s'obstinent à nier l'existence de Dieu, bien qu'ils n'aient jamais l'autorité, le pouvoir et la puissance de Pharaon ou de son destin, et quand ils sont confrontés à des calamités, des épreuves ou des maux graves, ils se souviennent Dieu et l'invoque fidèlement, et une fois délivrés, ils retrouvent leur mécréance en Dieu: "Et quand le malheur touche l'homme, il fait appel à Nous, couché sur le côté, assis, ou debout. Puis quand Nous le délivrons de son malheur, il s'en va comme s'il ne Nous avait point imploré pour un mal qui l'a touché. C'est ainsi que furent embellies aux outranciers leurs actions." (10:12). En fait, les êtres humains ne peuvent, dans leur coeur, leur esprit, leur âme, leur instinct et leur nature la plus profonde, nier l'existence du Dieu Créateur, même s'ils expriment de tels sentiments: "...telle est la nature qu'Allah a originellement donnée aux hommes - pas de changement à la création d'Allah..." (30:30).

3- Par conséquent, l'instinct naturel que Dieu a créé à l'intérieur des êtres humains est qu'il est Dieu, le Créateur de l'univers, sans autres dieux que Lui; pourtant, Satan et les diables couvriraient, changeraient et fausseraient cet instinct naturel en exhortant les gens à associer à Dieu des partenaires mortels déifiés: il s'agit de polythéisme (Shirk en arabe) et d'incrédulité (Kufr en arabe), deux termes qui sont synonymes Texte coranique. Il est à noter que le terme coranique / arabe désignant l'incrédulité (Kufr) est phonétiquement similaire au mot / nom anglais ''cover''; cela en indique le sens: fermer, cacher ou couvrir cet instinct naturel inné du monothéisme et le sentiment le plus profond de l'existence de Dieu. L'autre terme synonyme dans le Coran est (Shirk), ce qui signifie littéralement polythéisme. Pourquoi les deux termes sont-ils synonymes dans le Coran? Parce que même ceux qui nient Dieu dans leurs écrits ou leurs paroles ne peuvent pas annuler le sentiment de l'existence de Dieu de leurs instincts ni nier l'existence du Créateur, aussi obstinés soient-ils dans l'expression d'un tel refus, alors que les polythéistes reconnaissent l'existence de Dieu en tant que Créateur, mais s'associent à Lui, d'autres créatures déifiées (par exemple, des prophètes, des «saints», des «saintes», des anges [le Saint-Esprit: Gabriel, entre autres], etc.) considérés par les polythéistes comme des êtres immortels. Par conséquent, l'incrédulité coexiste avec la conviction dans l'esprit des mécréants et des polythéistes; cependant, cette croyance est faible et annulée le Jour de la Résurrection, car Dieu n'accepte que la croyance complète qui lui est entièrement consacrée (c'est-à-dire à 100%). C'est pourquoi Dieu dit dans le Coran que la croyance des mécréants ne leur est d'aucune utilité au Jour Dernier, lorsque la vérité prévaudra et émergera victorieuse des mensonges: "Dis: «Le Jour de la Victoire, il sera inutile aux infidèles leur croyance!..." (32:29). La plupart des gens sont des polythéistes qui attribuent à Dieu/Allah d'autres créatures mortelles, comme nous le savons dans le Coran: "Et la plupart d'entre eux ne croient en Allah, sauf dans le polythéisme." (12:106). Par conséquent, l'incrédulité (Kufr) est synonyme de polythéisme (Shirk) car toutes deux contiennent peu de foi et déifient les mortels (déification de son corps, désirs sexuels, adoration de soi, adoration de corps et d'objets tangibles, etc.). Le prince croyant parmi le peuple de Pharaon avait dit à son peuple: "Vous m'invitez à nier Allah et à Lui donner des associés dont je n'ai aucun savoir..." (40:42). Cela montre que Kufr (mécréance) et Shirk (polythéisme) sont des synonymes exacts dans le texte coranique; de plus, Dieu dit dans le Coran: "Il n'appartient pas aux gens polythéistes de peupler les mosquées d'Allah, vu qu'ils témoignent contre eux-mêmes de leur mécréance..." (9:17). C'est une autre leçon précieuse que nous pouvons tirer de l'histoire de Pharaon de Moïse; l'instinct naturel inné chez l'homme à propos de Dieu et Son existence est bien plus grand que quiconque tente de l'effacer, de l'omettre ou de l'annuler, mais il peut être étouffé, modifié, enfoncé au fond, ignoré délibérément dans Kufr et / ou Shirk, mais au fond de chaque être humain, il est là, fermement établi, même s'il est inexploité ou qu'il est délibérément négligé. Par conséquent, la croyance de ce type n'est jamais acceptable le Jour du Jugement. Le prince pharaonique croyant avait parfaitement compris cette leçon (voir 40:42), alors que Pharaon s’était souvenu de cette leçon en mourant, en vain car il était trop tard pour lui et il perdit son âme pour l’éternel perdition.

 

Troisièmement:

1- Quand le Pharaon de Moïse s'est rendu compte qu'il était en train de se noyer et qu'il était sur le point de mourir, il a crié les mots: "...«Je crois qu'il n'y a d'autre Dieu que Celui en qui ont cru les enfants d'Israël. Et je suis du nombre des soumis»" (10:90), et le mot "des soumis" signifie littéralement en arabe "les Musulmans". Cela signifie que lorsqu'il mourait, Pharaon s'est déclaré musulman ou s'est converti à l'islam (ou le monothéisme). La question qui se pose à présent est la suivante: l’islam est-il la religion à laquelle Moïse a appelé? La réponse est oui: c’était l’islam dans son sens littéral de soumission totale à Dieu et d’adhésion à la paix. Rappelons-nous que l'islam, religion de Dieu, est celle qui est révélée dans tous les messages divins et célestes de Dieu par différentes langues de prophètes et de messagers adressés à leur peuple. Dans le Coran, Dieu dit ce qui suit: "Certes, la religion acceptée d'Allah, c'est l'islam..." (3:19); "Et quiconque désire une religion autre que l'islam, ne sera point agréé, et il sera, dans l'Au-delà, parmi les perdants." (3:85). Par conséquent, l'islam est la soumission totale à Dieu seul, en termes de déification, de révérence, de culte, de dévotion, de sanctification et de piété, pour ne se soumettre à aucun être humain déifié. Bien sûr, c’était le message, la prédication et l’appel de tous les prophètes et messagers dans toutes les langues: "Et Nous n'avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n'ayons révélé: «Point de divinité en dehors de Moi. Adorez-Moi donc»." (21:25). Ainsi, à l'époque de Moïse, l'islam était prêché dans le langage hiéroglyphique: "  Et Nous n'avons envoyé de Messager qu'avec la langue de son peuple, afin de les éclairer...Nous avons certes, envoyé Moïse avec Nos miracles [en lui disant]: «Fais sortir ton peuple des ténèbres vers la lumière, et rappelle-leur les jours d'Allah»..." (14:4-5).

2- Avant Moïse, chaque prophète a déclaré son islam (c'est-à-dire sa soumission uniquement à Dieu en termes de foi et de culte dans le monothéisme) en utilisant la langue de son peuple parmi lequel il vivait. Par exemple, Noah l'a déclaré: "...Et il m'a été commandé d'être du nombre des soumis." (10:72); et Abraham aussi "Quand son Seigneur lui avait dit: «Soumets-toi», il dit: «Je me soumets au Seigneur de l'Univers»." (2:131). Abraham exhortait sa progéniture de cette façon: "Et c'est ce qu'Abraham recommanda à ses fils, de même que Jacob: «O mes fils, certes Allah vous a choisi la religion: ne mourrez point, donc, autrement qu'en soumis!» (à Allah)." (2:132).

3- Quel est le rôle de l'Egypte dans tout ce qui précède? La réalité historique de l'Egypte et sa position dominante dans l'antiquité rendent nécessaire le fait que les Egyptiens aient reçu des prophètes dont le Coran ne mentionne pas les noms, à l'exception de ceux mentionnés dans le Coran lié à l'Egypte: Joseph, Jacob, Aaron et Moïse. Rappelons-nous que Jacob / Israël a vécu ses dernières années en Egypte et sa progéniture, des chefs de 12 tribus israélites rassemblées autour de lui alors qu'il mourait, et il les a exhortés à adhérer à l'islam; c’est une vertu islamique qu’un père mourant conseillerait à sa progéniture d’adhérer à l’islam: "Etiez-vous témoins quand la mort se présenta à Jacob et qu'il dit à ses fils: «Qu'adorerez-vous après moi?» - Ils répondirent: «Nous adorerons ta divinité et la divinité de tes pères, Abraham, Ismaël et Isaac, Divinité Unique et à laquelle nous sommes soumis»." (2:133). De même, Joseph était un prophète de Dieu qui prêchait l'islam dans l'ancienne langue égyptienne, comme il le disait alors qu'il était en pleine autorité en tant que gouverneur / Potiphar de l'Egypte: "...Fais-moi mourir en parfaite soumission et fais moi rejoindre les vertueux." (12:101). Les magiciens qui croyaient avec Moïse prononçaient leur déclaration de foi et leur indifférence face aux menaces de Pharaon, dans leur langue hiéroglyphique, pas en arabe bien sûr, lorsqu'ils avaient déclaré ce qui suit: "Tu ne te venges de nous que parce que nous avons cru aux preuves de notre Seigneur, lorsqu'elles nous sont venues. O notre Seigneur! Déverse sur nous l'endurance et fais nous mourir entièrement soumis.»" (7:126). Bien sûr, Moïse a parlé à son peuple, dans la langue égyptienne qu'ils comprenaient, pour l'encourager à faire face à la persécution pharaonique en s'appuyant sur Dieu: "Et Moïse dit: «O mon peuple, si vous croyez en Allah, placez votre confiance en Lui si vous (Lui) êtes soumis»." (10:84). Le même langage de Moïse était utilisé par Pharaon lorsqu'il déclara son islam alors qu'il se noyait dans la Mer Rouge: "...«Je crois qu'il n'y a d'autre Dieu que Celui en qui ont cru les enfants d'Israël. Et je suis du nombre des soumis»..." (10:90). Dans le dernier message céleste (c.-à-d., le Coran) transmettant la religion de Dieu (c.-à-d., l'islam), la langue arabe est utilisée.

 

Quatrièmement:

1- D'autres enseignements doivent être tirés de l'histoire coranique de Joseph, le prophète qui a goûté à l'injustice et à l'emprisonnement et qui a adhéré à la patience et à la foi jusqu'à ce que Dieu lui ait accordé des récompenses dignes des plus pieux. Nous remarquons que l'histoire coranique de Joseph est basée sur plusieurs rêves. La question soulevée ici concerne les vrais rêves: qui les verrait et les interpréterait? Bien sûr, Joseph vit une vision réelle et vraie: "Quand Joseph dit à son père: «O mon père, j'ai vu [en songe], onze étoiles, et aussi le soleil et la lune; je les ai vus prosternés devant moi»." (12:4); il se réalisa plus tard dans sa vie: "Et il éleva ses parents sur le trône, et tous tombèrent devant lui, prosternés..." (12:100). Plus tard, les deux détenus à l'intérieur de la cellule de prison ont vus les rêves et Joseph les a interprétés et les deux rêves se sont réalisés, et il a interprété celui, qui s'est réalisé plus tard, du roi des Hyksos qui a désigné Joseph comme Potiphar / gouverneur de l'Egypte pour superviser la planification visant à sauver tout le monde de la prochaine famine. Le roi des Hyksos et les deux détenus n'étaient pas des croyants au moment où ils ont vu leurs rêves: cela montre que tout le monde peut voir des rêves, cela ne se limite pas aux prophètes ni aux personnes pieuses.

2- Les rêves sont symboliques et comportent une interprétation, comme nous le voyons au chapitre 12 du Coran, en quoi les rêves de Joseph, du roi des Hyksos et des détenus de la cellule de prison entraînaient des interprétations et comment ils se réalisaient. Cependant, la question demeure: qui peut interpréter les vrais rêves? Nous entendons par «vrais rêves» ceux qui prédisent des événements invisibles et futurs; certains sont en effet miraculeux, comme ceux donnés à certains prophètes, et Joseph reçut le don d'interpréter les rêves comme un signe indiquant qu'il était un véritable prophète inspiré par Dieu; Dieu dit ce qui suit à propos de Joseph: "...Ainsi avons-nous raffermi Joseph sur la terre et nous lui avons appris l'interprétation des rêves..." (12:21). Joseph remercia Dieu pour ses bienfaits: "O mon Seigneur, Tu m'as donné du pouvoir et m'as enseigné l'interprétation des rêves. [C'est Toi Le] Créateur des cieux et de la terre, Tu es mon patron, ici-bas et dans l'au-delà. Fais-moi mourir en parfaite soumission et fais moi rejoindre les vertueux." (12:101). Par conséquent, la capacité d'interpréter les rêves est un don de Dieu; Joseph a été inspiré pour donner une interprétation vraie. Pour ce qui est des autres gens ordinaires, passés et présents, personne ne pourrait prétendre interpréter correctement un rêve ou une vision, car ses points de vue sont forcément subjectifs et constituent des conjectures qui peuvent être vraies ou fausses. Joseph travaillait sous le roi des Hyksos, un incroyant; mais a notre époque moderne en Egypte, certains wahhabites / salafistes déclarent qu'il est interdit de travailler avec le gouvernement égyptien 'infidèle' qui n'élève pas la phrase "Il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah"! Que sont absolument faux ces wahhabites / salafistes!

3- En conclusion, nous affirmons ici que, bien sûr, il y a tant de leçons à tirer des récits coraniques de Moïse et de Joseph en Egypte, mais il n'y a pas de place dans ce livre pour plus de leçons, et de plus, aucun cerveau humain ne pourrait être capable de glaner tous les trésors de la sagesse dans le Coran, aussi intelligent et sage qu'une personne puisse être; les trésors intellectuels et spirituels du Coran sont infinis et continueront à être découverts à toutes les époques. Il y aura des gens qui verront plus de trésors que ce que nous avons vu ici dans ce livre. En effet, le Coran est un livre qui n’a pas encore été lu avec suffisamment de réflexion et de contemplation par tous ceux qui y croient, car, malheureusement, la plupart d’entre nous ont été occupés à bien d’autres choses. "Allah a fait descendre le plus beau des récits, un Livre dont [certains versets] se ressemblent et se répètent. Les peaux de ceux qui redoutent leur Seigneur frissonnent (à l'entendre); puis leurs peaux et leurs coeurs s'apaisent au rappel d'Allah..." (39:23). Comme toujours, le Seigneur Dieu ne dit rien que la Vérité absolue.

 

 

 

 

 

Conclusion

 

 

(1) Les êtres humains ont appris la déformation, la falsification et des faits déformés depuis qu'ils ont appris à enregistrer l'histoire. Depuis le début de l'ère de l'écriture de l'histoire, les historiens et les scribes sous le commandement de dirigeants ont eu l'habitude de le faire, et de tels historiens et scribes de toutes les époques ont cherché à plaire et à satisfaire les vainqueurs qui dominent et règnent et les font gagner leur vie. Par conséquent, l'histoire dans le monde entier n'est jamais exacte à 100%. Certains prétendent que des documents officiels, des parchemins, etc. pourraient être plus proches de la vérité, mais ils ne remplissent jamais toutes les lacunes et racontent rarement des choses qui se sont produites avant d'être écrites et ils ne révèlent jamais ce qui est arrivé plus tard. En outre, nous ne connaissons jamais les conditions et les circonstances de leur écriture et nous ne pouvons donc pas vérifier leur véracité ou leur authenticité. C’est un fait triste dans le monde entier, dans l’histoire de n’importe quelle partie de la planète, qu’il y aura toujours un énorme fossé entre une histoire «réelle» et une histoire «vraie» (c’est-à-dire des événements qui se sont réellement déroulés de manière ouverte et dissimulée) d’un côté et écrites. L'histoire nous a été transmise tout en montrant les points de vue biaisés et les sentiments des historiens bien sûr. Par conséquent, les «vérités» ou les «faits» dans les écrits historiques de tous les êtres humains restent relatifs: ils peuvent être vrais ou faux et ne peuvent pas être vérifiés dans la plupart des cas. Par exemple, un historien arabe pourrait écrire la déclaration suivante: (Le sultan a envoyé une épître au roi), lorsque nous analysons cette déclaration, nous pouvons dire que cet historien faisait partie de la suite de ce sultan. connaître beaucoup de ses secrets et / ou décisions prises à la cour du palais. Cependant, nous pouvons aussi dire que nous avons le droit de jeter des doutes sur la déclaration de l'historien qui pourrait être du côté du sultan ou avoir un parti pris pour lui parce qu'il s'en remettait à ce sultan; ainsi, il choisirait quoi enregistrer et ce qu'il ne ferait pas et comment il déformerait certains faits pour servir le sultan de cette façon. Une autre possibilité est que cet historien soit éloigné des cercles de l'autorité et du pouvoir, et ce qu'il a écrit pourrait être une rumeur répandue à l'époque, ce qui jette un doute sur ses comptes. Le sultan n'a peut-être envoyé aucun message à aucun roi, ou un tel message a bien été envoyé comme un stratagème / manoeuvre pour tromper certaines personnes, ou… etc., dans des jeux sans fin de conjectures. Par conséquent, aucun mortel ne peut combler l’énorme fossé qui sépare l’histoire réelle de l’histoire écrite. Ce fossé s’élargit davantage lorsqu’il écrit des récits historiques de complots et d’intrigues politiques, réussis ou non. En effet, l’histoire politique regorge principalement d’intrigues, de complots, de communications secrètes, de relations clandestines, de manoeuvres, de mouvements secrets, etc., et l’histoire enregistrée ne montre que ce qu’ils ont révélé à la surface pour une raison ou une autre, mais la plupart de leurs la plupart des historiens ne connaissent pas les détails, si nous pouvons en effet imaginer des historiens omniscients qui prétendent avoir écrit toute la "vérité". Tous les lecteurs de récits historiques devraient toujours remettre en question l'honnêteté des historiens et leurs positions politiques, religieuses et sociales ainsi que leurs sentiments à l'égard de certains sujets et personnages historiques dans le cadre de certains événements historiques. Cela fait du doute le fondement de tout traitement des récits historiques, des périodiques, des chroniques et des livres, et de garder à l’esprit que les «faits» qu’ils contiennent sont et seront toujours considérés comme relatifs.

(2) L’inverse est vrai en ce qui concerne les récits coraniques en ce qui concerne les croyants du Coran. Pour les vrais musulmans, le Coran est la Parole de Dieu qui représente la Vérité absolue sur l'invisible, l'inconnu, l'avenir et les événements historiques mentionnés dans les récits coraniques d'anciennes époques. Donnons quelques exemples pour illustrer ce point; quelque part à un moment donné, les frères de Joseph organisèrent une conférence secrète pour conspirer contre lui, car ils l'enviaient beaucoup parce que Jacob / Israël, leur père, l'aimait davantage. Jacob n'a jamais entendu parler d'une telle conférence ni de ses résultats, mais Dieu, le Seigneur Omniscient, connaissait tous les détails d'une telle conspiration pour se débarrasser de Joseph; voir 12:7-10. Après nous avoir raconté l'histoire de Joseph dans le chapitre 12 du Coran, Dieu s'est adressé à Muhammad en lui disant ce qui suit au sujet des frères de Joseph: "Ce sont là des récits inconnus que Nous te révélons. Et tu n'étais pas auprès d'eux quand ils se mirent d'accord pour comploter." (12:102). Cela signifie que ce que le Coran nous dit à propos de ces gens du passé (et du complot contre Joseph) était inconnu et que Muhammad n'en a jamais été témoin, bien sûr. L'omniprésence et l'omniscience de Dieu sont affirmées ailleurs dans le texte coranique: "Ne vois-tu pas qu'Allah sait ce qui est dans les cieux et sur la terre? Pas de conversation secrète entre trois sans qu'Il ne soit leur quatrième, ni entre cinq sans qu'Il n'y ne soit leur sixième, ni moins ni plus que cela sans qu'Il ne soit avec eux, là où ils se trouvent. Ensuite, Il les informera au Jour de la Résurrection, de ce qu'ils faisaient, car Allah est Omniscient." (58:7). Ainsi, la véritable histoire de tout être humain, de toute nation ou de tout groupe de personnes est celle enregistrée par Dieu à leur sujet. En effet, des copies de ces histoires pour chaque nation et chaque individu leur seront montrées pendant le Jour du Jugement afin de rappeler ce qui avait été oublié: "Le Jour où Allah les ressuscitera tous, puis les informera de ce qu'ils ont fait Allah l'a dénombré et ils l'auront oublié. Allah est témoin de toute chose." (58:6). Ainsi, à partir de cette histoire enregistrée par Dieu, viennent les récits coraniques, qui faisaient partie de choses inconnues auparavant, sauf à Dieu, notre Seigneur Omniscient. Quelque part à un moment donné, la femme de Pharaon de Moïse leva la tête au ciel et implora le Dieu Tout-Puissant en disant: "...«Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son oeuvre; et sauve-moi des gens injustes». " (66:21). Le Pharaon de Moïse ne savait rien de tout cela et des sentiments les plus profonds dans le coeur de sa propre femme, mais Dieu, l'Omniscient, connaît et enregistre les sentiments et les paroles de cette femme croyante, immortalisant son souvenir dans le texte coranique. C'est l'aspect des récits coraniques qui ne peut jamais être imité dans tous les récits d'historiens humains qui n'écrivent que des choses manifestes qui apparaissent à la surface.

(3) Les histoires coraniques nous parlent d'actes, d'événements, de paroles et de sentiments qui n'ont jamais été exprimés verbalement par les personnages / figures des histoires coraniques. Par exemple, le Coran suit l'évolution des sentiments de la femme de Potiphar: lorsque son mari la vit à la porte de la maison, elle fut déchirée entre (I) le désir de la venger de son rejet par Joseph, ce qui nuisait à son orgueil, (II) sa peur de son mari, et (III) son désir / amour pour Joseph en disant à son mari: "...Quelle serait la punition de quiconque a voulu faire du mal à ta famille, sinon la prison, ou un tourment douloureux?" (12:25). Cela montre qu'elle a beaucoup aimé Joseph, car elle a demandé qu'il soit emprisonné ou puni et non mis à mort. Bien sûr, elle voulait se venger d'avoir été rejetée et d'avoir porté atteinte à sa dignité, à sa féminité et à son orgueil. Elle a dit aux femmes riches qu'elle avait invitées dans son palais: "Elle dit: «Voilà donc celui à propos duquel vous me blâmiez. J'ai essayé de le séduire mais il s'en défendit fermement. Or, s'il ne fait pas ce que je lui commande, il sera très certainement emprisonné et sera certes parmi les humiliés»." (12:32). Finalement, elle se repentit de la meilleure façon possible en déclarant la vérité devant le rassemblement des hommes riches et puissants à l'intérieur du palais du roi des Hyksos qui enquêta sur l'affaire pour avoir connaissance de Joseph et vérifier son innocence: "Alors, [le roi leur] dit: «Qu'est-ce donc qui vous a poussées à essayer de séduire Joseph?» Elles dirent: «A Allah ne plaise! Nous ne connaissons rien de mauvais contre lui». Et la femme du Potiphar dit: «Maintenant la vérité s'est manifestée. C'est moi qui ai voulu le séduire. Et c'est lui, vraiment, qui est du nombre des véridiques!» «Cela afin qu'il sache que je ne l'ai pas trahi en son absence, et qu'en vérité Allah ne guide pas la ruse des traîtres. Je ne m'innocente cependant pas, car l'âme est très incitatrice au mal, à moins que mon Seigneur, par miséricorde, [ne la préserve du péché]. Mon Seigneur est certes Pardonneur et très Miséricordieux»." (12:51-53).

(4) Les histoires coraniques ont une autre qualité inégalée: celle du choix méticuleux des mots ou de la diction. Par exemple, lorsque Joseph, Potiphar / gouverneur de l’Egypte, a joué une pièce de théâtre pour accuser son jeune frère de voler pour le contraindre à rester avec lui, les frères aînés ont commenté cette accusation en disant: "...«S'il a commis un vol, un frère à lui auparavant a volé aussi.»..." (12:77) ; leur déclaration se réfère bien sûr à Joseph et montre (par le choix des mots) qu'ils se sentaient profondément haïssés envers Joseph même après l'avoir obligé pendant de nombreuses années à le perdre de vue; ils aimaient même beaucoup parler de lui pour ternir sa mémoire. Un autre exemple tiré du même chapitre coranique est celui où les frères se trouvant dans la même situation ont dit à Joseph - sans connaître sa véritable identité - ce qui suit: "...saisis-toi donc de l'un de nous, à sa place. Nous voyons que tu es vraiment du nombre des gens bienfaisants». Il dit: «Qu'Allah nous garde de prendre un autre que celui chez qui nous avons trouvé notre bien! Nous serions alors vraiment injustes»." (12:78-79), nous voyons le choix de la diction en mots de Joseph quand il a affirmé son intention de ne pas arrêter sauf celui en possession duquel il a trouvé l'objet perdu; il n'a pas dit d'arrêter ''le voleur'' ou ''celui qui a volé'', car en réalité son frère n'a rien volé, bien sûr. La haine profondément ancrée et l'envie des autres frères envers Joseph persistèrent jusque peu avant la fin de l'histoire, lorsque la réconciliation se produit, en reprochant à leur père, Jacob, qui se souvint de son fils Joseph, perdu depuis longtemps, en le verset 12:95: "...leur père dit: «Je décèle, certes, l'odeur de Joseph, même si vous dites que je radote». Ils Lui dirent: «Par Allah te voilà bien dans ton ancien égarement»." (12:94-95). Par conséquent, ils ont prononcé une telle dure réprimande adressée à leur père aveugle et affligé. Cela signifie que chaque fois que Jacob exprimait son amour pour son fils, Joseph, perdu depuis longtemps, leur haine et leur envie envers Joseph augmentaient. Même quand ils ont conspiré en secret pour se débarrasser de Joseph alors qu'il était un garçon, ils avaient décrit leur père comme égaré de manière errante: "...«Joseph et son frère sont plus aimés de notre père que nous, alors que nous sommes un groupe bien fort. Notre père est vraiment dans un tort evident." (12:8). Cela signifie que leur vision négative de leur père a persisté jusqu'à peu de temps avant la réconciliation, qui se trouve dans ces versets: "Puis quand arriva le porteur de bonne annonce, il l'appliqua [la tunique] sur le visage de Jacob. Celui-ci recouvra [aussitôt] la vue, et dit: «Ne vous ai-je pas dit que je sais, par Allah, ce que vous ne savez pas?». Ils dirent: «O notre père, implore pour nous la rémission de nos péchés. Nous étions vraiment fautifs»." (12:96-97). Une autre sagesse derrière le choix de la diction est souvent comprise entre les lignes. Nous lisons ce qui suit à propos de Joseph faisant semblant d'être accusé de vol: "[Joseph] commença par les sacs des autres avant celui de son frère; puis il la fit sortir du sac de son frère. Ainsi suggérâmes-Nous cet artifice à Joseph. Car il ne pouvait pas se saisir de son frère, selon la justice du roi, à moins qu'Allah ne l'eût voulu. Nous élevons en rang qui Nous voulons. Et au-dessus de tout homme détenant la science il y a un savant [plus docte que lui]." (12:76); par conséquent, ce plan imaginé de Joseph semble faire partie de l’intervention divine dans le cours des événements pour amener les Israélites à venir en Egypte, et ce plan de Joseph prévoyait de feindre et de jouer un tour en faisant affronter ses frères par une accusation de vol, bien qu'ils n'aient rien vole (voir 12:70).

(5) Le choix de la diction et du style coranique précis et concis de Dieu apparaît dans les récits coraniques également lorsqu'il existe des idées ou des mots stylistiquement omis pouvant être déduits du contexte arabe de certains versets par certains mots trouvés dans ces versets. Pour illustrer ce point, citons l'exemple de ce verset: "Lorsqu'elle eut entendu leur fourberie, elle leur envoya [des invitations,] et prépara pour elles une collation; et elle remit à chacune d'elles un couteau. Puis elle dit: «Sors devant elles, (Joseph!)» - Lorsqu'elles le virent, elles l'admirèrent, se coupèrent les mains et dirent: «A Allah ne plaise! Ce n'est pas un être humain, ce n'est qu'un ange noble!»" (12:31). Nous lisons ici que la femme de Potiphar a surpris les femmes riches lorsqu'elle les a invitées à son palais. Ce verset décrit de manière concise cette surprise quand elle leur a fait voir Joseph. L'élément de surprise est accentué et maintenu dans ce verset par des scènes successives qui ne mentionnent pas de détails inutiles pouvant être déduits du contexte. Selon le verset 12:31, elle a donné un couteau à chacun d'entre eux, laissant les lecteurs du Coran à imaginer la scène d'un banquet avec ces femmes égyptiennes riches assises à une grande table, bavardant, riant et manger en ignorant la grande surprise qui les attend. La scène qui suit se situe à l'intérieur du palais où la femme de Potiphar ordonne à Joseph de bouger à leur vue. La scène qui vient ensuite est celle des femmes riches s'émerveillant de la beauté physique de Joseph, tout en omettant de mentionner que Joseph les a précédées, afin de ne pas atténuer l'effet de la surprise. La scène suivante, illustrée par des mots, montre comment les femmes riches ont été émerveillées par la beauté physique de Joseph au point que les couteaux, au lieu de couper les fruits, leur coupaient les mains douces, et que les femmes exprimaient verbalement leurs sentiments en disant que Joseph un ange. Par conséquent, les détails de la scène jamais mentionnés dans le verset 12:31 sont laissés à l'imagination des lecteurs. En effet, il existe de nombreux exemples d'un tel style dans de nombreux versets coraniques, et leur explication impliquerait un livre entier rempli de nombreuses pages pour montrer le style riche dans lequel le Coran est écrit et rédigé par Dieu Tout-Puissant. Nous invitons les lecteurs à lire le Coran s’ils le souhaitent, afin qu’ils atteignent la miséricorde de Dieu!

 

 

 

 

 

 

Annexes:

 

 Les deux annexes suivantes ne figuraient pas dans l'édition de ce livre intitulé "L'Egypte dans le Saint Coran", imprimé au Caire par Akhbar Al-Yom Press. Les lecteurs ayant été informés des circonstances entourant la publication de ce livre, nous ne voulions pas, à l’époque, alors que nous vivions au Caire causer des problèmes à M. Al-Disouky, qui nous a aidés à le publier. Nous nous sommes sentis invités à omettre des parties du livre qui couvrent des questions controversées. Maintenant, après que les circonstances ont changé et que nous puissions écrire librement en exil, nous avons réécrit et ajouté les parties omises dans les deux annexes suivantes de cette version en ligne du livre, publiée sur notre site Web.

 

 

 

Annexe I: Le Sinaï égyptien dans le Coran

 

 

 

 

Avant-propos:

   Le Sinaï est le lieu où se trouve la vallée sacrée de Tuwa (voir 20:12), où Moïse a entendu la voix du Seigneur Dieu sur le mont Al-Tur (c.-à-d., celui appelé «mont Sinaï» dans l'Ancien Testament de la Bible, dans le livre de l'Exode). De nombreux faits coraniques sur le Sinaï ont été négligés par les «musulmans» en général et les Egyptiens en particulier.

 

Introduction:

1- La péninsule du Sinaï est l'un des rares endroits de la planète Terre dont parle le Coran et qui existait avant et après sa révélation. C'est la péninsule égyptienne qui a une importance particulière pour tous les Egyptiens du passé et du présent, ainsi que pour la religion de Dieu, avant l'avènement de l'islam (le Coran), lors de la révélation du Coran et après son avènement, et après son achèvement, et cette importance du Sinaï dans la religion de Dieu (c.-à-d., l’islam) durera jusqu’à la fin des jours.

2- Le Sinaï est situé géographiquement en Asie, alors que le reste de l’Egypte est situé en Afrique. Le Sinaï est lié à l'histoire de nombreux prophètes de la Palestine (ou du Levant) jusqu'en Egypte, tels qu'Abraham, Joseph et Jacob, qui passèrent en Egypte par le Sinaï et Moïse et sortirent d'Egypte par le Sinaï jusqu'à Madian, une région située au nord de L'Arabie, puis a traversé à nouveau le Sinaï pour revenir en Egypte avec sa femme, où il a reçu la révélation divine et Dieu lui a parlé, puis Moïse a traversé le Sinaï dans l'exode, où il est mort et a été enterré. Joseph fut amené en Egypte par le Sinaï avec les hommes de la caravane qui le trouvèrent dans un puits et désirèrent le vendre en esclavage. Le Coran mentionne également que Joseph est retourné au Sinaï, aux frontières orientales de l'Egypte, et il a dit à ses parents et à ses frères: "Lorsqu'ils s'introduisirent auprès de Joseph, celui-ci accueillit ses père et mère, et leur dit: «Entrez en Egypte, en toute sécurité, si Allah le veut!»" (12:99).

3- L'Ancien Testament de la Bible mentionne très peu le Sinaï et, malgré l'importance de ces quelques informations, elles ne sont en rien comparables à la position essentielle du Sinaï dans le texte coranique. Cette importance vitale du Sinaï se manifeste dans l'histoire coranique de Moïse ainsi que dans le parallélisme de la réception des Tablettes au Sinaï par Moïse et de la réception du texte coranique par Muhammad dans son coeur, au Mont Al-Tur, au Sinaï, également appelé (La mosquée Al-Aqsa) et la vallée sacrée de Tuwa dans le Coran, comme nous l'expliquons et le montrons ci-dessous.

 

Premièrement: un mot général sur l’importance du Sinaï dans la religion de Dieu:

1- Nous déduisons l'importance vitale du Sinaï dans l'islam, c'est-à-dire dans le Coran, du chapitre coranique 95, dont tous les versets sont les suivants: "Par le figuier et l'olivier! Et par le Mont Al-Tur au Sinaï! Et par cette cité sûre! Nous avons certes créé l'homme dans la forme la plus parfaite. Ensuite, Nous l'avons ramené au niveau le plus bas, sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes oeuvres: ceux-là auront une récompense jamais interrompue. Après cela, qu'est-ce qui te fait traiter la religion de mensonge? Allah n'est-Il pas le plus sage des Juges?" (95:1-8). Nous lisons dans le chapitre coranique 95 que Dieu dans le premier vers jure par le figuier et l'olivier, et que les deux sont produits au Sinaï, comme nous le savons, puis il jure par le Mont Al-Tur tout en l'attribuant au Sinaï lui-même dans le deuxième vers. Dieu jure dans le troisième verset de la cité sûre, qui est La Mecque bien sûr. Nous remarquons ici que le Sinaï vient ici avant la ville de La Mecque, dans un sujet que Dieu jure par le Mont Al-Tur du Sinaï qu'il a créé les êtres humains selon le meilleur dessein, mais qu'ils descendent dans des profondeurs moindres, à l'exception de ceux qui y adhèrent fidèlement à la révélation divine du Coran, descendit sur le Mont Al-Tur du Sinaï, puis à La Mecque. Par conséquent, ce statut élevé du Sinaï dans le Coran ne concerne qu'un seul lieu: le Mont Al-Tur; c'est pourquoi nous lisons dans le chapitre coranique 95 que le Sinaï est attribué au Mont Al-Tur dans le verset 95:2, et cela est répété dans un autre verset: "Ainsi qu'un arbre (l'olivier) qui pousse au Mont Al-Tur au Sinaï, en produisant l'huile servant à oindre et où les mangeurs trempent leur pain." (23:20). Nous déduisons du verset 95:4 que cette importance vitale du Sinaï est internationale ou mondiale car elle est liée à la création d’êtres humains et à la manière dont ceux qui sont sauvés dans l’Au-delà sont ceux qui suivent la révélation divine descendue au Sinaï: les Tablettes données à Moïse et le Coran donné à Muhammad. Dieu ne jure que par le Mont Al-Tur du Sinaï, puis par la Mecque, alors que les deux lieux ont reçu la révélation divine du Coran: à un moment donné, il se trouvait au coeur de Muhammad lorsqu'il effectua le Voyage nocturne au Mont Al-Tur au Sinaï (voir 17:1), et il a été révélé par intermittence à la Mecque pendant des années.

2- Le mot ''Al-Tur'' est mentionné dans le Coran à dix reprises, et il n'est jamais mentionné sauf pour faire référence au Mont Al-Tur au Sinaï. Le terme ''Al-Tur'' est mentionné dans les versets parlant de 1) la première fois que Moïse reçut la révélation divine ou l'inspiration de Dieu; Allah Lui-même parla directement à Moïse au Sinaï, 2) l'alliance avec les Israélites et comment Mont Al-Tur a été élevé au-dessus d'eux, 3) l'importance du Mont Al-Tur au Sinaï et de son olivier béni, et 4) la liaison entre le Mont Al-Tur et la Mosquée Al-Aqsa, au Sinaï, et la Mosquée Sacrée de Kaaba à La Mecque.

3- Dieu appelle le Mont Al-Tur dans le Coran par un autre nom: "Tuwa" ou la vallée sacrée de Tuwa: "Je suis ton Seigneur. Enlève tes sandales: car tu es dans la vallée sacrée, Tuwa." (20:12); "Le récit de Moïse t'est-il parvenu? Quand son Seigneur l'appela, dans Tuwa, la vallée sanctifiée." (79:15-16).

4- Il est à noter que le mot "Mont" en arabe est mentionné dans le texte coranique à six reprises: trois fois avec l'article indéfini et trois fois avec l'article défini. Les trois fois avec l'article défini se réfèrent uniquement au Mont Al-Tur au Sinaï, tel que compris dans le contexte, sans mentionner son nom. Les trois fois avec l'article indéfini font référence à des montagnes ailleurs sans les nommer. Les trois vers qui contiennent le mot 'Mont' avec un article indéfini qui font référence à une montagne sont les suivants: (A) quand Abraham demande à Dieu de lui montrer comment les morts sont ressuscités: "Et quand Abraham dit: «Seigneur! Montre-moi comment Tu ressuscites les morts», Allah dit: «Ne crois-tu pas encore?» «Si! dit Abraham; mais que mon coeur soit rassuré». «Prends donc, dit Allah, quatre oiseaux, apprivoise-les (et coupe-les) puis, sur des monts séparés, mets-en un fragment ensuite appelle-les: ils viendront à toi en toute hâte. Et sache qu'Allah est Puissant et sage.»" (2:260), (B) pendant le déluge / les inondations, Noah à bord du navire a tenté de faire rejoindre son fils, mais le fils incrédule a refusé de rejoindre son père et lui a dit avec arrogance: "...Je vais me réfugier vers un mont qui me protègera de l'eau..." (11:43), et (C) dans un verset qui parle du Coran lui-même: "Si Nous avions fait descendre ce Coran sur un mont, tu l'aurais vu s'humilier et se fendre par crainte d'Allah. Et ces paraboles Nous les citons aux gens afin qu'ils réfléchissent." (59:21). Quant au terme coranique ''le Mont'', avec l'article définitif, il fait référence à trois reprises au Mont Al-Tur au Sinaï sans mentionner son nom, car il s'agit d'un Mont très connu situé dans un lieu connu de la plupart des gens. Ces trois fois sont situés dans les deux versets suivants: "Et lorsque Moïse vint à Notre rendez-vous et que son Seigneur lui eut parlé, il dit: «O mon Seigneur, montre Toi à moi pour que je Te voie!» Il dit: «Tu ne Me verras pas; mais regarde le Mont: s'il tient en sa place, alors tu Me verras.» Mais lorsque son Seigneur Se manifesta au Mont, Il le pulvérisa, et Moïse s'effondra foudroyé. Lorsqu'il se fut remis, il dit: «Gloire à Toi! A Toi je me repens; et je suis le premier des croyants»." (7:143); "Et lorsque Nous avons brandi au-dessus d'eux le Mont, comme si c'eût été une ombrelle. Ils pensaient qu'il allait tomber sur eux. «Tenez fermement à ce que Nous vous donnons et rappelez-vous son contenu. Peut-être craindrez vous Allah»." (7:171). Ainsi, parmi toutes les monts de la surface de la terre, il n’ya qu’un Mont béni, sacré et connu de tous les peuples, qui témoigne de la révélation et de l’inspiration divines de Moïse ainsi que du Coran, le dernier divin message céleste avant la fin du monde, dans le coeur de Muhammad. Nous devons être fiers du fait que ce Mont béni est en Egypte.

5- Le Coran spécifie un certain côté du Mont Al-Tur, le côté droit, comme celui qui a été témoin de nombreux événements tels que l'alliance avec les Israélites et le dialogue de Dieu avec Moïse, et nous devons toujours nous rappeler que ce lieu béni est un lieu égyptienne: "O enfants d'Israël, Nous vous avons déjà délivrés de votre ennemi, et Nous vous avons donné rendez-vous sur le flanc droit du Mont Al-Tur. Et Nous avons fait descendre sur vous la manne et les caille." (20:80); "Puis, lorsque Moïse eut accompli la période convenue et qu'il se mit en route avec sa famille, il vit un feu du côté du Mont Al-Tur...Puis quand il y arriva, on l'appela, du flanc droit de la vallée, dans la place bénie, à partir de l'arbre: «O Moïse! C'est Moi Allah, le Seigneur de l'univers»." (28:29-30). Nous devons également garder à l'esprit comment (Al-Tur) est le nom du chapitre coranique 52 et comment le Mont Al-Tur est appelé "le Mont" à trois reprises dans le texte coranique, comme nous l'avons mentionné ci-dessus, et comment le côté droit s'appelle la vallée sacrée de Tuwa, et cet endroit béni se trouve dans l'Egypte: "Le récit de Moïse t'est-il parvenu? Lorsqu'il vit du feu, il dit à sa famille: «Restez ici! Je vois du feu de loin; peut-être vous en apporterai-je un tison, ou trouverai-je auprès du feu de quoi me guider». Puis, lorsqu'il y arriva, il fut interpellé: «Moïse! Je suis ton Seigneur. Enlève tes sandales: car tu es dans la vallée sacrée, Tuwa." (20:9-12). Par conséquent, nous remarquons que le Mont Al-Tur a un statut spécial dans la religion de Dieu, comme nous le lisons dans le Coran.

6- Dans le chapitre coranique 52, intitulé Al-Tur, le Seigneur Dieu jure de nouveau avec ce Mont béni du Sinaï: "Par Mont Al-Tur! Et par un Livre écrit. sur un parchemin déployé! Et par la Maison peuplée!" (52:1-4); "Le tourment de ton Seigneur aura lieu inévitablement." (52:7); "Ce Jour-là, malheur à ceux qui traitent (les signes d'Allah) de mensonges." (52:11). Nous remarquons ici que Dieu jure par beaucoup de choses d'affirmer le Jour de la Résurrection qui viendra avec une punition ou des incroyants qui nient la révélation divine descendue sur la terre (c.-à-d., les Tablettes sur Moïse et le Coran sur Muhammad). Muhammad a vu l'archange Gabriel au Mont Al-Tur lors du Voyage nocturne du Ramadan dans la Nuit du décret (voir 17:1). Nous remarquons dans les versets cités dans le chapitre coranique 52 que jurer par Mont Al-Tur précède celui par la Kaaba (c'est-à-dire, la Maison peuplée), ce qui est parallèle au fait qu'Al-Tur est à nouveau mentionné devant La Mecque dans le Coran. Chapitre 95 que nous avons cité ci-dessus; voir 95:1-3. Cet ordre de faire Mont Al-Tur précède La Mecque fait référence au fait que Mont Al-Tur a été témoin de la révélation des Tablettes à Moïse, puis du Coran à Muhammad, et les versets coraniques ont été récités par Muhammad, par intermittence selon les événements, à La Mecque. Cela montre encore une fois que le Mont Al-Tur a un statut spécial dans l'islam, la religion de Dieu. Voir notre livre en français intitulé "Le Voyage nocturne est la Nuit du décret" sur ce lien:      http://www.ahl-alquran.com/arabic/book_main.php?main_id=141

 

Deuxièmement: le Sinaï et la révélation divine donnée à Moïse:

1- Bien sûr, le Sinaï était la grande scène ou le grand théâtre de l'histoire coranique de Moïse, dans lequel il jouait un rôle majeur. Moïse a traversé le Sinaï lorsqu'il a fui l'Egypte pour échapper aux autorités pharaoniques. Il s'est installé à Madian pendant un moment, puis il a de nouveau traversé le Sinaï en revenant avec son épouse. Plus tard, après les événements en Egypte et la noyade de Pharaon et de ses soldats dans la Mer Rouge, Moïse passa le reste de sa vie dans le Sinaï, avec les Israélites qui erraient pendant 40 ans dans les déserts. Il fut également enterré au Sinaï, dans un lieu inconnu de la péninsule, et il ne s’est jamais rendu au Levant avec le reste des Israélites après 40 ans d’errance.

2- Moïse avait une caractéristique unique dans sa vie de prophète; Dieu a dialogué directement avec lui au Sinaï, à flanc droit du Mont Al-Tur: "...et Allah a parlé à Moïse de vive voix." (4:164). Nous devons toujours nous rappeler que ce discours direct avec Moïse a eu lieu uniquement sur le territoire égyptien, la première fois au Mont Al-Tur lors de son retour en Egypte, puis sous l'inspiration divine de la capitale pharaonique et du palais pharaonique, puis à nouveau au Sinaï pendant l'exode quand Moïse a reçu des Tablettes également au Mont Al-Tur, concluant l'alliance avec Dieu en présence de 70 hommes israélites au nom des autres, afin qu'ils cherchent le repentir après avoir vénéré un veau d'or et quand Mont Al-Tur fut suspendu haut au-dessus d'eux pour leur faire craindre Dieu dans la piété. Ainsi, par exemple, Dieu a parlé directement à Moïse en Egypte en lui disant de faire des lieux de culte secrets pour les Israélites persécutés, avec la bonne nouvelle de leur salut: "Et Nous révélâmes à Moïse et à son frère: «Prenez pour votre peuple des maisons en Egypte, faites de vos maisons un lieu de prière et soyez assidus dans la prière. Et fais la bonne annonce aux croyants»." (10:87).

3- En ce qui concerne les récits coraniques des prophètes, Moïse est le premier prophète à recevoir l'inspiration divine et la révélation de Dieu lui-même, sans le médiateur habituel, l'archange Gabriel. Moïse entendit la voix du Seigneur pour la première fois à droite du mont Al-Tur, alors qu'il rentrait en Egypte avec son épouse: "Puis, lorsque Moïse eut accompli la période convenue et qu'il se mit en route avec sa famille, il vit un feu du côté du Mont Al-Tur...Puis quand il y arriva, on l'appela, du flanc droit de la vallée, dans la place bénie, à partir de l'arbre: «O Moïse! C'est Moi Allah, le Seigneur de l'univers»." (28:29-30). Et ensuite, le discours du Seigneur avec Moïse a continué et Moïse parla aussi au Seigneur: (voir 28:31-35). Nous voyons donc ici un dialogue entre le Créateur de l'univers et l'une de ses créatures, Moïse, et non un monologue d'inspiration divine pour un prophète qui n'a pas parlé à Dieu. Rappelons-nous que ce dialogue a eu lieu en Egypte, au Sinaï. Le statut spécial de Tuwa / Mont Al-Tur se reflète dans la stature et la notoriété de Moïse parmi tous les prophètes de Dieu, comme nous le déduisons de ces versets: "Et mentionne dans le Livre Moïse. C'était vraiment un élu, et c'était un messager et un prophète. Du côté droit du Mont Al-Tur Nous l'appelâmes et Nous le fîmes approcher tel un confident. Et par Notre miséricorde, Nous lui donnâmes Aaron son frère comme prophète." (19:51-53). Nous en déduisons ici comment Dieu aimait Moïse et en faisait la seule personne à qui il parlait directement et comment le Dieu Tout-Puissant prenait soin de lui et faisait de son frère un prophète pour aider Moïse.

4- Nous savons bien sûr que Moïse a reçu les Tablettes du Mont Al-Tur, lorsque Dieu a fait attendre Moïse seul pendant 40 jours et 40 nuits afin de se préparer spirituellement au grand événement de réception de la Parole de Dieu, comme nous le savons par les détails Coran; voir 7:142-147.

5- Le Mont Al-Tur a été témoin d'un autre événement au cours duquel Moïse a reçu l'inspiration divine alors que Dieu lui avait parlé directement de la même manière qu'auparavant: lorsqu'il est retourné au Mont Al-Tur avec 70 hommes israélites pour que l'alliance soit conclue avec eux. Quand Moïse descendit du Mont Al-Tur pour retourner chez les Israélites portant les Tablettes, il s'aperçut qu'ils avaient adoré la stature d'un veau en or, en imitant le dieu pharaonique nommé Apis (le dieu-taureau), ont été influencés par les coutumes des Egyptiens et Moïse était si furieux qu’il a jeté les Tablettes écrasées à la suite, et il était sur le point de décharger sa colère sur Aaron, qui était chargé de prendre soin des Israélites pendant son absence sur le Mont Al-Tur: "Et lorsque Moïse retourna à son peuple, fâché, attristé, il dit: «Vous avez très mal agi pendant mon absence! Avez-vous voulu hâter le commandement de votre Seigneur?» Il jeta les Tablettes et prit la tête de son frère, en la tirant à lui: «O fils de ma mère, dit (Aaron), le peuple m'a traité en faible, et peu s'en est fallu qu'ils ne me tuent. Ne fais donc pas que les ennemis se réjouissent à mes dépens, et ne m'assigne pas la compagnie des gens injustes»." (7:150); "Et quand la colère de Moïse se fut calmée, il prit les Tablettes. Il y avait dans leur texte guide et miséricorde à l'intention de ceux qui craignent leur Seigneur." (7:154). Pour exprimer leur repentance, Moïse choisit 70 hommes qui l'accompagnèrent sur le Mont Al-Tur pour témoigner de l'alliance avec Dieu. Mont Al-Tur trembla devant eux alors que Dieu voulait les avertir de ne pas subir à nouveau Sa colère: "Et Moïse choisit de son peuple soixante-dix hommes pour un rendez-vous avec Nous. Puis lorsqu'ils furent saisis par le tremblement (de terre), il dit: «Mon Seigneur, si Tu avais voulu, Tu les aurais détruits avant, et moi avec. Vas-Tu nous détruire pour ce que des sots d'entre nous ont fait? Ce n'est là qu'une épreuve de Toi, par laquelle Tu égares qui Tu veux, et guides qui Tu veux. Tu es notre Maître. Pardonne-nous et fais-nous miséricorde, car Tu es le Meilleur des pardonneurs." (7:155).

6- Ainsi, le Mont Al-Tur fut témoin de l'alliance avec les Israélites et de la façon dont Dieu les fit trembler de peur alors que Mont Al-Tur était suspendu au-dessus de leurs têtes comme si cela leur tombait sur la tête, et Dieu leur ordonna d'adhérer au Livre pour leur propre salut dans l'Au-delà: "Et lorsque Nous avons brandi au-dessus d'eux le Mont, comme si c'eût été une ombrelle. Ils pensaient qu'il allait tomber sur eux. «Tenez fermement à ce que Nous vous donnons et rappelez-vous son contenu. Peut-être craindrez vous Allah»." (7:171).

 

Troisièmement: la révélation divine entre la mosquée Al-Aqsa au Mont Al-Tur au Sinaï et la Mosquée Sacrée de Kaaba à La Mecque:

  La Mosquée Al-Aqsa est le nom donné au Mont Al-Tur au Sinaï dans le Coran, dans le verset 17:1, en relation avec le Voyage nocturne de Muhammad à cet endroit, Tuwa, pour recevoir le texte coranique entièrement à l'intérieur de son coeur via Gabriel l'archange, au même endroit où Moïse a reçu les Tablettes. Une des raisons pour lesquelles de tels faits ont été ignorés par les Arabes après la mort de Muhammad est un complot politique par le calife omeyyade Al-Waleed Ibn Abdul-Malik, qui a construit une très grande mosquée à Jérusalem, une ville jamais mentionnée dans le Coran, en la nommant mosquée Al-Aqsa (c’est-à-dire, littéralement, la mosquée la plus éloignée) et a affirmé à tout le monde dans l’empire omeyyade que cette mosquée est la mosquée Al-Aqsa mentionnée dans le Coran! Ce calife a fait des réclamations pour des raisons politiques telles que ses rivaux / adversaires qui convoitaient le trône du califat centré à Yathreb (où des gens polythéistes effectuaient un pèlerinage vers un mausolée attribué au prophète Muhammad comme son tombeau considérant Yathreb comme ville 'sainte' et capitale politique ancienne). Al-Waleed Ibn Abdul-Malik souhaitait que les gens veulent se rendre dans un lieu "plus saint" (en remplacement de Yathreb, dont le nom avait été changé et qui s'appelait désormais "Al-Medina" [littéralement: "la Ville"]) près de sa capitale, Damas, pour que les gens puissent y effectuer un pèlerinage, renforcer la puissance de la dynastie des Omeyyades en les reliant à quelque chose de spirituel ou de religieux, et ce calife a prétendu que Muhammad avait accompli le Voyage nocturne miraculeux vers Jérusalem, ce qui n'était pas vrai. Nous devons nous rappeler que, sur la base des versets coraniques, nous déduisons que le véritable lieu du Voyage nocturne était le Mont Al-Tur, car Muhammad fut transféré miraculeusement de La Mecque au Mont Al-Tur pour recevoir l'intégralité du texte coranique dans son coeur. dans la Nuit du décret. Nous devons nous rappeler qu'après l'alliance entre Dieu et les 70 Israélites avec Moïse au Mont Al-Tur, Dieu a informé Moïse de la venue du Prophète Muhammad, dans le contexte où Moïse avait demandé à Dieu de pardonner aux Israélites et d'accepter leur repentance de leur péché d'adorer l'veau d'or: "Et Moïse choisit de son peuple soixante-dix hommes pour un rendez-vous avec Nous. Puis lorsqu'ils furent saisis par le tremblement (de terre), il dit: «Mon Seigneur, si Tu avais voulu, Tu les aurais détruits avant, et moi avec. Vas-Tu nous détruire pour ce que des sots d'entre nous ont fait? Ce n'est là qu'une épreuve de Toi, par laquelle Tu égares qui Tu veux, et guides qui Tu veux. Tu es notre Maître. Pardonne-nous et fais-nous miséricorde, car Tu es le Meilleur des pardonneurs...Ceux qui suivent le messager, le prophète des gentils qu'ils trouvent écrit (mentionné) chez eux..." (7:155-157). Cela signifie que Moïse a reçu le commandement de parler aux Israélites de la bonne nouvelle de la venue de Muhammad afin que leur progéniture croie en son message venant de Dieu lorsqu'il sera révélé un jour. Par conséquent, Muhammad fut envoyé comme une miséricorde à l'humanité: "Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers." (21:107); comme ce pardon et cette miséricorde ne sont accordés que pour ceux qui ont cru en Dieu et en son livre et qui ont accompli de bonnes actions et des actes de justice et qui ont suivi la lumière du Coran. Par conséquent, cette promesse et cette prophétie à propos de Muhammad, que Dieu a dites à Moïse, ont été accomplies des siècles plus tard, alors que Muhammad avait été transféré miraculeusement de La Mecque au Mont Al-Tur au Sinaï, et Muhammad a été fait pour recevoir le texte coranique entièrement dans son coeur, au même endroit où Moïse a reçu les Tablettes. Laissez-nous contempler ces faits en lisant ces versets: " Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur [Muhammad], de la Mosquée Sacrée à la Mosquée Al-Aqsa dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles...Et Nous avions donné à Moïse le Livre dont Nous avions fait un guide pour les enfants d'Israël..." (17:1-2). Nous voyons ici comment le Coran relie le Voyage nocturne de Muhammad à Moïse qui a reçu l'Ecriture. Par conséquent, l'emplacement du Mont Al-Tur au Sinaï est le lien entre les deux événements. Ainsi, la Mosquée Al-Aqsa est l’un des noms donnés au Mont Al-Tur au Sinaï, tout comme l’autre appellation: la vallée sacrée de Tuwa. C’est l’endroit le plus purifié, le plus béni et le plus sacré au monde, qui a également été témoin du discours direct de Dieu à Moïse. Le lien entre le Coran descendu entièrement à l'intérieur du coeur de Muhammad au Sinaï et l'histoire de Moïse au Sinaï est également établi dans le Coran: "Certes, c'est toi qui reçois le Coran, de la part d'un Sage, d'un Savant. (Rappelle) quand Moïse dit à sa famille: «J'ai aperçu un feu; je vais vous en apporter des nouvelles, ou bien je vous apporterai un tison allumé afin que vous vous réchauffiez». Lorsqu'il y arriva, on l'appela, - béni soit Celui qui est dans le feu et Celui qui est tout autour, et gloire à Allah, Seigneur de l'univers." (27:6-8). Par conséquent, la même bénédiction du lieu dans le verset 27:8 est parallèle à celle du verset 17:1. Cela signifie que la Mosquée Al-Aqsa est un autre nom indiquant le Mont Al-Tur au Sinaï. Dans le verset 17:1, Muhammad vit des signes miraculeux du Seigneur quand il vit comment il fut transporté de La Mecque au Mont Al-Tur et il vit l'archange Gabriel (comme nous l'inférons aussi des versets 53:5-18 à propos de Gabriel rencontrant Muhammad pour la première fois) qui a transmis le Coran à son coeur, et le Coran est le Signe suprême et le Miracle du Seigneur Dieu, alors que Moïse a vu au même endroit d'autres signes miraculeux comme l'Arbre ardent, jamais consumé, Dieu lui parlant directement sans médiateurs et autres miracles / signes qui lui ont été donnés à montrer à Pharaon plus tard.

 

Quatrièmement: le Sinaï, pays béni de purification et de sainteté moins connu:

1- Le Seigneur Dieu décrit dans le Coran le Mont Al-Tur à plusieurs reprises, comme le site ou la révélation divine, comme un lieu béni, rendu pur par le témoignage de la Parole sacrée de Dieu à Moïse, et ce caractère sacré de l'endroit est montré comme Dieu a ordonné à Moïse d'enlever ses sandales. Dans le même lieu béni du Mont Al-Tur, Moïse est resté 40 jours et nuits pour préparer son âme à recevoir les Tablettes; voir les détails dans les versets 7:142-147. Au cours de cet événement, lors du dialogue entre Moïse et Dieu, un événement sans précédent sur ce sol égyptien, le Mont béni, eut lieu pour la toute première et dernière fois: Dieu se manifesta au Mont Al-Tur, comme nous le savons par le verset suivant: "Et lorsque Moïse vint à Notre rendez-vous et que son Seigneur lui eut parlé, il dit: «O mon Seigneur, montre Toi à moi pour que je Te voie!» Il dit: «Tu ne Me verras pas; mais regarde le Mont: s'il tient en sa place, alors tu Me verras.» Mais lorsque son Seigneur Se manifesta au Mont, Il le pulvérisa, et Moïse s'effondra foudroyé. Lorsqu'il se fut remis, il dit: «Gloire à Toi! A Toi je me repens; et je suis le premier des croyants»." (7:143). En tant qu'Egyptiens, nous devons être fiers du fait que Dieu ne s'est jamais manifesté nulle part sur la Terre (ni même ailleurs dans l'univers), sauf en Egypte, et n'a jamais parlé directement à aucun prophète, à l'exception de Moïse, uniquement en Egypte. Les historiens arabes de l’époque de Muhammad ont ignoré de tels événements et ne les ont jamais mentionnés parce qu’ils n’ont jamais prêté la moindre attention au Coran et n’ont jamais réfléchi au Coran. Ils se sont occupés de la falsification de récits hébreux et de la mosquée construite par le calife Al-Waleed Ibn Abdul-Malik, qui auraient remplacé les ruines du prétendu temple de Salomon, tout en fabriquant des histoires sur Jérusalem (une ville jamais mentionnée dans le Coran) et leurs récits fabriqués ridiculisent le Voyage nocturne et ajoutent une histoire mythique de Muhammad montant au 'paradis' alors qu’il montait un mulet qui parle! Ces histoires et ces mensonges distrayants ont détourné les gens et ne leur ont jamais permis de réfléchir profondément au texte coranique. Les faits coraniques sur l’Egypte mentionnés dans notre livre et dans ses annexes sont des faits divins de notre Seigneur Dieu dont chaque Egyptien doit être fier.

2- Nous remarquons comment le Coran rappelle aux Israélites du 7ème siècle à plusieurs reprises les situations particulières de leurs ancêtres au Sinaï: comment ils ont rompu l'alliance avec Dieu et comment dans leur coeur ils ont adoré l'or / l'argent représenté par la statue de veau d'or. Par conséquent, les Israélites ont tout oublié le Mont Al-Tur et des événements survenus près de celui-ci pour leurs ancêtres, tout en se concentrant uniquement sur le prétendu temple de Salomon (s'il existait) qui représentait le pouvoir, l'autorité et la richesse. Malheureusement, alors que les Israélites oubliaient le Mont Al-Tur / la mosquée Al-Aqsa, le Sinaï, l'Arbre ardent, etc., les gens ''musulmans'', qui ont tout oublié de ces grands événements au Sinaï, ont vécu la même chose et ils se sont concentrés plutôt sur Jérusalem et sa mosquée qui fut construite par les Omeyyades pour être adore par les gens qui ont cru en des récits et des mensonges écrits par les auteurs arabes impies.

 

Cinquièmement: l'olivier béni du Mont Al-Tur au Sinaï:

1- Ce site est béni par Dieu, comme nous le savons par le Coran, et Dieu spécifie l'emplacement de l'arbre béni: "Puis quand il y arriva, on l'appela, du flanc droit de la vallée, dans la place bénie, à partir de l'arbre: «O Moïse! C'est Moi Allah, le Seigneur de l'univers»." (28:30). Nous déduisons du chapitre coranique 95 que cet arbre est un olivier que Dieu jure par le Coran: "Par le figuier et l'olivier! Et par le Mont Al-Tur au Sinaï!" (95:1-2). Nous en déduisons que Dieu a conféré à l'olivier des avantages en termes financiers et de santé pour les êtres humains; ceci est affirmé dans ces versets qui lient les créations de Dieu sur la terre à l'olivier et à son huile au Sinaï, près du Mont Al-Tur: "Ainsi qu'un arbre (l'olivier) qui pousse au Mont Al-Tur au Sinaï, en produisant l'huile servant à oindre et où les mangeurs trempent leur pain." (23:20). Cela assimile l'olivier à d'autres primes mentionnées précédemment par Dieu que Dieu a créées pour les êtres humains. Cette prime appelée olivier provient à l'origine du Mont Al-Tur, dans le Sinaï. Nous remarquons que le temps présent continu est utilisé dans le verset 23:20, ce qui indique les avantages économiques et pour la santé des oliviers du Sinaï, car le Sinaï abrite le site le plus important de la planète: le Mont Al-Tur, témoin de grands événements tels que comme (I) Dieu parle à Moïse, (II) Dieu se manifestant sur la terre, et (III) la descente des Tablettes et du Coran. Ainsi, les oliviers du Sinaï avec leurs fruits et leur huile sont très bénéfiques pour tous les êtres humains et continueront de l'être. Nous devrions réfléchir profondément au fait coranique que le Mont Al-Tur s'est transformé en poussière lorsque Dieu s'est manifesté à lui et qu'il a été fait suspend sur les Israélites en présence près d'eux pour leur faire craindre la puissance du Seigneur, mais il reste en place jusqu'à présent et restera le même jusqu'à la fin du jour; c'est un autre miracle.

2- Il est également intéressant de noter que l'huile de l'olivier du Sinaï, à l'emplacement du Mont Al-Tur, est mentionnée dans le verset au sujet de la parabole sur la lumière divine du guide donné à l'humanité: "Allah est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat; son combustible vient d'un arbre béni: un olivier ni oriental ni occidental dont l'huile semble éclairer sans même que le feu la touche. Lumière sur lumière. Allah guide vers Sa lumière qui Il veut. Allah propose aux hommes des paraboles et Allah est Omniscient." (24:35) . C'est pourquoi nous lisons ici le lien entre la lumière de guidage invisible et figurative et la lumière vue dérivée de l'huile d'olive. Nous pensons ici que Dieu nous montre, Egyptiens, que l’huile d’olive provenant des oliviers du Sinaï devrait faire l’objet d’une étude scientifique afin de déterminer de quelle manière elle pourrait être utilisée comme source d’énergie: c’est peut-être un verset d'un miracle qui sera montré à l'avenir, montrant le caractère sacré unique du Sinaï, de ses oliviers et de son Mont Al-Tur.

 

 

 

 

 

Annexe II: Histoires coraniques et découvertes archéologiques

 

 

 

1- Les histoires coraniques sont divisées thématiquement en deux types: un type mentionné dans l'Ancien Testament dans la Bible, avec tant de différences dans la méthodologie de la narration et dans de nombreux détails (comme nous l'avons mentionné auparavant dans beaucoup de nos articles), et le second type est celui des histoires mentionnées dans le Coran et jamais mentionné dans l'Ancien Testament, comme les prophètes arabes Saleh, Hud et Shueib et leurs tribus / peuples Thamûd, Aad et Madian, respectivement. Ces tribus perdues ont été détruites par Dieu et leurs ruines sont toujours là en Arabie et témoignent de l'authenticité des récits / discours de Dieu à leur sujet dans le Coran. Les Arabes avaient l'habitude de voir ces ruines sur leurs routes de caravanes commerciales, et Dieu leur a commandé de tirer des leçons de ces tribus. Le Coran commande à tous les croyants en général de parcourir la terre et de tirer les leçons des monuments et des reliques laissés par les peuples antiques, ce qui implique l'ordre de fouiller et de creuser pour que ces ruines et ces reliques en tiennent compte. Cela contraste avec les idées salafistes / wahhabites réticentes sur le fait de haïr, de détruire et de désavouer les monuments et les oeuvres d'art anciennes (statues, peintures, peintures murales, etc.) comme s'il s'agissait d'une fabrication impure de Satan qui doit être abandonnée. Nous affirmons ici que l'ordre coranique d'errer sur la terre inclut certainement de découvrir, de creuser, d'explorer et de fouiller. A notre époque moderne, les progrès scientifiques ont rendu ces découvertes, ces explorations, ces fouilles et ces excavations plus faciles qu'auparavant; pourquoi les scientifiques n’utilisent pas les outils et l’équipement de haute technologie pour sonder les déserts d’Arabie et en savoir plus sur les tribus / peuples mentionnés dans le Coran comme détruits par Dieu: Aad, Thamûd et Madian. Sans le Coran, personne n'aurait entendu parler de telles tribus. Le Coran nous dit que les peuples d'Aad et de Thamûd vivaient de manière luxueuse et que leurs civilisations étaient florissantes et qu'au milieu des déserts arabes, ils avaient des jardins verdoyants et luxuriants avec des puits d'eau, des palais, des usines et de hauts bâtiments, tous enfouis sous des sables déserts. à présent. Les satellites et les capteurs à distance peuvent être utilisés pour les découvrir. En effet, si les Arabes riches en pétrole des monarchies du Golfe finançaient de telles découvertes et fouilles, des résultats palpitants seraient découverts lorsque les scientifiques chercheraient des vestiges des sites des peuples Madian, Thamûd et Aad.

2- Bien sûr, il y a un énorme fossé entre les récits coraniques et ceux de l'Ancien Testament, ainsi qu'un fossé plus grand entre les récits bibliques et coraniques d'une part et les découvertes de fouilles d'autre part. Ceux qui aiment mettre en doute les récits coraniques poseraient des questions comme celles-ci: existe-t-il des preuves archéologiques prouvant que Moïse / Joseph était en Egypte? Pourquoi il n'y a aucun signe de leur présence en Egypte en ce qui concerne l'égyptologie et les fouilles archéologiques? Par conséquent, le problème majeur à présent est que les fouilles archéologiques et les fouilles archéologiques en Egypte ont trois caractéristiques principales d’échec: 1) le caractère aléatoire, 2) la falsification et 3) la destruction.

2/1: Le caractère aléatoire: Ceux qui aiment douter des récits coraniques s’appuient sur le fait qu’à ce jour, les fouilles archéologiques et les fouilles archéologiques n’ont pas révélé de reliques tangibles prouvant l’existence de Moïse et de Joseph en Egypte. Les fouilles en Egypte se font au hasard; elles ne sont pas effectuées méthodologiquement de manière organisée, conformément aux étapes / phases historiques égyptiennes dans leur ordre chronologique avec leurs détails; En outre, peu d'efforts sont déployés pour repérer les faux et reconnaître les véritables détails de véritables reliques authentiques liées à toute étape de la longue histoire égyptienne s'étendant sur sept millénaires. Si des fouilles organisées étaient effectuées sur tous les sols égyptiens, ne laissant aucune zone sans fouilles, on pourrait trouver des traces de l'époque de Moïse et de Joseph. Malheureusement, les fouilles sont entreprises au hasard et individuellement, sans être basées sur de vraies recherches, et certains qui les supposent sont des imposteurs qui cherchent à provoquer le sabotage, en particulier ceux qui cachent leurs découvertes pour faire passer des reliques à l'étranger et vendre de telles pièces inestimables en échange d'une fortune énorme (en effet, certains aventuriers sont des voleurs qui connaissent des acheteurs potentiels, ou des collectionneurs, qui sont prêts à payer la rançon d’un roi en échange de pièces authentiques de l’ère pharaonique), et l’histoire nous livre de nombreuses histoires douloureuses de certains Egyptiens, Arabes et des non Arabes qui se spécialisaient dans la chasse aux trésors pharaoniques pour les voler et les vendre ailleurs, sans que les autorités égyptiennes laxistes de l'époque sachent quoi que ce soit à propos de ces vols. Quand les hommes de la renaissance européenne ont envoyé des expéditions pour explorer la géographie et l'histoire de la région qui sera connue plus tard sous le nom du Moyen-Orient, ils se sont concentrés sur la fouille de l'Egypte et du Levant dans des zones mentionnées dans la Bible, ainsi que sur tous les aventuriers, archéologues et les scientifiques seraient toujours émerveillés par la richesse des monuments, des ruines et des reliques égyptiens, et trouvaient souvent de l'or dans les momies pharaoniques qu'ils avaient fouillées. Par la suite, certains voleurs et gangs européens se sont spécialisés dans le vol de reliques, statues, pièces de monnaie, amulettes et momies, ainsi que de toutes les pièces d’or et autres vestiges et vestiges de trésors et tombes pharaoniques, pour les vendre à des amateurs, des imposteurs et des aventuriers de telles pièces en occident. A l’époque ottomane, la contrebande n’était pas considérée comme un crime, en particulier parce que les Ottomans ne se sont jamais souciés de l’histoire et de l’archéologie (malgré l’existence d’innombrables monuments), ni même de quelque science que ce soit, car ils tenaient à répandre l’ignorance, retard et la tyrannie, alors que l’Europe de l’époque commençait ses avancées et ses découvertes scientifiques. Outre les explorations et les fouilles fondées sur l'intérêt religieux pour la Bible, l'avidité des Européens pour les richesses et l'intérêt séculier pour l'histoire, l'archéologie et les arts ont amené de nombreux Européens à se passionner pour la civilisation pharaonique, et l'égyptologie et l'égyptomanie se sont répandues sur l'Europe, en particulier la France. Les informations, les données et les cartes accumulées à propos de l'Egypte et de son ancienne civilisation, ainsi que des technologies, des outils de fouille et des avancées scientifiques se sont multipliées et perfectionnées, d'où la passion pour l'égyptologie. Pourtant, les voleurs de reliques et d'objets rares n'ont jamais cessé de les faire passer en contrebande et de les vendre partout dans le monde. Malheureusement, certains traîtres égyptiens dans les hautes sphères gouvernementales et les ministères aident ces voleurs et trahissent l'Egypte et les Egyptiens contre de l'argent; comme si voler l'argent public ne suffisait pas pour remplir leurs poches sans fond et satisfaire leur avidité croissante. Un autre élément aléatoire réside dans le fait que certaines excavations découvrent par hasard, et non sur la base d'études approfondies préalables. De nombreuses fouilles se soldent malheureusement par un échec et une déception après avoir dépensé beaucoup d'argent pour rechercher la gloire.

2/2: La falsification: Tout au long de l'histoire égyptienne qui a duré sept millénaires jusqu'à maintenant, la plupart des dirigeants égyptiens et non égyptiens de toutes les phases, dynasties et étapes ont été des tyrans qui ont eu la mauvaise habitude de se considérer comme les meilleurs dirigeants que leurs prédécesseurs; même certains dirigeants pharaoniques avaient l'habitude de retirer les noms de leurs prédécesseurs des monuments, des temples, des pyramides, des reliefs, des peintures murales, etc. et de mettre leurs propres noms à la place, afin de prouver leur propriété à une certaine gloire. Il s’agit d’une falsification pure et simple de l’histoire, un crime commis il y a des milliers d’années avant l’ère commune. Certains autres monuments de valeurs historiques avaient été sabotés volontairement; de nombreux souverains musulmans s'emparèrent de nombreux blocs de dizaines de petites pyramides (aujourd'hui disparues mais érigées en Egypte autrefois) pour être utilisés dans d'autres bâtiments tels que: les immenses mosquées mamelouks, la citadelle de Saladin, l'irrigation mégaprojets d'Al-Qanatar (une région du Delta égyptien du Nil) construit par le roi Muhammad Ali Pacha. La tyrannie est donc directement liée à la falsification de monuments et de vestiges de l’histoire; chaque tyran s'obligeait de force à assumer les exploits de ses prédécesseurs, ce qui jusqu'à présent était un crime de falsification intentionnelle de l'histoire. Même au 20ème siècle, Gamal Abdel-Nasser a enlevé les noms de la dynastie royale Muhammad Ali Pacha de nombreux bâtiments et palais, etc. après le coup d'état de 1952 qui a transformé l'Egypte en république. De même, Sadat a enlevé le nom de Nasser du haut barrage, Lake Nasser, au nom de (The High Dam Lake) (mais ce nom a été repris plus tard par Moubarak), des centaines d'écoles portant son nom (et maintenant baptisées d'après Sadat et sa femme). Plus tard, Moubarak a donné son nom à de nombreuses écoles et autres projets réalisés par lui ou par ses deux prédécesseurs.

2/3: La destruction: La plupart des fouilles sont entreprises dans des zones désertiques à l'intérieur de l'Egypte, alors qu'il est plus logique de creuser sous les emplacements situés sur les deux rives du Nil, où l'on découvrira certainement autant de découvertes. Malheureusement, cela est rendu impossible par les villes et les villages densément peuplés qui bordent la vallée du Nil, et il est impossible de déplacer des villes entières ailleurs, avec tous les bâtiments modernes et leurs habitants. Par exemple, entre deux villes du Delta de l’Est en Egypte qui ont conservé leurs noms pharaoniques, Belbeis et Faqoos, se trouvait une ville qui était la plus célèbre de l’époque pharaonique en tant que centre du culte de la déesse-chat Bastet ou Baset, qui était vénéré par les anciens Egyptiens, mais cette ville antique a été progressivement transformée en ruines couvertes d'épaisses couches de poussière, à l'exception de quelques ruines du temple de la déesse Baset. La ville moderne construite sur l'ancienne est maintenant nommée Zagazig, capitale du gouvernorat d'Al-Sharqiyah, car le gouvernement l'a construite pour servir de centre de rassemblement de paysans qui les ont envoyés creuser le canal de Suez au milieu du XIXe siècle. A l'époque, les ruines étaient entourées de marécages remplis d'une sorte de petit poisson, appelé Zagazig dans la langue copte, en termes familiers à cette époque, et le nom de ce poisson a donné son nom à la ville moderne. Les ruines qui restaient, après avoir détruit la plupart d’entre elles pour paver le terrain et construire la nouvelle ville, étaient appelées Tal Al-Basta (littéralement, avec déformation, la colline de Baset, la déesse-chat). Ces ruines sont restées désertes pendant des décennies, jusqu’à ce que Sadat, grâce à sa politique de porte-ouverte (permettant aux investissements privés de s’épanouir), oblige les gens à étendre leurs zones de construction de nouvelles maisons partout sur les terres fertiles et les zones en ruines et stériles. Tal Al-Basta a commencé à être peuplée d'habitants dans de nouvelles maisons, tout en construisant un mur entourant les ruines poussiéreuses de Tal-Al-Basta, car personne ne s'en souciait à l'époque. Cela signifie que la ville moderne de Zagazig a été construite sur une vaste collection de ruines et de monuments ensevelis sous le sol pendant des dizaines de siècles. Nous avons nous-mêmes vécu à Zagazig pendant un certain temps, puis nous avons déménagé au Caire pour étudier à l'Université Al-Azhar. En nous installant au Caire, nous vivions dans le quartier très peuplé d’Al-Matariyya depuis 1974. Près de notre maison au quartier cairote Al-Matariyya se trouvait une zone appelée Al-Masalla (littéralement, l'obélisque), qui a été nommée ainsi, car les ruines qui s'y trouvaient avaient un obélisque au milieu d'eux et se situaient à la frontière d'autres quartiers cairotes comme Ain Shams et Al-Zaytoun. Malheureusement, nous avons été témoins à la fin des années 1970 de la destruction des ruines afin de paver la région pour y construire des maisons et des appartements. A l'époque, personne ne se souciait du fait qu'il y avait d'innombrables reliques enfouies sous le sable et la poussière, une ville très ancienne qui pourrait contenir des reliques inaperçues des chasseurs de trésors et des voleurs européens qui se sont répandus dans tout l'Egypte à l'époque ottomane. Quelle négligence regrettable! En fait, les reliques et les monuments recouverts de sable dans les déserts peuvent être facilement mis au jour, car de nombreuses zones de fouilles sont creusées dans les zones désertiques de Guiza, à proximité de la grande pyramide et de la pyramide de Saqqarah, car il n'y a pas de bâtiments résidentiels. Le problème majeur est de savoir comment creuser sous le Caire, Guiza et d’autres petites et grandes villes de la vallée du Nil. Dr. Zahi Hawass, archéologue et égyptologue égyptien de renom, affirme dans ses livres que le quartier proche de la Grande Pyramide, appelé quartier de Nazlet Al-Simman, est situé au-dessus de nombreuses couches de trésors pharaoniques enfouis, contenant des reliques et des monuments, mais malheureusement, le gouvernement ne peut forcer des milliers de personnes vivant là-bas à se réinstaller afin de creuser tout le quartier. En fait, de nombreux autres archéologues et égyptologues affirment qu'il existe des couches de reliques dans la vallée du Nil et le Delta du Nil dans tous les champs cultivés. Il est difficile et coûteux d'inciter les habitants à quitter leur région pour commencer à creuser et à transformer des villes entières en sites archéologiques. En 595 A.H., le philosophe et médecin Abdul-Latif Al-Baghdadi s’est rendu en Egypte et avait écrit un livre sur son voyage dans cette ville, intitulé (Al-Ifada wa Al-Etibar). L’un des meilleurs passages de ce livre est sa description en détail de nombreux monuments pharaoniques, des reliques et des ruines et comment ils ont été détruits à l'époque. Il est très étrange que de telles destructions aient eu lieu jusqu'aux temps modernes au 20ème siècle. Cet auteur / voyageur mentionne dans son livre que la zone autour des pyramides de Guiza possédait une ville complète regorgeant de reliques et de monuments à l'est des trois pyramides, et comment cette ville de ruines était remplie de labyrinthes et de passages en serpentin qui se croisaient. elles consistaient en trois couches / niveaux et on ne peut pas toutes les explorer en une journée. Cet auteur affirme plus loin dans son livre que les trois pyramides avaient déchiffré des écritures qui rempliraient au moins 10 000 pages / parchemins et il décrit en détail les blocs utilisés pour l'érection des trois pyramides; hem parle beaucoup du Sphinx et de la façon dont son corps a été entièrement enseveli sous le sable, à l’exception de sa tête. Cela signifie qu'après cette époque, de nombreux voleurs ont recherché des trésors et les ont confisqués, montrant ainsi le reste du corps du Sphinx à cause de leurs recherches après avoir volé des pièces inconnues! L’auteur a écrit qu’il avait été témoin d’une partie de cette destruction de ruines et de reliques; En tant que gouverneur de l’Egypte de l’époque, nommé Al-Aziz Othman, l’ayyoubide, a ordonné de défragmenter une pyramide plus petite pendant huit mois, un bloc par jour, pour se construire un château et une forteresse, laissant ainsi la place de la pyramide. partiellement détruit après avoir reçu suffisamment de matériel! Plus tard, d’autres écrits historiques ont affirmé que des dizaines de pyramides plus petites se trouvaient à Guiza, au sud et au nord, jusqu’à ce qu’Abou Seir (un quartier d’Alexandrie) soit démantelé pour utiliser ses blocs et ses rochers à d’autres châteaux, citadelles et autres bâtiments. Des projets, comme lorsque Qaraqosh, un grand vizir de Saladin, construisirent un immense mur entourant le Caire et la citadelle ainsi qu'un projet d'irrigation à Guiza, tout en laissant de nombreuses pierres et blocs détruits. Abdul-Latif Al-Baghdadi décrit dans son livre en détail les merveilleux vestiges et monuments de Memphis et beaucoup de choses qu'il décrit n'existent pas à présent! Quel dommage d'avoir perdu pour toujours des pièces aussi rares à cause de la négligence de l'époque! Cet auteur écrit des pages et des pages pour exprimer sa profonde admiration pour de telles pièces rares, des pièces de métal, de belles peintures murales, de grandes statues et de merveilleux monuments qui sont restés pendant des millénaires; il n'a jamais su qu'ils seront détruits dans des centaines d'années après avoir quitté l'Egypte! Il écrit même à propos du triste fait que des voleurs inconnus et non nommés volaient tant de trésors d'or et de pierres précieuses, tout en détruisant de nombreuses momies à la recherche d'amulettes en or, etc. Par conséquent, à l’intérieur de ce Moyen Age, personne ne se souciait de cet héritage pharaonique et beaucoup pensaient que les statues étaient liées à l’idolâtrie et au paganisme et il était normal de les détruire! Ils ont oublié qu'à l'époque, personne ne vénérait plus les dieux des anciens ancêtres dans les temples abandonnés, en particulier après l'avènement du christianisme en Egypte bien avant la conquête de l'Egypte par les Arabes. Tous les voleurs à l'époque cherchaient de l'or, de l'argent et des pierres précieuses. Il était étrange que les érudits religieux de l'époque méprisaient les temples abandonnés du paganisme en Egypte, avec leurs peintures murales, peintures, statues, etc. que personne ne vénérait ni ne leur adorait comme source de bénédiction, alors qu'ils pratiquaient et encourageaient la déification et la sanctification des tombeaux «saints», des mausolées et des «saints»/«saintes» enterrés pour obtenir les supposées bénédictions. A part le livre d'Abdul-Latif Al-Baghdadi, aucun autre auteur à l'époque ne s'est soucié d'écrire de manière scientifique et détaillée des monuments et des reliques qui ont rempli le sol égyptien à l'époque. Même le plus grand historien égyptien de l'époque, Al-Makrizi, n'a jamais rien écrit à leur sujet, à l'exception de quelques paragraphes qui ressemblent en réalité à des contes fabriqués de peu de valeur; cela reflète le fait que de nombreuses générations ne se sont jamais intéressées aux musées ouverts naturellement sur tout le sol égyptien à cette époque qui racontaient de nombreuses histoires du développement de la civilisation humaine. En effet, des fouilles doivent être effectuées dans toute l’Egypte pour creuser des couches remplies d’anciens secrets et de reliques; l'histoire et la civilisation pharaoniques sont les plus anciennes et les plus importantes de la planète; Il n’existe dans le monde aucun cours ou programme d’histoire dans une école ou une université qui n'inclue de chapitres sur la civilisation pharaonique. Les monuments pharaoniques sont le sujet principal de la plupart des archéologues du monde entier; tout le monde porte un grand intérêt à l'ère pharaonique et à tous ses aspects, à l'exception des Egyptiens du XXe siècle, qui semblent hériter de la même indifférence typique des générations du Moyen Age! C’est un fait triste que des momies découvertes, des reliques et d’autres pièces démontrent combien de voleurs au Moyen Age en ont détruit un grand nombre à la recherche de pierres précieuses et d’objets en or et en argent; ce ne sont pas les voleurs européens des 18e et 19e siècles qui ont volé d'innombrables reliques et pièces rares, statues, etc. Un autre sabotage à regretter est que les gens trouvent des écrits pharaoniques dans de nombreux monuments construits aux époques mamelouk, fatimide et ayyoubide. Les dirigeants ont utilisé des blocs et des roches de ruines pharaoniques pour construire leurs madrassas et leurs mosquées. Jusqu'à notre époque moderne, la contrebande de pièces rares à vendre pour les collectionneurs aisés faisait partie du crime organisé dans le monde entier, et nous craignons que nos arrière-petits-enfants accusent un jour notre génération de davantage de négligence au XXe siècle, tout comme les Egyptiens du Moyen Age maintenant!

3- Avec toute la destruction, les ruines, les dégâts et la contrebande qui ont affecté les monuments pharaoniques, les reliques, les ruines et les vestiges de l'antiquité, il y a tellement de lacunes dans l'histoire pharaonique et nous ne pourrons peut-être jamais rien savoir sur de tels chaînons manquants, à moins que le site archéologique des efforts s’étendraient sur tout le sol égyptien pour creuser et découvrir de plus en plus. Un autre fait triste est qu’il existe dans les hiéroglyphes de nombreux récits et récits historiques déformés, fabriqués et forgés intentionnellement qui pourraient induire en erreur les lecteurs désireux de connaître l’histoire réelle de l’époque pharaonique à partir de monuments et de reliques découverts lors de fouilles et de fouilles archéologiques; ainsi, avec des fouilles aléatoires et des récits et théories contradictoires, le champ de l'égyptologie reste celui des suppositions, des connaissances relatives et de la spéculation et non un champ de faits vérifiés établis.

4- Pour appliquer ce qui précède aux récits coraniques de Joseph, Jacob, Moïse et Aaron, nous devons nous rappeler les points suivants.

4/1: Ces prophètes ont émergé dans des époques qui n'ont jamais été une source de fierté pour les pharaons qui ont gouverné l'Egypte dans les époques qui ont suivi. Ces pharaons avaient probablement détruit toute trace de ces époques d'effondrement et ou d'occupation étrangère. Par exemple, Joseph vivait en Egypte au moment où les Hyksos occupaient l’Egypte et les Egyptiens sous le règne des pharaons qui ont chassé les Hyksos avaient certainement détruit toutes les traces liées à de tels occupants étrangers, et ces traces étaient liées à la histoire de Joseph et des Israélites en Egypte. Un autre exemple est dans l'histoire de Moïse dans le Coran; la vie de Moïse fut témoin de la destruction de l'Etat égyptien et de la mort de Pharaon et de son peuple en se noyant dans la Mer Rouge. En général, les pharaons n’ont rien écrit sur le fait qu’ils aient été vaincus, et on s’attend probablement à ce qu’ils n’aient jamais rien écrit sur les Hébreux ni sur la mort de Pharaon de Moïse de ses soldats en se noyant dans le Mer Rouge. On s'attend à ce qu'ils ignorent le fait historique, mentionné seulement dans le Coran, selon lequel les Israélites contrôlaient et dirigeaient l'Egypte pendant un certain temps avant leur exode alors qu'ils marchaient vers la direction de la terre promise.

4/2: Le Coran a précédé tout le monde en affirmant que Dieu avait complètement détruit tous les édifices, tours, bâtiments et monuments érigés par le Pharaon de Moïse, ce qui signifie qu'il n'y en a aucune trace qui puisse être retrouvée; le monde entier ne sait jamais rien de Pharaon de Moïse dans aucune autre source à l'exception de l'Ancien Testament et du Coran. Pour finir, réfléchissons profondément aux versets coraniques suivants: "Alors Nous Nous sommes vengés d'eux; Nous les avons noyés dans la mer, parce qu'ils traitaient de mensonges Nos signes et n'y prêtaient aucune attention. Et les gens qui étaient opprimés, Nous les avons fait hériter les contrées orientales et occidentales de la terre que Nous avons bénies. Et la très belle promesse de ton Seigneur sur les enfants d'Israël s'accomplit pour prix de leur endurance. Et Nous avons détruit ce que faisaient Pharaon et son peuple, ainsi que ce qu'ils construisaient." (7:136-137). Comme toujours, le Seigneur Dieu ne dit rien que la Vérité absolue.

l’Egypte dans le Saint Coran

l’Egypte dans le Saint Coran
Auteur: Dr. Ahmed Subhy Mansour
Traduit par: Ahmed Fathy


A propos de ce livre:
Ce livre analyse les versets coraniques qui abordent l’Egypte dans les récits de Joseph et de Moïse et donne un aperçu comparatif des faits coraniques et de l’histoire égyptienne écrite dans les livres de l’égyptologie, dans le but de jeter la lumière sur les conditions sociopolitiques de l’Egypte. Ce livre a déjà été publié par Akhbar Al-Yom Press, en avril 1990, au Caire. L'auteur a révisé le texte du livre et ajouté des annexes qui n'avaient pas encore été publiées.

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